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CHRONIQUE PAR ...

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Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 19/20

LINE UP

-Jordan Verheylesonne
(chant)

-Fabien Brimeux
(chant)

-Delphine Lefebvre
(guitare)

-Maxime Dufeutrelle
(guitare)

-Grégoire Bayard
(basse)

-Romain Verheylesonne
(batterie)

TRACKLIST

1) The Combustion Point
2) Evilution Failure
3) The Beyond Chronicles
4) The Path of Retaliation
5) We Are the Ones Called Devils
6) Uninvited Quest
7) Endless Torments
8) Worst Clone Award
9) Hellsurrection (Part I)
10) Hellsurrection (Part II)
11) Seize My Final Breath

DISCOGRAPHIE

Lobotocracy (2014)

Colossus - Lobotocracy
(2014) - death metal deathcore - Label : Klonosphere



Lorsque l’on nomme son groupe Colossus, on ne peut pas faire dans la dentelle ! Fondé par les deux chanteurs, le groupe originaire du Pas-de-Calais l’a bien compris et développe un death metal agressif, lorgnant sur le deathcore. Pas de douceur, on attaque à fond sur tous les fronts ! Lobotocracy est le deuxième album des français et compte bien marquer la scène de son empreinte. Mais l’agressivité du groupe ne cache-t-elle pas bien plus de subtilités qu’au premier abord ?

Dès la première écoute de l’album, on est marqué par la qualité de la musique distillée par le groupe. Et même si toute la force de l’album ne se révèle réellement qu’après plusieurs écoutes, la découverte de Lobotocracy ne laisse pas indifférent. C’est d’abord la puissance du son qui marque. En cela, le premier titre ("The Combustion Point") met tout le monde d'accord. Mais si la musique défouraille tout sur son passage, tout reste bien intelligible. A l’image de l’intro de  "We Are The Ones Called Devils" qui nous permet de profiter de tous les instruments pleinement. La musique oscille entre gros riffs lourds et gras, et leads inspirés. Le tout est soutenu par un double growl du plus bel effet. Si l’un des chanteurs hurle légèrement plus aigu, les deux chants sont bien graves et agressifs en permanence et il est inutile de chercher un peu de douceur dans ce monde de brutes. La musique donne une grande place à l’expérimentation, le groupe aimant accumuler les breaks, les changements de rythme et à surprendre l’auditeur. Ce côté imprévisible donne une grande force aux compositions, même si les premières écoutes donnent l’impression d’un mur du son un peu bordélique. Mais c’est souvent l’apanage des œuvres ambitieuses : leur génie n’est pas forcément immédiat. Ainsi, le groupe instaure une ambiance bien particulière à ses compositions. Si l’ensemble lorgne sur le death metal, avec l’agressivité du genre, force est de constater que derrière la violence, la musique se révèle bien plus subtile qu’il n’y paraît.
Les guitaristes développent notamment de nombreux riffs très originaux, souvent dans les parties lead, aux sonorités peu usitées dans le genre. C’est assez impressionnant de voir comme les gratteux parviennent à aller chercher des sons que l’on n’entend quasiment jamais. La technicité des guitares est donc de haute volée et l'on ne s'en plaindra pas. On retrouve quelques ambiances arabisantes par moments, mais c’est avant tout une impression de dystopie qui se dégage. Le message qui ressort de le musique est que quelque chose ne se passe pas comme prévu. On a vraiment l’impression d’être jeté en pâture dans un monde qui va mal. Du coup, on retrouve une véritable cohérence entre les textes et la musique, qui va au-delà de la simple agressivité. Et de la cohérence, le groupe en a à revendre. Colossus semble une véritable entité, assénant les riffs, les breaks et les blast-beats comme on enchaîne les shots de tequila. On appréciera les incursions de la basse, toujours pertinentes et mises en valeur ("Hellsurrection", "Worst Clone Award"). Quant au batteur, il parvient à donner toute la base de cette musique déconstruite avec talent. Cette cohérence est très bien illustrée par "We are the Ones Called Devils", véritable chanson phare de l’album. Le groupe parvient à accoucher de onze morceaux parfaitement cohérents et finalement variés, car on n’a à aucun moment l’impression de redite. Quel talent !


Cohérent, violent, original, doté d’un son énorme, ce Lobotocracy est un véritable chef d’œuvre. Difficile de trouver quelque chose à redire tant la qualité des morceaux parle d’elle-même. En plus de la musique, le groupe développe un véritable univers dystopique fort, qui se ressent dans chaque morceau. Un fleuron du metal français à découvrir d’urgence !



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