CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15/20
LINE UP
-Marco (guitare+programmation)
-Mario
(chant)
-Dan
(basse)
TRACKLIST
1)Intro
2)Muscular Prevarication
3)Corporal Usurpation
4)Ciccio Tagliavia
5)Brutal Devastation
6)Caimme'
7)Anfame
8)C.E.P.
9)Petra Lavica Etnea
10)Abominations of Triviality
11)Diabolos
12)Occlubinated Eyes Convergence
13)Scacciatiesta
14)Pulverization After Intimidation
15)Inebetit
16)Eaten
17)Cerebral Regression
18)Guttural Satisfaction
19)Macabrotic Poetry
20)Microscopic Brain
21)From the Obsolation to Obeteration
22)Putrification of the Mind
23)A'Cinta No !
24)Sbigottit
25)Primitivity 46
26)Reborn in Ignorance
27)Se So Sa
28)Sucaman
29)Ottenbrated Perseveration Through Mental Disorder
30)Occlused in Ottusity
31)Anal by Anal
32)Tristeza
DISCOGRAPHIE
Un gruppo che strappa la tua « tieista »! Miiiiiiiiiinchia! N’étant pas moi-même un fan de brutal grind core avec toute l’imagerie qui va avec, il ma fallu du temps pour écouter cette galette directement en provenance de Sicile. Le soleil ne doit pas en ravir certains. Toujours est-il que ces trente trois titres d’extrême grind sont assez surprenants et méritent d’être répandus parmi les fans du style, voire ceux qui souhaitent le découvrir. On sent que ce groupe joue la carte du gore metal extrême au sens de l’humour ravageur. Dès la pochette le ton est indiqué, mélangeant gorets et caricatures du line up. L’intérieur est encore plus somptueux, prenant la forme d’une bande dessinée gore où les membres sont les acteurs principaux.
Musicalement, c’est du gros grind: beaucoup de titres, très peu de minutes passées sur un riff, une tonalité d’outre tombe, un chant graveleux, et des break ressemblant plus à des coupures électriques qu’à autre chose. Pour être plus précis, on pourrait dire que Balatonizer, c’est 70% de grind core, 20% de brutal death et 10% d’essais industriels. Cela donne un mélange particulièrement coriace à la Napalm Death/Crytopsy mêlant gros riffs gras et rapides, samples assez violents en patois siciliens et quelques sons plus expérimentaux. Seulement composé de trois membres, Balatonizer s’y prend vraiment très bien pour emplir les oreilles de saturation.
La boite à rythme est assez dévastatrice, notamment sur "Petra Lavica Etnea", à la fois écrasante et ultra rapide, sans non plus sombrer dans le n’importe quoi trop facile. La grande qualité de ce groupe du sud est sans aucun doute la qualité d’interprétation des compos, très carrée et expressive. C’est du n’importe quoi réglé au millimètre. Le chant de Mario est inspiré des plus gros acteurs du grind death, à la fois caverneux et indiscernable, posé comme il faut en rythme sur les riffs, lâchant quelques râles plus hurlés. Avec une seule guitare et une basse très active, on arrive à du gros son et des compos qui tiennent la route, dans le sens où il est possible de tout écouter d’une fois sans réellement discerner les changements de morceaux. Quelques-uns d’ailleurs marque au fur et à mesure des écoutes. Après une intro grave et schizophrénique, on entre dans le monde de Napalm Death avec "Muscular Prevarication", d’ailleurs en video bonus (un vieux délire de studio histoire de prouver qu’on a encore affaire à des grands idiots violents et déjantés, on n’en demande pas plus). "Caimme" possède un coté industriel balancé, rythmé par les samples de voix. Dans le même trip de sample, "Scacciatieista" se veut assez violent, suivi par le très carré et jouissif "Pulverization After Intimidation". Les riffs frôles le death/thrash tout en gardant la bonne vieille patte grind, tout comme le titre "Macabrotiq Poetry". Sur quelques secondes, un clavier vient aider "Reborn In Ignorance" pour lui donner un coté très death/black.
Bref, pour un groupe né de la terre du soleil en 1998, on trouve ici une production bien ficelée, carrée, expressive, et porteuse de tous les symboles du gore grind. Un très bon album pour ceux qui sont sensibles au style. Les autres s’abstiendront naturellement.