CHRONIQUE PAR ...
Lotus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
16.5/20
LINE UP
-Jimbob Isaac
(chant+guitares)
-Nikolai Ribnikov
(basse)
-Simon Bonwick
(batterie)
TRACKLIST
1) Palendromeda
2) Hounded by Callous Decree
3) Sins on Sleeves
4) Black Hole South West
5) Breathe and Run
6) Mythopoeia
7) Scarlet Extremities
8) All Wretch No Vomit
9) Xtal 0.6
10) Clear Light of...
DISCOGRAPHIE
On a tous besoin de ce petit coup de pouce musical de temps en temps… Vous savez, après une longue journée chaude et humide, quand votre chemise est imbibée de transpiration. Une bonne douche rafraîchissante et énergisante fait toujours du bien, c’est ici que Hark impressionne à défaut d’une douche.
Pour la petite histoire, Hark est un peu le spin-off de la série Taint, le trio sludgo-heavy Anglais. Après le split, le frontman Jimbob reprends le flambeau… En gros, voilà le (très) petit synopsis pour les curieux ! Bon, venons-en à ce qui nous intéresse, ce magnifique Crystalline. La première chose qui frappe (l’œil entre autre) c’est cette pochette grandiose rappelant assez bizarrement celle du dernier Baroness, du moins dans l’exécution du dessin, réalisée par ce cher Jimbob, vachement polyvalent ce mec (c’est le moins qu’on puisse dire étant donné qu’il s’occupe également de la gratte). Pour un premier album, ce Crystalline vise très haut et dispose d’une qualité de production remarquable par Kurt Ballou (Torche et Isis entre autre). Le son est clair, péchu et incroyablement énergique, déjà tant de qualité et ce n’est même pas le début ! Pour ceux qui s’attendent à retrouver une peu de Taint dans leur matos, ils ne seront pas déçus, on en sent clairement l’influence, tout en restant original. A vrai dire, Hark sonne plus gras et lourd que Taint, mais avec quasi la même qualité de compositions. Dans tout les cas il y aura des mécontents, mais bon.
Qualifié d’« heavy rockeurs » par Season Of Mist, on dira plutôt qu’ils possèdent un feeling et une attitude heavy, tout en étant baignés dans un bain de sludge frémissant, et le résultat est impeccable. Album taillé pour l’été, à l’écoute on ne peut s’empêcher de s’imaginer au volant d’une Impala 67’ rouge décapotable, sièges cuirs, à 200 à l’heure sur la route 66 et lunettes d’aviateur sur le nez. Ah, quelle agréable sensation (enfin, votre serviteur n’a pas le permis en poche, sensation subjective donc). C’est à coup de riffs crunchy et grassement inspirés, de vocaux heavy/post-hardcore et de solos discrets mais efficaces, que nos camarades nous cassent la nuque. "Palendromeda" en est la preuve grâce à son groove irréprochable et son solo heavy à l’ancienne. Recette menée ensuite par les deux titres suivants, mais renouvelée encore avec "Black Hole South West" qui développe une chaleur et une lourdeur limite doom. C’est "Scarelet Extremities" qui vous mettra la claque avec son riff hippopotamesque et sa reprise finale à briser la pipe à eau d’un groupe de stoner. L’album prend fin sur le pavé mémorable "Clear Light Of…" véritable condensé de ce qui s’est passé précédemment, accompagné du vocaliste de Clutch qui envoie du lourd pour rendre ce titre tout simplement génial.
Belle surprise que ce Crystalline, à l’image de sa cover ! Un heavy rock « Taint-é » de sludge qui a la pêche, croustillant à souhait, très riche et dense. Un premier album de très haut niveau. Pour le trio, croisons les doigts pour le futur… Même si je ne me fais pas trop de soucis pour ça !