CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Patrick Wire
(chant)
-Leanan Sidhe
(chant)
-Markus Mayer
(guitare)
-Matt Treasure
(guitare)
-Andy McKein
(basse)
-Mark Vikar
(claviers)
TRACKLIST
1)The Overlook Hotel
2)Mr. Grady
3)No Religion
4)Blackout Of Mind
5)Daydream
6)Everywhere I Go
7)Far Away
8)Stay
9)Lay Down The Law
10)Lethal Injection
DISCOGRAPHIE
Vous avez faim? Vous vous incrusteriez bien à une petite réception? Cool, car l’intro de ce Lethal Injection vous plonge directement dans ces ambiances hautement mondaines… Ah mais non! En fait tout ceci n’est qu’un subtil prélude pour vous mener à un inquiétant piano accompagné d’une lointaine voix déclamant « Daaaaniii » et qui il faut l’avouer fait un peu peur. Black metal? Non, pas vraiment en fait. L’intro n’a vraiment que peu de rapport avec le reste de l’album qui est en fait un condensé de speed italien. Influence Rhapsody alors? Non!
Voilà amis lecteurs non fervents supporters de Rhapsody, vous voilà rassurés sur au moins un point. Pour le reste il faut voir. Le premier riff qui débarque sonne comme du speed pur jus avec un accent sur la rapidité d’exécution évidemment. Mais bizarrement il donne un peu dans le mur de guitares ce qui détonne quelque peu avec l’ambiance enlevée du speed normalement. D’ailleurs, à la première écoute de la galette j’aurai juré avoir du death. Mais point du tout en fait. Cela vient de la production des grattes un poil trop graves. Elles auraient gagnée à plus de subtilité. Le speed n’est pas affaire de cambouis que je sache. Ce détail passé, on peut se plonger complètement dans la musique. N’empêche que ça attaque un peu les tympans.
Constatation numéro deux, il y a un chanteur et une chanteuse. Chanteur qui a un timbre bien reconnaissable lorsqu’il ne pousse pas dans les ultra sons. Il maîtrise son métier sans problème en alternant les phases à chant normal et celles suraigues. La chanteuse quant à elle est relativement peu présente mais apporte une touche de douceur appréciable avec un chant doux et mélodique. Et tous les deux ont des refrains bien sympas par moments ("Lay Down The Law" et "Blackout Of Mind" par exemple). Voilà pour l’aspect physique. Passons donc à l’instrumentation. Les musicos sans épater outre mesure savent jouer vite comme il faut sans écorcher les oreilles. Les gratteux balancent leurs accords à toute berzingue dans la plus pure tradition speed quand il le faut et savent placer des riffs plus heavy à la Maiden à côté. Les soli n’ont par contre rien de bien notable puisqu’ils sont forcés au possible et convenus (allé, celui de "Everywhere I Go" est pas mal du tout).
La basse est comme le veut la tradition mise sur le carreau… Le batteur pour sa part a un jeu bien binaire et franchement pas inventif. Mais bon, ce n’est pas vraiment ce qu’on lui demande visiblement et il remplit son quota de double pédale. Ensuite, il y a les claviers habituels. Un son qui ne sort pas de l’ordinaire et des lignes qui suivent le guide du speed metalleux. Néanmoins, ils ne sont pas désagréable pour un pet et adoucissent le rendu très agressif et massif des guitares. Et ça donne quoi tout ça? Des compos dont on saisit le sens rapidement mais qui ont le mérite de se laisser écouter sans difficulté. La révolution n’est pas là et le niveau de Sonata Arctica non plus. Cela reste du speed honnête qui ne sort pas des sentiers battus (avec la power ballade au piano trop émouvante "Far Away" featuring Roberto Tiranti de Labÿrinth).
L’album est donc tranquillement écoutable mais il manque de cette touche de génie pour confiner à l’indispensable. Amateurs de speed, vous pourrez vous le procurer si vous êtes en manque. Il ne faut toutefois pas oublier ce son de guitare bien trop agressif et pas du tout en phase avec le style. Honnête mais sans plus donc.