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CHRONIQUE PAR ...

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S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Giulio The Bastard 
(chant)

-Der Kommissar 
(guitare)

-Schintu the Wretched 
(basse)

-Al Mazzotti 
(batterie)

TRACKLIST

1) Malato Terminale
2) Fumo Passivo
3) Strage Di Ostacoli
4) Regime Artificiale
5) Lapide Rimossa
6) Promo-Parassita
7) Soggetto Leucemico
8) Passi Falsi
9) Occhi Trapiantati
10) Anima in Disgregazione
11) Senza Impronte
12) Nemico A Terra
13) L'apice Estremo
14) Sconfitto Di Ritorno
15) Agonia Di Un Rientro Forzato
16) Marcatori Positivi
17) Splendore E Tenebra
18) Morti Asintomatiche

DISCOGRAPHIE


Cripple Bastards - Nero In Metastasi



Lorsqu'un groupe de grindcore créé en 1988 continue de tourner et de sortir un paquet de trucs, que ce soient des participations à des compil', des 7' , des spilts, des K7 (si si) et vous envoie leur nouvel album , qui plus est signé chez Relapse, vous laissez tomber tout ce que vous êtes en train de faire pour vous envoyez l'album. Et puis en même temps avec 18 chansons au tracklist on se dit que, pour du grind, en une demi heure c'est bouclé. Chronique.

Il n'est jamais évident d'appréhender le nouvel album d'un groupe possédant un tel bagage. D'abord groupe plutôt punk appelé Grimcorpses, les fondateurs Giulio The Bastard et Alberto The Crippler, trouvaient leur musique un peu molle de la crête et décidèrent de passer la vitesse supérieure en tapant dans les domaines musicaux extrêmes qui les attiraient le plus. C'est ainsi qu'au fil des années (et même avec le départ de Alberto), Cripple Bastard est parvenu à définir un style musical, certes basé essentiellement sur le grind, mais « équilibré » (si on peut dire) par des rythmiques, passages ou même compositions hardcore voire death/death core. Les preuves faites dans leur discipline, le groupe peut se libérer et s'essayer dans leur compositions sans risque réel. On trouve ainsi de traditionnels passages ou compositions bien en dessous de la minutes, jusqu'à un avant dernier titre marathon de prêt de dix minutes ! Dix-huit morceaux pour trente-sept minutes rappellent immédiatement le style pratiqué et l'album s'ouvre sans concession sur un "Malato Terminale" (on pourrait dire « malade en phase terminale ») qui propose un son et une qualité de production irréprochable ! Et c'est tant mieux car le grind mal produit c'est un peu comme de l'écrase purée 1000W ! Le son de la basse est superbe et la première minute est exquise. Giulio rameute alors le grind puissant du groupe et décroûte l'oreille en deux coup de blast et de riff saccadé.
La finalité n'est cependant pas bruitiste et la violence est parfaitement contenue. Certes les thèmes tournent de toutes façons autour de l'annihilation humaine et tous les trucs sympa de la mort rampante et violente mais certains morceaux réglent quelques comptes sur le « milieu »musical.. Le grind est ultra maitrisé et les morceaux, pour qui veut se prendre une grosse dose de punch, font mouches. Les compositions dépassant la minutes sont légèrement en dessous du niveau des « grindeuses one », mais proposent des riffs et plans basses batterie puissants le tout soutenu par des chants quelques fois doubles, mi screamo mi growlés. Par exemple, un "Strage Di Ostacoli" envoie un super riff, ou la basse sur "Lapide Rimossa" couplé « au refrain  » (tu sais dire Lapide Rimossa quand tu es fâché fâché ?). L'assommoir du plaisir violence musicale passé, les Cripple proposent la longue composition qu'est "Splendore E Tenebra". On sort clairement du grind pur sur le morceau, et avec intérêt pouvons constater que le groupe cherche et expérimente. Sans être particulièrement novatrices, les neuf minutes proposent des plans à priori hors culture basique du groupe : du drone, du goth et de la mélodie au détour de quelques plans, une ballade grindo-prog dans l'approche. Les dernières sept secondes de "Morti Asintomatiche" auraient même pu être évitées. Ou à ce demander qsi le groupe voulait se rassurer en plaçant un dernier rash grind. La baffe est donnée et l'album se termine. OK on le remet ?


Voilà une grosse mandale grind pour ce début d'année. Considéré idiotement par certains comme du bruit, la violence et la puissance proposées par Cripple Bastard ici ne révolutionneront pas le genre musical, mais ont le mérite de le faire avancer en proposant probablement l'un des albums majeurs de leur longue discographie. Un décrotteur à miel qui trouve une très bonne place dans n'importe quelle discothèque metal et à partir de maintenant s'écoute et se ré écoute quand l'humeur est de mise. Sans compter sur une playlist possible faite des morceaux pur grind et l'affaire est jouée. Et comme dirait les mecs chez moi « Raaaaaaaa lllessss (cripple) bâtaaaaaards, c'te bommmmmbeee!  »


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