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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Ilya Goddessraper
(chant+guitare)

-Malave
(basse)

-Cohen
(batterie)

-Grohowski
(batterie)

TRACKLIST

1) Hierophant
2) Manifesto
3) Crushing the Idol
4) Credo in Nihil
5) Devs Est machina
6) Scaphism
7) S.P.Q.R
8) Bellvm
9) Sodom
10) Gomorrah

DISCOGRAPHIE


Imperial Triumphant - Shrine to the Trident Throne
(2014) - black metal - Label : Code666



Un label : Code666. Un groupe : Imperial Triumphant. Autant le nom du groupe est relativement insignifiant, autant son label inspire la curiosité, Code666 ayant été souvent responsable de bonnes sorties dans le passé. On parle black metal inspiré de Deathspell Omega selon les dires même du groupe originaire de New York. New York, États-Unis donc, leçon de géographie en prime. Le black metal US est un courant assez spécifique ayant souvent du mal à capturer l'essence même du genre en s'acoquinant trop longtemps au death metal. Heureusement, les Wolves in the Throne Room et, surtout au vu de l'influence, Leviathan peuvent pousser à l'optimisme.

Et de Deathspell Omega, on ne met pas trop longtemps à en entendre sur cette compilation d'anciennes sorties. Une intro comme d'hab et bam, "Manifesto" qui colle sur "Diabolus Absconditus". Suivante, "Crushing the Idol", et là, le 1er riff est une copie presque conforme de la dissonance du début de cette même chanson. Heureusement les New-yorkais vont voir ailleurs s'ils y sont, sinon on aurait pu commencer à se préparer à sécher les larmes de nos corps endoloris. Et comment Imperial Triumphant se démarque-t-il ? Déjà, la basse. Oh oui la basse ! Vous aimez entendre son attaque métallique et franche ? Alors vous serez servis. Car si il y a bien un point sur lequel le groupe endort Deathspell Omega, c'est bien sur cette mise en avant franchement éclatante de la basse. Malheureusement, dieu veillant au grain, il a immiscé de sa malice en ne la laissant proéminente que par passages, mais elle reste toujours là, en arrière-plan, attendant son heure. L'utilisation des blasts est également bien plus éparse, la musique moins violente, rapide.
Autre différence, l'utilisation de plus de riff black metal classiques. L'enchaînement de "Crushing the Idol" nous amène sur un riff certes tourbillonnant mais de facture plus facile à l'oreille. Reste que si on cherche les différences, on les trouve effectivement, globalement on arrive à un disque qui satisfera évidemment grandement les amateurs des Pictaviens. Les structures complexes, le niveau technique élevé, les dissonances, la haine de dieu et même le chant, viennent rappeler ses confrères. Reste qu'on ne peut trop se plaindre en cette année 2014 pour l'instant vierge de sortie de qualité dans le genre « post », d'autant que la qualité est ici plus que présente. Pour être totalement honnête, basé sur sa première moitié, ce disque aurait pu finir en coup de cœur. Dissonances intelligentes, ambiance apocalyptique post religieuse, rougeoiement diabolique des riffs, on en redemande. Pourtant la deuxième partie de l'album ne reste pas autant en tête avec ses deux trop longues dernières pistes.
Baisse d'inspiration, vision plus générique et trop caricaturale de ce post black désormais plus très post et atmosphère en berne, on peine à en voir le bout. C'est d'autant plus dommage qu'on avait envie de voir ce relais potentiel de Deathspell Omega prendre la relève avec brio. On a envie d'entendre plus d'idées dans l'esprit cradingue de cette mouche puis cet essaim qui virevolte autour d'un cadavre putréfié, d'un charnier sur "Scaphism". Bref, on a envie de dire à Imperial Triumphant de se laisser aller à ses envies et de ne plus écouter ses influences mais bien d'aller au-delà. Le fait qu'il s'agisse là uniquement d'une compilation de sorties passées remplit de confiance quand au potentiel du 2e album déjà en préparation pour l'an prochain. "S.P.Q.R" est un bon résumé de ce que le groupe sait faire en faisant à la fois appel à aujourd'hui pour ses dissonances mais également au passé via un riff réminiscence du Sepultura des années 80. Voilà le type de bases sur lesquelles s'appuyer pour produire un condensé de qualité noire metal.


Une conclusion voulez-vous. Un groupe dans la mouvance actuelle du black, ou peut-être déjà has-been, à vous de voir. Mais reste que pendant sept chansons, Shrine to the Trident Throne nous donne un fol espoir, celui de voir Deathspell Omega vaciller. Finalement non, car il y a un peu trop d'inégalité sur la fin (imputable au concept de la compilation ?). Reste une puissante promesse pour un avenir radieux, avenir que nous aimerions très proche.


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