CHRONIQUE PAR ...
Lotus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Mat Bruso
(chant)
-Brendan MacDonald
(guitare)
-Mark Castillo
(batterie)
TRACKLIST
1)Slaughterhouse Five
2)Nothing Is Lost Save Honor
3)Bluebeard
4)The Sirens Of Titan
5)Deadeye Dick
6)Timequake
7)Sun Moon Star
8)Slapstick
9)Mother Night
10)Jailbird
11)Mosh N' Roll
DISCOGRAPHIE
Vous sentez ce parfum ? Allez reniflez un coup ! Cette odeur de sueur, de bière blonde coupée à l’eau ne dépassant pas les 5° d’alcool et de vêtements souillés par la terre et les coups, ça ne vous dis absolument rien vous êtes sûr ? Bon… Vous ne devez pas être amateur de mosh et de danse hardcore… Heureusement pour vous, Bury Your Dead peut vous éclairer avec leur dernière galette intitulée Mosh N’Roll qui résume ma foi fort (pas trop) bien la chose.
On devrait se réjouir, Mat Bruso le vocaliste initial du trio revient plus hardi que jamais pour le plus grand bonheur des fans assez peu convaincus des performances de Myke Terry, avouons que ça fait du bien de retrouver ce timbre, cette hargne qui fleure bon la moustache et le whisky. Holà ! Baissez moi cette pinte et rasseyez-vous c’est loin d’être tout. Le retour du frontman est une bonne nouvelle soit… On aurait aussi apprécié le retour d’une galette fine et riche en saveur mais bon, faut croire qu’on ne peut pas tout avoir dans la vie…
On va faire vite et bien. Le gros hic de cet album ? Sa monotonie… Et son manque d’inspiration par la même occasion, voilà c’est dit ! Qu’on nous serve un cd de courte durée (une trentaine de minutes), d’accord allez ça passe… Mais si en plus il ne comporte qu’un seul schéma musical et que le groupe s’amuse à rajouter et à enlever des éléments pour nous faire gober la galette, faut pas nous prendre pour des guignols non plus… Mais ne soyons pas si négatif, dans chaque tempête se trouve un bouquet d’hortensias parfumés.
Avouons-le, le trio n’est pas une quintette ou un orchestre mais ils envoient de la puissance équivalente niveau son… Pas une seconde de répit, ça implore le mosh et le sang non-stop c’est indéniablement un album à entendre en live, la boucherie dans la fosse doit être agréablement mémorable ! Bon, c’est pas très très technique c’est vrai et les variations sont à la limite de l’inaudible (en exagérant un tout petit peu) mais c’est efficace, l’effet est garanti l’amusement et la transpiration sont les raisons d’être de cet album.
Attention clonage ! Les titres de la galette se ressemblent fortement, ça crée forcément deux camps : t’aime tout ou t’aime rien. La recette est classique mais elle est également efficiente, un peu comme les beignets direz-vous. Les ingrédients ça vous tente ? Allez cadeau : Une belle cuillère de groove dans le riffing permettant au mosheur averti de « two-stepper » avec ses camarades, une louche de moshparts simples et prévisibles pour mouliner et rentrer son coude dans la jugulaire de son voisin et une larme de mélodie pour faire passer le tout, sympa non ?
Ohé matelot ! Un morceau sort de cet océan opaque de haine joviale attrapez-le ! : "Mother Night", la mélodie est entrainante, le réveil est immédiat et, oh ! Ça alors, les moshparts sont un poil mieux élaborées, voilà qui réchauffe nos cœurs battants à plein régime ! Le reste… Franchement même en restant un maximum optimiste c’est du déjà vu et ils se permettent de le rejouer plusieurs fois d’affilé, limite ils ne mettront qu’une seule piste la prochaine fois, le groupe pourra vendre l’album en tant que concept inédit. (Haha)
Enfin bref, assez ri… Cet album aurait pu être bon, voire excellent mais jouer la carte de la mono tonalité et de l’homogénéité trop prononcée n’était pas le choix le plus judicieux du trio, c’est dommage… Retenez juste ceci : Ce concentré de lourdeur se déguste de préférence dans un pit en ébullition, préférez-le avec une bonne brochette de copain bien énervé que seul dans votre chambre au milieu de vos tableaux de la Période Bleue !