CHRONIQUE PAR ...
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
16/20
LINE UP
-Chris Peck
(chant)
-Kaden Green
(guitare+basse+accordéon+sipsi+gango+tin whistle+programmation)
-Jordan Watts
(guitare+basse+tin whistle+flûte+programmation)
-Alexander Tweedale
(violon+programmation)
TRACKLIST
1) Sanctificater Nomen Tuum
2) Morning Burns Red
3) Our Throne
4) In Our Honour
5) Code of the Sea
6) Golden Spirit
DISCOGRAPHIE
- Non ! Plus doucement ! Diantre ! s’indigne le vieux professeur. Les notes doivent sortir en douceur. La musique folklorique est une harmonie. Laissez-moi vous donner un exemple avec ce violon. Je prends l’archeeeeeeettttttt ahhhhhhhhhhhh…
Le vieux professeur vient de se faire arracher le bras. Un flot de sang se répand sur le sol.
- Donne-moi ça !!! hurle le dément.
Melechesch, Al Namrood, Thyrfing, Amorphis (première époque). Enviktas ou une utilisation agressive des mélodies folk et/ou orientalisante, en ligne avec les groupes mentionnés ci-dessus. Est-ce l’air de la Nouvelle Galle du Sud qui rend ces musiciens si hargneux ? Hargneux, pas au sens de multiplier les blasts dans toutes les direction (on les trouve plutôt à petite dose sur ce mini-album). Non, hargneux au sens de nerveux, tendu, prêt à mordre. C’est que tout, dans cette première et excellente œuvre éponyme est marqué du sceau de la tension. Pas 220V hein, ne vous avisez pas de recharger votre portable sur Enviktas, parce qu’il risque de vous exploser au visage. Plutôt 22000V. Si vous n’êtes pas convaincu, demandez au violon utilisé sur "Our Throne" ce qu’il pense de la manière avec laquelle il s’est fait violenter à la fin du morceau, sur fond de riffs abrasifs et growls black/death patibulaires.
La fin de "Our Throne" résume assez bien l’état de nerf du quatuor australien : les gars avaient envie d’en découdre, sans oublier pour autant d’être mélodiques, car, paradoxalement, Enviktas est bourré de mélodies et, dans le fond, très accessible. Des riffs façon vieil Amorphis sur "Morning Burns Red" au black/death sympho (plus que réellement folk metal) de "Golden Spirit", en passant par les mélodies très Storm de "Code of the Sea", Enviktas insuffle une énergie incroyable à ces morceaux, énergie brute bien rendue par la production très « black » et un peu cheap de l’EP. On ne s’ennuie pas une minute, mais une certaine forme d’extase est atteinte sur le tourbillonnant "In Our Honour" très folk, très metal et très intense. Par la symbiose parfaite entre ancien et neuf, par l’utilisation excellente des chœurs (judicieusement utilisés tout au long du mini-album), ce titre nous entraîne dans une folle danse atemporelle. Quel pied !
Enviktas, c’est l’équivalent d’une douzaine de Red Bull bus dans une vieille gourde en peau de kangourou. Enviktas, c’est une énergie brute au services de mélodies racées, un savant dosage de folk-metal et de black-death athmo. Enviktas, c’est le pied ! Allez Messieurs, hop hop hop, sortez-nous un album complet, là tout de suite, maintenant, là !