CHRONIQUE PAR ...
Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Chance Mize
(chant)
- Carlos Rosa
(guitare)
- Eloy Otero
(guitare)
-Roberto Jos
(basse)
-Raphiel Hernandez
(batterie)
TRACKLIST
1) Eraser
2) The Pursuers
3) Desolate: Ascension
4) The Narrow Bright
5) Longevity
DISCOGRAPHIE
Nouvelle escale impromptue dans le monde metal : Porto Rico ! Ah, tout de suite les clichés en tête bien sûr : la plage, le soleil, les palmiers, les filles et… du Metalcore ! C’est tout de suite moins radieux et réjouissant pour la plupart de nos chers lecteurs assidus, quand on connaît la réputation controversée du style. Et ce n’est pas cette chronique qui va arranger les choses et arrondir les angles, soyons clairs dès à présent.
Séance U.V express : un peu plus de 17 minutes au compteur. D’un autre côté, pour un EP de 5 chansons, c’est compréhensible. Death Comes Home se forme en 2012 et nos amis aux origines exotiques sortent leur première rondelle musicale début 2013. L’influence principale du groupe est celle d’Erra, aussi bien au niveau des leads rythmique que mélodique. C’est même l’ambiance générale qui en est imprégnée. La voix éraillée de Chance Mize se rapproche par moment de celle de George Pettit de Alexisonfire (notamment sur l’album Crisis) ce qui vient apporter une petite touche originale pour un style dont la voix reste assez monocorde et ne varie pas beaucoup. La basse est bien présente et se fait bien ressentir lors des breaks, ce qui donne plus de percussion et de rythme à la fois. Jugez- en vous-même en dégustant un ‘’Desolate : Ascension’’ sans modération, étant donné que c’est le seul titre qui se démarque vraiment du reste. Pour rassurer les plus courageux d’entre vous qui avez continuez à lire, le chant clair est quasiment absent si on excepte le refrain de la chanson éponyme ‘’The Pursuers’’, le plus court avec ses 2min 37.
La production, indépendante en l’occurrence, reste impeccable comme il est de coutume dans le milieu metalcore, mais c’en est d’autant plus remarquable tant les musiciens sont jeunes et inexpérimentés. En soi, l’EP est loin d’être mauvais et il y a peu de points sur lesquels on pourrait faire de gros reproches. Dans l’absolu, on pourrait frôler la note parfaite, mais en relatif, on ne peut que difficilement espérer dépasser le compte de 13/14, tant l’originalité est inexistante. C’est du vu et revu (ou plutôt de l’entendu et du réentendu) et c’est dommage tant on a l’impression que les jeunes musiciens ont les capacités pour nous délivrer autre chose. Une peur de sortir des sentiers battus ou de quitter le doux soleil de la plage que tout le monde adule? Il faudrait pourtant y songer si on veut éviter l’endormissement ou le coup de soleil, voire la brulure au second degré.
En clair, DCH est à l’image de son pays natal. On sait pourquoi on y va. Si c’est pour bronzer et prendre du bon temps dans un pays dont l’économie n’en demande pas plus, alors c’est le bon plan. En revanche, pour ce qui est de partir à la découverte d’un pays riche historiquement avec nombre de monuments et choses inattendues à découvrir, alors là, il faudra repasser… Viva Puerto Rico !