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CHRONIQUE PAR ...

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Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Julien Jacquemond
(chant)

-Guillaume Singer
(guitare)

-Guy-Noël Hoareau
(guitare)

-Nicolas Sanson
(basse)

-Gregoire Galichet
(batterie)



TRACKLIST

1) An Inner Battle
2) Ingestible Mash
3) Remix Instru
4) The Whore Who Pays You
5) Zombies Are Swinging

DISCOGRAPHIE


Dead Season - Dusting The Rust
(2014) - thrash metal avec plein d'autres influences - Label : Autoproduction



Avec From Dust To Rust, Dead Season avait produit un album curieux, mêlant de multiples influences thrash, heavy, death ou même indus. Le groupe lillois montrait qu’il disposait d’une personnalité forte qui faisait plaisir à entendre. Issu des sessions du précédent album, Dusting The Rust est un EP regroupant quatre morceaux (dont un instrumental) et un morceau bonus. Le groupe transforme-t-il l’essai avec ce curieux objet ?

Un EP, ce n’est jamais évidemment à chroniquer. Entre les problèmes de cohérence dus au faible nombre de morceaux et la durée courte de l’ensemble, on a souvent du mal à généraliser les impressions. Heureusement, Dead Season a le bon goût de nous proposer une galette qui dure près d’une demi-heure grâce à des chansons longues. Ainsi, "Inner Battle", l’opener, titille les huit minutes. C’est l’occasion de voir les influences progressives du groupe à l’œuvre. Et ce n’est qu’une influence parmi d’autres. On pense à plein de styles musicaux lorsque l’on écoute la musique du groupe (death, heavy, indus, stoner...) même si le thrash reste prédominant. Malgré tout, la variété est de mise à tous les niveaux. Certains passages sont rapides, d’autres d’ambiance. Le chant est tour à tour clair, parlé, hurlé… Et pourtant, le tout garde une cohérence de tous les instants, grâce à des transitions parfaitement maîtrisées. "Inner Battle" semble nous raconter une histoire et cela donne une personnalité incroyable à la musique du groupe. "Ingestible Mash" et ses sept minutes au compteur reprend les choses à l’identique. Mélange de genre, mélodies, agressivité, ambiance malsaine… Le tout dans un maelstrom cohérent.
Après ces deux pavés, le groupe nous pose un instrumental. Plus acoustique, plus lent, plus classique aussi, il apporte une respiration bienvenue à l’EP. On reprend alors les choses sérieuses avec "The Whore Who Pays You", qui reste dans la même veine que les premiers morceaux, mais se fait plus tranchant, avec une attaque plus agressive et directe. Moins long, il possède quand bien même une structure originale qui se dévoile après plusieurs écoutes. Et c’est là la force de cet EP. Malgré le peu de morceaux présents, il est d’une grande richesse et on ne s’en lasse pas tant il y a à découvrir dans les recoins des chansons. Du coup, l'immédiateté n'est pas de mise et il faut quelques écoutes pour pleinement apprécier le tout. Mais on sent que les musiciens savent ce qu’ils veulent et ont pleinement confiance en leur musique. Le son, très brut, convient parfaitement au style développé. Difficile de ne pas parler de la basse, très présente dans le mixage et dans les morceaux. Ses incursions sont nombreuses et toujours très remarquées. De façon général, le groupe joue bien ensemble et personne ne tire la couverture à soi. On pourra noter également la belle prestation du chanteur, passant du growl jusqu’à une voix de crooner sur "Zombie Swinging".


S’achevant sur le curieux morceau bonus "Zombie Swinging", enregistré avec un jazz band, les Dead Season prouvent qu’ils n’ont peur de rien. Dans la lignée de leur précédent album, les Français confirment tout le bien que l’on pouvait penser d’eux. Et on n’attend plus qu’une chose : la suite !


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