6735

CHRONIQUE PAR ...

113
Ptilouis
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Antti Hyyrynen
(chant+guitare)

-Pekka Olkkonen
(guitare)

-Emil Lähteenmäki
(claviers)

-Kai-Pekka Kangasmäki
(basse)

Teppo Velin
(batterie)

TRACKLIST

1) Rautasorkka
2) Kalmankansa
3) Panzerfaust
4) Kuoliaaksi Ruoskitut Hevoset
5) Masiina
6) Heikko Ehkä
7) Dynamo
8) Kylmä Kuuma Kylmä
9) Usko Pois
10) Kolmen Minuutin Hiljaisuus
11) SLK

DISCOGRAPHIE

SLK (2014)

Stam1na - SLK
(2014) - thrash metal metal prog avec un chant finlandais - Label : Sakara Records



Si je vous dis Stam1na cela ne vous dira probablement rien. Et pourtant ! Ces finlandais en sont déjà à leur sixième album avec ce SLK et ont déjà reçu quelques prix dans leur pays en tant que meilleur album metal finlandais de l’année (Uudet Kymmenen Käskyä, Viimeinen Atlantis et Nocebo). Alors pourquoi cette faible reconnaissance internationale ? A cause du chant en finlandais tout simplement, et c’est bien dommage car le groupe s’avère inventif avec des albums qui ne se répètent pas offrant un mix entre du thrash, du groove et du metal prog judicieusement dosé. Alors que donne SLK après le direct et addictif Nocebo ? Eh bien, un album à la fois plus sombre et plus mature pour un résultat tout à fait honnête.

Sombre et mature donc. Comme si le groupe venait de se calmer après l’excellent Nocebo et sa folie créative. Comme si les sujets abordés étaient plus sérieux. Comme s’il fallait passer à autre chose. Et le résultat se retrouve pendant les quarante cinq minutes que dure ce disque à la fois sombre et froid. Que ce soit les premiers morceaux ("Rautasorkka" et "Kalmankansa") assez aériens ou les morceaux plus violents ("Masiina", "Kylma Kuuma Kylma", "Panzerfaust"), on sent que le groupe cherche à tourner, en partie, la page. Les claviers sont bien plus présents ("Rautasorkka" ou encore la deuxième partie de "Masiina") et les refrains moins immédiats. Bref, on ne rigole plus et cela marche plutôt bien avec des morceaux qui interpellent au début et finissent par séduire l’auditeur pour ne plus le lâcher. D’ailleurs, s’il ne fallait choisir qu’un titre reflétant le côté noir et désabusé de l’album ce serait "Panzerfaust", excellent morceau avec son refrain gorgé de chœurs guerriers, sa rythmique martiale, ses guitares lourdes et son aspect théâtral. Un aspect que l’on retrouvera encore avec brio sur le morceau titre "SLK" et ses sonorités presque spatiales à la Devin Townsend. Hélas, d’autres tentatives déçoivent, trop brouillonnes, comme la bordélique "Kylma Kuuma Kylma" qui mises à part quelques bonnes idées, peine à offrir autre chose que de la rage.
Mais arrêtons-nous quelques instants pour développer un autre aspect de ce disque : la maturité. A l’écoute de SLK, on ne peut pas se tromper et on retrouve certains codes propres aux finlandais : des morceaux aux riffs ultra efficaces ("Kuoleeiski Ruoskitut Hevoset", "Heikko Heika" ou le thrash groove sale de "Masiina"), tout de même quelques refrains entêtants ("Dynamo", "Usko Pois") et même quelques solos bien maîtrisés (celui de "Kalmankansa" que John Petrucci ne renierait pas ou encore celui de "Usko Pois"). Bref, bien que Stam1na ait décidé d’assombrir son jeux, certains codes restent quitte à parfois aller dans la facilité (la simple "Dynamo" et son aspect radio). Mais ce serait être mauvais que de ne pas parler des talents de chaque musiciens et particulièrement de Antti Hyyrynen qui mélange fort bien chant clair parfois désabusé ("Rautasorkka"), voix hargneuse jusqu’au growl ("Panzerfaust"). Une hargne qui est servie très justement par des riffs brise nuques et une production impeccable signée Tue Madsen (The Haunted, Hatesphere) qui permet aux guitares d’envoyer du bois. Résumons, si SLK n’est pas le disque le plus innovant du groupe, il propose assez de bonnes choses et un aspect plus sombre qu'à l'accoutumée pour attirer les amateurs de thrash, de metal progressif et de gros riffs.

Avec SLK, les finlandais prouvent une nouvelle fois qu’ils savent ne pas se répéter. Plus sombre, moins immédiat que Nocebo, le disque se savoure au fur et à mesure des écoutes, nous hypnotisant par ses riffs et son côté désabusé. On regrettera peut-être quelques tics de compositions, mais ce serait faire vraiment la fine bouche face à un album pétri de qualités et qui, je l’espère, permettra aux finlandais d’être plus connus sur la scène metal internationale. Ils le méritent !


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 5 polaroid milieu 5 polaroid gauche 5