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CHRONIQUE PAR ...

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Wrathchild
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-Sammy Hagar
(chant)

-Vic Johnson
(guitares)

-Mona
(basse)

-David Lauser
(batterie)

TRACKLIST

1) Winding Down
2) Not Going Down
3) Personal Jesus
4) Father Sun
5) Knockdown Dragout
6) Ramblin' Gamblin' Man
7) Bad On Fords And Chevrolets
8) Margaritaville
9) All We Need Is An Island
10) Going Down

DISCOGRAPHIE


Hagar, Sammy - Sammy Hagar and Friends
(2013) - rock - Label : Frontiers Records



Avec Sammy, il est facile d'imaginer qu'une soirée entre potes se terminent dans un jet en direction de Mexico afin de boire la réserve nationale de téquila tout en s'assurant que les voisins ne puissent pas dormir à renforts de chants beuglés dans l'ivresse. Rien de plus normal pour des p'tits jeunes, donc. Quand on regarde la liste d'invités ici présents tels que Chad Smith, Joe Satriani, Michael Anthony, Nancy Wilson, Neal Schon, Kid Rock ainsi que quelques surprises dont deux grosses star de la country US, Toby Keith et Ronnie Dunn, le-dit scénario semble tout-à-fait plausible. Et cette fois-ci, les potes se sont dit qu'il valait peut-être enregistrer tout ça pour la postérité. D'où Sammy Hagar and Friends.

Mais c'est bien une surprise qui attend l'auditeur. Une très bonne, mais quand même, on ne la voyait pas trop venir. Ceux qui s'attendaient à un style proche de Chickenfoot en seront déçus. Pas de gros son. Pas de grosses guitares, pas d'accrobatiques sur le manche. Enfin, pas trop. "Winding Down" ne démarre pas l'album en fanfare, loin s'en faut. Non, le titre sur lequel se joint Taj Mahal est un petit blues sympa, rempli de questions existentielles et qui respire sur des simples accords joués dans une ambiance intimiste, le tout accompagné par une slide bien pensée et qui rend ce blues parfait pour une soirée au coin du feu ou sur le porche d'une maison baignée par la chaleur languissante du sud des États-Unis. Dès que l'effet de surprise retombe, l'on se dit que Sammy a très bien fait de choisir la simple mesure, et cette ambiance intimiste est la trame directrice de ce nouvel album. "Father Sun" aurait pû être enregistré en Louisiane avec son accordéon cajun accompagné de guitare sèche. Mais ce que représente ce morceau, c'est l'ADN de notre compère. Des accords encore une fois simples mais efficaces - John Fogerty a vendu des millions de disques avec cette formule - doublés de clins d'oeil à Led Zep au moment du refrain et du break. Mais c'est cette simplicité et cette bonne humeur contagieuse qui sont la carte de visite du monsieur. Il semble qu'il veuille laisser les bons temps rouler, pour paraphraser ce mode de vie louisianais. Autre facette du monsieur, les îles que l'on retrouve à travers un duo avec Nancy Wilson ainsi que pour une reprise quelque peu inutile de "Margaritaville", celle-ci avec Toby Keith.
Les amateurs de grosses guitares, eux, devront se satisfaire de "Going Down", enregistré brut en studio où la performance de Neal Schon rappelle un certain Joe Satriani, ou bien de "Not Going Down". Ce dernier est un morceau qui prend son temps et où l'on trouve des coups de slide ornés de choeurs féminins au moment du refrain. Le monsieur a commencé sa carrière il y a quarante ans et l'on trouve parsemés nombres de clins d'oeil aux années soixante-dix. Outre les références à Led Zeppelin lors de "Father Sun", l'intro de "Knockdown Dragout" et ses « Hey » chantés auront sûrement donné le sourire à Gary Glitter! Joe Satriani s'en donne à coeur joie sur ce titre où l'on trouve également Kid Rock au micro. Sammy s'amuse aussi aux reprises, l'une d'entre elles provenant du répertoire de l'un des plus grands succès des seventies, Bob Seger avec ce "Ramblin' Gamblin' Man". Un essai transformé est cette autre reprise magnifique du "Personal Jesus" de Depeche Mode, passée au moulin blues-rock tel qu'aurait pu le faire ZZ Top. Qui l'eut cru? C'est d'ailleurs ce que les guitares de Neal Schon essaient de transpirer, ce blues langoureux, légèrement saturé et fort représentatif de la carrière du trio texan depuis les années 90 ou bien encore de la pléthore de groupes nés de la vague White Stripes. Le résultat final fait changer l'opinion que chacun peut avoir de ce morceau. Une réussite étincelante! 


Un disque fait entre potes, dont l'ambiance à la fois intimiste et bon enfant invite aux ré-écoutes. Car, on a bien le sentiment d'avoir un ami cher auprès de soi. On en oublie les quelques défauts, ici des titres un peu faiblards, pour se concentrer sur les qualités et dans le cas de ce disque, elles sont nombreuses. A ce point de sa carrière, Sammy sait se faire plaisir, tout en ne décevant pas.


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