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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 19/20

LINE UP

-Ulf Theodor Schwadorf
(chant+guitare+basse+batterie)

-Thomas Helm
(chant+claviers)

TRACKLIST

1) Saviour
2) Dead Winter Days
3) In the Gutter of this Spring
4) The Days Before the Fall
5) We Are Alone
6) With the Current into Grey
7) The Turn of the Tides

DISCOGRAPHIE


Empyrium - The Turn of the Tides



Il y a déjà quelques années, Lisa et Brendan ont fait venir leurs deux fils ov Doom auprès d’eux. Il était bien connu que, même si les parents s’étaient toujours gardés d’afficher une préférence pour l’un ou l’autre de leurs enfants, Om était le protégé de la mère, tandis que Brendan avait un petit faible pour Empyrium.
-  Il est temps de voler de vos propres ailes, mes enfants. Votre mère et moi ayant beau créer encore quelque peu, notre héritage doit se perpétuer. Toi, Om, tu te chargeras de la partie mystique et orientale.
Om sortit Advaitic Songs.
-  Toi, Empyrium, tu sais être romantique. Tu seras automnal et beau.
Empyirum a mis plus de temps, mais a fini par obéir, en sortant The Turn of the Tides.

 
Douze ans se sont écoulés entre le très classieux Weiland, album acoustique se situant du bon côté de la frontière avec le pays chiant et cet incommensurable The Turn of the Tides. Soyons sincères : douze ans, c’est trop de temps pour qu’un groupe, somme toute mineur en terme de prestige, puisse maintenir en haleine plus qu’une poignée de fidèles. « Ah tiens, Empyrium a sorti un nouvel album. Jolie pochette. J’espère quand même que ça ne va pas être un Weiland bis… »  Vu qu’en général les groupes de la périphérie métallique ont tendance à considérer leur carrière passée comme une erreur avant de se jeter corps et âme dans le grand bain de la mollassonnerie habillée de différents noms (prog, post, ambient, etc., etc.), à priori, cette nouvelle sortie n’allait pas être très excitante, et effectivement, « excitant » n’est pas le mot. « Superbe » conviendrait mieux. Poétique. Profond. Émouvant. Mais excitant, non. Dire que le duo teuton est revenu aux sources du gothic doom serait mentir car jamais dans leur carrière, Empyrium n’avait sorti une œuvre de cette qualité. Jamais aucun groupe de doom ne s’était d'ailleurs approché de l’excellence des titres estampillés « Brendan » que l'on trouve sur The Serpent’s Egg, Within the Realm of a Dying Sun et Spleen and Ideal, de cette manière.
Enrichi d’une touche doomesque présente sur presque tous les morceaux, The Turn of the Tides fait revivre des instants que l’on aurait cru à jamais révolus, en ajoutant à la beauté inégalée du triptyque cité précédemment quelques mélodies plus typiquement gothic-doom. Utilisant la formule Anathema (groupe cité plus haut en filigrane), le groupe divise presque tous ses morceaux en deux : un temps doux et nostalgique pour commencer, un temps doux et… nostalgique pour finir, mais avec quelques riffs en sus. Seuls l’intermède au piano "We Are Alone" et l’outro "The Turn of The Tides" que l’on imaginerait bien clore un Âmes de Marbre ou un Turn Loose the Swans, échappent à la règle. Pour le reste, la guitare électrique arrive tôt au tard. Façon Virgin Black ("Dead Winter Days") ou façon Summoning ("In the Gutter of this Spring", précédé d’un passage acoustique d’une finesse incroyable). Ulf est Brendan, Thomas n’est pas Lisa, mais son timbre caractéristique (que certains jugeront, comme d'habitude, trop ampoulé) sied à merveille à l’œuvre. Bref, tout est dit sur cet album, pur joyau, sauf le plus important. Il s’agit bien entendu, de "The Days Before the Fall", seul titre au monde à pouvoir rivaliser avec "Xavier". Si les six autres chansons de l’album sont des diamants fabriqués par de brillants artistes, ce titre là n’a pu être créé que par…

 
 « There is no place with no beauty at all » nous chante Ulf sur "Saviour". D’accord, mais certains endroits en contiennent plus que d’autres. The Turn of Tides est à Dead Can Dance ce que Second World et Oionos sont à Depeche Mode. A l’image de l’artwork, un pur chef d’œuvre.  



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