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CHRONIQUE PAR ...

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S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Frederica Lenore Catalano
(chant+guitare)

-Patrizio Zurzulo
(guitare)

-Domenico Iannolo
(basse)

-Giuseppe Giorgi
(claviers+programmations)

-Gianfraneo Logiudice
(batterie)

TRACKLIST

1) Inner Tales
2) The Last Dawn
3) Victoria
4) Cry Of Mankind
5) To The Path Of Loss
6) Song To Eros
7) Doom
8) The Calling Tree
9) An Aching Soul

DISCOGRAPHIE

Inner tales (2014)

Lenore S. Fingers - Inner tales
(2014) - pop rock gothique Decadent Melancholic Art - Label : My Kingdom Music



Première mouture des Italiens de Lenore S. fingers, c'est au détour de quelques clics que je tombe sur une vidéo du groupe qui se lance automatiquement. Surpris par l'ambiance proposée, je repasse immédiatement la vidéo et commence à me renseigner sur ce groupe totalement inconnu de votre serviteur. Quelques recherches et un email plus tard, le groupe m'envoie l'album pour écoute et retour sur impression. Celui-ci me sait déjà sous le charme. Chronique d'un étonnant coup de cœur.

Lenore S. Fingers est un groupe italien formé en 2010 par cinq personnes avec des styles, influences et approches musicales très différents. Pour qui connaît « Lenore, The Cute Little Dead Girl » de Roman Dirge (l'histoire d'une gamine zombie de dix ans)  et le « Salad Finger » (humanoïde étrange à la peau verte et avec des doigts très longs de David Firth, alors le nom du groupe sera familier puisque totalement inspiré par ces œuvres selon les membres du groupe. La base musicale sera donc faite d' atmosphères sombres et mélancoliques, soutenues parfois à grands renforts de guitares distos metal. Le groupe berce ainsi son genre entre un Katatonia, un Anathema, un Type O Negative ou un The Gathering. Quoi de mieux pour faire la gueule toute la journée ? L'album débute par un morceau instrumental (plutôt que de parler introduction) : une ambiance extrêmement travaillée permettant immédiatement de s'immerger dans les contes intérieurs que le groupe souhaite nous narrer.
Celui-ci dit jouer du 
« Decadent Melancholic Art » et la formulation colle parfaitement à la minute et demie qui vient de s'écouler ; d'autant qu'en enchaînant immédiatement sur "The Last Dawn", sont ainsi proposées cinq minutes délicates où le voile du triste joyeux pénètre l’âme de l'auditeur qui, sans s'en rendre compte, se perd déjà dans les méandres de l'univers très personnel, voire intimiste du groupe. L'arpège du morceau est vraiment excellent et hormis un son de guitare qui semble ne pas avoir décidé s'il fallait sonner acoustique amplifié ou électrique son clair, la composition est tout bonnement magistrale. On peut parler de power ballad gothico-pop avec un décollage hard rock entier et puissant. Et la découverte des chants de Frederica achève un ensorcellement débuté par la musique. Les intonations envoûtantes de la belle renvoient à plusieurs influences ou ressemblances que chacun pourra identifier (par exemple, on parlait de The Gathering époque Anneke, et des relents pop à la Cranberries - mais sans les OuinOuin de la mère Dolorès sur le début ou la reprise avant solo de "Cry of Mankind" , voire encore des intonations encore plus pop anglaise façon dépressive à la Sinead O'connor qui vient de se rendre compte du ridicule de sa coupe de cheveux en voyant les rush du clip de "
Nothing Compares 2U"
).

"Victoria" envoie le morceau le plus énergique de l'album ("The Calling Tree" alternant temps forts et temps faibles), la suite tirant inexorablement l'auditeur dans l' hébétement grisé d'une lassitude à la vie. Que ce soit l'intro piano d'un "To the Path of Loss" ou la longue et lente mélodie de "Doom", tout est calibré pour baigner dans une torpeur agréable et malgré l'impression de mélancolie, de bien-être : comme ça fait du bien parfois de bourdonner sans pour autant tomber dans la déprav' ! Quelques sons ou arrangements un peu cheap (couche synthé sur "Song to Eros" ou le son des guitares claires expliquées ci dessus) ne détonnent toutefois pas trop, même si remarquables avec l'entier album, car l'essentiel des orchestrations est justement placé. Les discrets solos sont de très bonnes factures, tout comme les séquences de batterie très bien équilibrées. En trente-cinq minutes de géniales jérémiades gotho-pop-rock l'auditeur n'a qu'une envie : remettre l'album.


Quel plaisir toujours réel que de découvrir un groupe qui parvient à toucher et émouvoir par ses compositions et au delà de quelques limites techniques ou défaut de production. Ce premier album est en tout cas très encourageant et possède cette force de séduire et d'enchanter à l'écoute. L'approche musicale peut par contre en rebuter certains. Alors toi là ! Derrière ton écran ! Si tu as envie de passer un très bon moment musical et d'équilibre intérieur, mets un gros coup de latte dans les chakra de ton prof yogi, empare-toi d'un casque et écoute Lenore S. Fingers. Apaisé et détendu, tu seras comme vêtu d'une grâce universelle : celle de tes « Inner tales ».


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