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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 9/20

LINE UP

-Marcus
(chant)

-Dome
(guitare)

-Sven
(guitare)

-Phil
(basse)

-Dennis
(batterie)

TRACKLIST

Exhaust
7-30-7
Annihilate & Revive
Misgovernment
Whitnesses
Dogma
Bonesman
Oppressor
Parasites
Auri Sacra Fames

DISCOGRAPHIE

Exhaust (2013)

Science Of Sleep - Exhaust
(2013) - hardcore brutal death deathcore de base - Label : Bastardized Recordings



ATTENTION ! ACHTUNG même, devrais-je dire (on parle là d'une formation allemande, voilà pourquoi) ! Il est primordial de ne pas confondre ce groupe avec le gentil film doux-dingue de Michel Gondry, La Science des Rêves (surtout pour les fans du second nommé). En effet, il est fort possible qu'une simple écoute de la musique proposée par les teutons suffise à faire imploser la face de n'importe quel fan du Science Of Sleep de Gondry, tant celle-ci se trouve à milles lieues de l'univers onirique et résolument doux du bon Michel. Car le Science of Sleep dont on parle ici est pour sa part violent, et d'une violence de fort belle intensité d'ailleurs. Mais il n'y a hélas bien que cela qui est beau sur cet album.

Comment dire...Il semblerait que les teutons aient complètement raté le message à caractère informatif qui expliquait depuis quelques années qu'en fait, le deathcore pur et dur c'était tout de même assez pourrave et que tout groupe intelligent avait plutôt intérêt, afin d'éviter de passer pour une bande de demeurés congénitaux, à incorporer des éléments de styles autrement plus nobles (au hasard, du « vrai » death, du mélo, du black, etc.) dans leur mixture sous peine de se retrouver has-been-isés vitesse grand V. Et si la plupart des tronches du genre ont plutôt bien reçu le message (j'en veux pour preuve les derniers Carnifex, Job For A Cowboy ou Whitechapel, qui sont à mon sens bien meilleurs que les premiers, tendant à prouver que ce genre était né idiot et que c'est en le délaissant progressivement que ses porte-étendards se sont améliorés), il semblerait au contraire qu'on ne capte pas bien, dans la partie de la Teutonie où officient bravement les charmants Science Of Sleep. Car SoS est resté bloqué dans un cahier des charges correspondant complètement à ce qui se faisait aux US à la mi-fin des années 2000. Aussi SoS passe t-il tout son album à allégrement mixer couplets brutaux (le plus souvent agrémentés de blasts ou de double rouleau compresseur) et breaks pachydermiques si typiques du genre (coucou Despised Icon!). Pour tout vous dire, la première évocation d'une vague mélodie pointe le bout de son nez à la toute fin du troisième morceau, et c'est franchement pas brillant (« Annihilate & Revive »). A peine ce petit moment de répit terminé, le début du quatrième morceau retombe dans des travers dramatiques : riffs débiles saccadés joués à vide avec un son lourdaud au possible rendant homérique la tâche de distinguer guitare rythmique et basse (« Misgovernment », « Witness »), moshparts de partout et toutes complètement interchangeables, etc. Bref tout cela n'a absolument aucune personnalité, c'en est assez affligeant. On croirait vraiment entendre les débuts de Carnifex ou de Despised Icon, et c'était tout de même il y a des années, voire presque une décennie pour Despised... Et surtout, c'était quand même pas fabuleux.

Le chant est tout aussi complètement et désespérément engoncé dans son cahier des charges à la Despised, JFAC ou Oceano : du guttural alterné avec du criard, des pigsqueals à l'occase, et roulez les guedins ! Le seul truc qui sauve l'album du naufrage total, c'est sa violence soutenue, qui évite au groupe de se faire traiter de poseurs en recherche de public et de notoriété : clairement les mecs s'en foutent, tant ils bourrinent à qui mieux mieux pendant toute la durée de la galette : en témoigne un « Dogma » ultra virulent avec son intro et ses riffs dissonants qui, pour le coup, présentent un peu d'intérêt, mais intérêt ô si vite perdu au fil d'un morceau qui s'avèrera banal, comme tous les autres, avec l'arrivée des inévitables moshparts briseuses de rêves. « Bonesmen » souffre du même syndrome, au début on croit que, et puis finalement, bah non. « Parasites » idem, l'intro éveille l’intérêt mais le soufflé retombe aussi vite que l'engin d'un type qui pense avoir trouvé la prostituée de ses rêves, avant de glisser la main entre ses cuisses et de rencontrer un renflement pour le moins inattendu. Et au delà de ça...Eh bien très honnêtement, pas grand chose à dire de plus, et c'est vraiment gênant tant le constat est criant : si vous avez déjà écouté un album de brutal deathcore d'un des groupes précités ou de n'importe quel groupe de cette frange, eh bien il n'y alors plus aucune sorte d'intérêt à poser ses esgourdes sur le présent produit, objet de la déception résignée du chroniqueur désabusé par un tel manque de personnalité et de prise de risque. Pas un solo valable, pas une ligne de lead ne retiennent vraiment l'attention (sauf à la limite sur « Oppressor », peut-être le meilleur morceau de l'album au vu de sa construction intelligente et de son ambiance nettement plus marquée lorgnant  vers The Black Dahlia Murder, gage de qualité si il en est), bref pas grand chose à se mettre sous la dent alors que l'album ne baisse pour ainsi dire jamais d'intensité. En tout cas, pour une première chronique après un moment sans écrire, on peut dire que je me suis bien fait niquer ! En même temps, on me rétorquera que je n'avais qu'à dire que j'étais malade, et on aura raison.

Mais sans déconner, ça suffit le deathcore générique à souhait, il ne suffit pas de mixer brutal death de base et mauvais breaks métalcore pour faire un truc intéressant, et c'est pourtant exactement ce qui se passe ici. Ni plus, ni moins. Un album aussi passe-partout malgré un tel niveau de violence, de saleté et de BPM déployés, c'est tout de même très dommage. J'ai en effet rarement entendu un truc être à la fois aussi bourrin et aussi peu marquant. Ah ben si, deux ou trois, chez des bouzins du même genre, soit américains (pays des albums de merde dans le style -core au sens large, genre Carnifex ou Oceano), ou chez des groupes généralement...allemands, et généralement signés chez... Bastardized Recordings! Encore eux! Ce label est définitivement moisi, mes bons amis (à de rares exceptions près, genre Bloodattack).


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