CHRONIQUE PAR ...
Daphné
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Brad Arnold
(chant+batterie)
-Matt Roberts
(guitare)
-Todd Harrell
(basse)
-Chris Henderson
(guitare)
TRACKLIST
1)Right Where I Belong
2)It's Not Me
3)Let Me Go
4)Be Somebody
5)Landing In London (feat. Bob Seger)
6)The Real Life
7)Behind Those Eyes
8)Never Will I Break
9)Father & Son
10)Live For Today
11)My World
12)Here By Me
DISCOGRAPHIE
Quatrième album pour le quatuor, et encore un coup d’éclat promis aux millions de vente, à l’instar de ses prédécesseurs, qui avaient tous su séduire un public enthousiaste et éclectique, car ils étaient riches de promesses que 3 Doors Down a toujours su tenir. Là, le groupe vieillit, et ça se ressent un brin dans Seventeen Days, album moins adolescent et presque adulte.
Dans les grandes lignes, le recette ne change pas, ça reste du 3 Doors Down dans la forme : les mélodies sont justement calibrées pour les radios, les guitares efficacement jouées, le refrain méthodiquement calé. C’est construit rigoureusement et gentiment, c’est « super bien gaulé », comme dirait mon pote Philoo, ingénieur du son. On n’échappe pas aux ballades langoureuses ("Landing In London", "Be Somebody", "Here by Me") qui flirtent avec la gnan-gnan attitude des teenagers américains, et qui ont fait une grande partie du succès du groupe ; mais l’ambiance est légèrement plus sombre que sur les albums précédents. Quant aux morceaux plus Rock ("Right Where I Belong", "Let Me Go", "Live For Today"), ils gagnent en relief grâce à une production plus dure et une structure moins naïve qu’auparavant. Et la voix se permet quelques éclats. A noter que de ce côté-là, des progrès énormes on été faits : on ne s’agace plus des vocalises incessantes à l’intérêt limité, et l’expérience fait de cette voix de post-adolescent une voix d’homme.
La formule de Seventeen Days n’est pas nouvelle, c’est une structure musicale surfaite et entendue cent fois avec Nickelback, Seether et consort, mais ça marche. 3 Doors Down n’est pas férocement original, mais c’est tellement bien fait que la sauce prend quand même, sans jamais arriver à nous écoeurer tant la mixture est légère, homogène. L’homogénéité, autre qualité de cet album: tous les titres sont d’un niveau équivalent, ce qui confère à l’ensemble une réelle harmonie, malheureusement si rare. Le disque passe donc facilement en fond, mais il s’oublie aussi facilement… Mis à part le splendide tube en puissance "Landing In London", avec un Bob Seger plus crooner que jamais. Un vrai moment de bonheur qui ferait frissonner même les plus « iveuls » des « iveuls ».
Pour conclure, s’il faut admettre que l’on ne tient pas là le disque du siècle, on peut aisément parier que Seventeen Days fera un gros carton (du moins aux States, la France ayant quelques lacunes musicales à combler), et il plaira à coup sûr aux fans d’Evanescence, Nickelback… enfin, aux ados quoi. Ou aux filles : c’est du pur rock de nana. Cadeau de Saint-Valentin idéal si votre tendre moitié n’apprécie de Metallica que "Nothing Else Matters"…