CHRONIQUE PAR ...
S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13/20
LINE UP
-Michael Crafter
(chant)
-Russel Holland
(guitare)
-Lyndsay Antica
(guitare)
-Steven French
(basse)
-Jake Dargavile
(batterie)
TRACKLIST
1) Life
2) Still Breathing
3) Holy War
4) Hollow
5) Fuck Cancer
6) March 23
7) Old Blood
8) 51-73
9) Fear
10) The Forgotten
11) Death
DISCOGRAPHIE
Yeah...le retour des Australiens de Confession ! Lifeforce records nous avait balancé leur premier LP, plutôt bien digéré par ici et qui invitait à voir ce que cela pourrait donner par le suite. Et bien la suite c'est un mini buzz sur le web avec cette chanson "Fuck cancer" qui met en lumière l'une des batailles contre le fléau, mettant en avant des personnes pouvant vivre post rémission. Voici donc l'album complet : Life and Death.
Ne nous attardons pas trop longtemps sur l'artwork. Espérons simplement que le glauque se rapproche de ce qui a été fait avec "Fuck Cancer" et que le but n'est pas de faire la provocation facile comme savent le faire les groupes de metalcore (pas biiiennnnn), mais plutôt de secouer les esprits histoire de passer le message (biiieeennnnnnnn). Pensons au coté positif pour s'enfiler l'album que l'on appréhende plus ou moins au regard du message véhiculé par le groupe. Coté musical, le groupe est parvenu à légèrement se sortir du lot grâce à un style un peu plus brutal que celui de toutes les photocopies du metal core, mais pas assez death pour sauter le genre. Le point fort est probablement le super growl soutenu de Crafter, ajouté à des arrangements dignes des pointures. Tout cela s'accompagne de suffisamment de mélodie pour accrocher l'oreille et donner largement sa chance au produit. Du coup on se dit que les mecs font leur « biz tranquilou », basculant naturellement entre les genres du metalcore : de bons riffs, accompagnés de séquences rythmiques basse/batterie pas forcément originales mais nettement énergiques et très accrocheuses.
Hélas un sentiment rapide de répétition apparait, même après le médiatique "Fuck Cancer" et malheureusement, les violons « gnangnan » de "March 23" ne sauvent pas la sauce. Pire, la chanson, qui même si elle plaira probablement à certains, a le malheureux défaut de faire trop démago /chamallow pour accrocher les esgourdes assoiffées de blastcore. On pourra même parler de ballad'core (bah voyons) où il fera bon se câliner dans le pit. Finalement avec recul, on se rend compte que les compositions se ressemblent assez et même si celles-ci sont globalement bonnes et peuvent facilement faire taper du pied ou remuer la tête, l'effet se dissipe rapidement. Et c'est à ce moment que les emmerdes commencent : bizarrement on a envie de se repasser l'album pour se reprendre une bonne dose de riffs et batterie énergique sans pour autant accroitre son plaisir à l'issu du shoot. Étonnant mais enquiquinant, car au final le groupe n'est certainement pas mauvais, présente un boulot super honnête mais peut être déjà trop entendu malgré les quelques déviances plutôt réussies et tout le barda autour de l'album. Dix titres (on fera fi de l'intro) comme une chimie pour bouffer la gueule des cellules non mélomanes trainant dans les cortex.
Michael Crafter est un gars qui a réussi : entre I killed the Prom Queen, Carapathian et Bury your dead, le vocaliste réussit ici la sortie d'un bon nouvel album avec son autre groupe, Confession. Étonnant album de metal core standard mais de très bonne qualité, répétitif certes, mais devant les cargos de groupes sans saveurs ni odeurs de la catégorie, l'écoute ne sera pas vaine pour qui souhaite s'envoyer un bon album récent du genre pratiqué.