CHRONIQUE PAR ...
Lotus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
17.5/20
LINE UP
-Chelsea Wolfe
(chant+guitare)
+guests
TRACKLIST
1) Feral Love
2) We Hit A Wall
3) House Of Metal
4) The Warden
5) Destruction Makes The World Burns Brighter
6) Sick
7) Reins
8) Ancestors, The Ancients
9) They'll Clap When You're Gone
10) The Waves Have Come
11) Lone
DISCOGRAPHIE
L’année 2013 s’est avérée être un bon cru pour le métal et ses sous-genres ! Du côté électro-goth on a droit également à quelques beautés dont Chelsea Wolfe et son Pain Is Beauty font parties ! Plongeons au plus profond de cette talentueuse femme (Esprit coquin s’abstenir).
Du gothique dark, velouté et sentimental, voilà ce que nous offre la belle Chelsea. Assez étonnant d’ailleurs, cette musique sombre et renfermée nous provient de la belle Californie (West Coast, soleil et bombes aux corps huilés, oui oui), quelle opposition ! Comme quoi, les ténèbres sont partout, même dans les endroits les plus chauds et ensoleillés… Après un parcours quasi sans faute, c’est en l’an de grâce 2013 que Pain Is Beauty voit le jour (ou la nuit, comme bon vous semble), la cover en dit long sur ce qui nous attends et la contempler est un véritable plaisir. C’est sur "Feral Love" que s’ouvre l’opus, clavier réverbé, rythmique métronomique et une voix… Mais quelle voix ! Indescriptible… Sensible, douce, ensorcelante, tiède, à vrai dire les mots manquent, il faut l’entendre pour comprendre.
Si "We Hit A Wall" s’avère moins sombre mais néanmoins magnifique, "House Of Metal" est la bombe de l’album ! A faire pleurer, l’association violon/clavier est du plus belle effet et la voix voilé par d’ingénieux filtres, amplifie littéralement la puissance et les émotions dégagées par ce chef-d’œuvre ! La solitude continue de peser sur "The Warden" qui enfonce le clou dans nos cœurs attendris. Le morceau suivant casse un peu le délire général, en proposant des sonorités de la région, guitare chaude et grasse et ambiance clairement surf, tout en finesse évidemment, un peu de répit et de chaleur pour l’auditeur après ce froid sibérien, merci Chelsea ! "Sick" reprend le flambeau… Souffle dessus, et le jette dans les catacombes. Le froid et la solitude sont de retour, plus fourbes que jamais, quelle surprise ! Magnifique tout simplement.
Et ça n’en finis pas… On ne se lasse pas de la tristesse, quelle bande de sadiques nous sommes. Mais c’est si beau, dans le noir, couché dans son lit, au calme… La lune brille plus fort, le ciel d’assombri d’avantage et la pièce s’ouvre à un nouvel univers, timide et intime. " Kings" a des allures morbides et hypnotiques, une musique de messe noire voilà ce que c’est. Si "Reins" s’avère être un poil en dessous du reste, "Ancestors, The Ancients" est grand, la batterie est plus fouillée et l’effet est magistral. "They’ll Clap When You’re Gone" ne casse pas le rêve, toujours plus sombre et évoquant le départ d’un être cher, la voix se fait plus lointaine, "The Waves Have Come" continue dans cette lancée et la douleur s’achève sur "Lone", aérien, ultime pièce de ce Pain Is Beauty.
Artiste découverte cette année pour ma part, et bon dieu j’en suis bien content ! Comment peut-on ignorer l’existence d’un tel monument ? Chelsea Wolfe nous déverse tout son ressenti et sa fragilité féminine… Un album équilibré, sombre et introspectif que je recommande plus que froidement !