CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Helena Iren Michaelsen
(chant)
-Jan Yrlund
(guitare)
-John Stam
(guitare)
-Gerry Verstreken
(basse)
-Audun Gronnestad
(claviers)
-Steve Wolz
(batterie)
TRACKLIST
1)Fallen Angel
2)A Woman's Diary
3)Little Princess
4)Butterfly
5)Lead You Through Fire
6)Mother
7)Glow In The Dark
8)Flames Of Desire
9)Darkness
10)Little Girl
11)Love Of My Life
12)Funeral
DISCOGRAPHIE
Angel -
A Woman's Diary - Chapter 1
Temporairement échapée d'Imperia pour ce premier album "solo", la belle norvégienne Helena Michealsen expérimente avec A Woman's Diary loin de son créneau métallique habituel, où elle ne parvient vraisemblablement pas à s'exprimer pleinement. Ce Chapter 1, déjà riche en atmosphères, appellera donc certainement après lui d'autres albums, autant d'occasions pour l'ange blond de montrer ce qu'elle a dans le ventre. Nécessairement dépaysants pour les métalleux, ces morceaux offrent du feeling à la pelle, et même s'ils ne parviennent pas toujours à éviter le potage easy-pop raccoleur, ils s'avèrent suffisamment variés et bien interprétés pour plaire au plus grand nombre.
En fait d'album solo, A Woman's Diary rameute tous les petits copains d'Helena directement d'Imperia, c'est pourquoi il serait plus opportun parler de side-project. La différence est que la chanteuse a ici la main mise sur la composition et l'écriture. La musique, de ce fait, oscille entre ballades atmosphériques langoureuses et hard-rock orchestral tout doux, pour le plus énervé des titres "Flames Of Desire". Le plus sensuel aussi, car outre un chant lyrique digne de Tarja Turunen, Angel nous y gratifie de gémissements d'un érotisme à faire triquer un eunuque sodomite. Enfin ne nous égarons pas trop, pardon en passant aux yeux sensibles, mais vous aurez compris que cette chanson vaut le détour! Ce n'est en revanche pas le cas de "Glow In The Dark", trop pop et opportuniste, très cliché, ni de la ballade "Mother", qui bien que joliment orchestrée, souffre d'une pauvreté discriminatoire dans ses mélodies; en dépit du fait - et c'est bien cela le plus dommage - que la belle a cherché à insuffler dans ses lignes vocales autant de mélancolie que de colère, par sa voix hésitante et tremblotante. L'émotion passe, mais elle aurait été démultipliée par une mélodie à la hauteur.
"Darkness" fait musicalement suite à cette ballade, traitant également de l'assassinat de la mère d'Angel, et se trouve être le lieu pour l'interprète d'un essai expérimental très atmosphérique, où elle fait montre de son talent pour moduler sa voix dans des tonalités aussi bizarroïdes qu'inattendues (rire de sorcière, gazouillis de bébé, et j'en passe...). Très loin de l'esprit global de l'album, ce titre ne peut que surprendre. Beaucoup plus conventionnels sont "Fallen Angel", "Butterfly" ou "A Woman's Diary", à l'écoute desquels on pense tour à tour à Within Temptation, The Gathering ou encore Tori Amos, par la tessiture d'Angel et ses harmonies de voix très pop. Andun Gronnestad, responsable comme chez Imperia des orchestrations, connaît son boulot et n'a pas son pareil pour trouver l'accompagnement qui fait mouche. Il contribue par là même à radoucir encore davantage les rythmes mollassons de l'album.
"Little Girl" et "Love Of My Life" donnent dans le sentiment pur, deux petites ballades assez empreinte d'ambiances, qui passent plutôt bien grâce à la voix expérimentée d'Helena Michaelsen; mais musicalement on n'est pas au top de l'originalité, reconnaissons-le. Riche en émotions malgré tout, le disque se conclut par "Funeral", court instrumental symphonique qui met un terme à un voyage initiatique au coeur des affects féminins. Attention, si vous êtes un mâle, vous n'êtes pas à l'abri d'apprécier pour autant. Un doux intermède rafraîchissant qui plaira aux amateurs de gothique ou de metal à chant féminin. L'interprète a pas mal d'atouts pur elle, il me faut l'avouer...