CHRONIQUE PAR ...
S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
7/20
LINE UP
-Pozza
(chant+guitare)
-Pedro
(basse)
-Manu
(batterie)
TRACKLIST
1)Monitored Procreation
2)Earthly Immortality
3)Human Limits
4)Evolutive Deviation
5)Tipping in Front
6)Obsolete Cults
7)Hidden Legacy
8)Century of Lies
9)Exotropy
10)Collapse 2000 A.D.
DISCOGRAPHIE
Le trio italien Death Mecanism qui officie dans un registre thrash malgré un nom faisant penser le contraire (je ne parle même pas de la pochette) nous propose son troisième album. Ces techniciens de Vérone ont certainement dû s'inspirer de la plus célèbre des tragédies ayant pris place dans leur ville natale : comment, en ayant tous les ingrédients pour réussir une jolie pépite, ont-ils pu sortir un album pénible et raté ?
Avec plus de dix ans d'expérience, de nombreuses tournées italiennes dont des ouvertures pour des des affiches comme Sodom ou l'excellent Destruction et deux albums pas trop mal accueillis, on écoute la nouvelle mouture avec envie et les yeux brillants. Et l'on n'est pas déçu : une petite intro à l'ancienne, d'une vingtaine de secondes. Des synthés et une espèce de grondement de foule humaine, accompagné de sourds tapages à fréquence stoppée puis cassée par un riff thrash efficace et soutenu par une « super » batterie et nous voilà en joie. Erreur ! La basse vient nous casser les oreilles avec son « slap-slap » poussif et, pire, une fois que Pozza se la ramène en chantant ...on éclate de rire. La voix qui jusqu'alors était supportable et s'intégrait au style du groupe devient parfaitement insupportable sur le titre. La question n'est même pas de savoir si on apprécie ou non ce genre mais bien de se demander pourquoi et comment le coté extrême troll/elfe rocailleux aigus est à ce point exacerbé ?
Allez... On se dit « dommage » car la technique est là, dans les instruments, mais le bât blesse. Pozza n'est pas Petrozza ni Araya. Les riffs sentent le réchauffé (ou le moisi vu qu'on tape dans les années 80) et ce n'est certainement pas en accélérant encore plus la cadence que la pilule sera avalée ("Evolutive Deviation" ou "Obsolete Cults" par exemple). Trop c'est trop. Les « ouins ouins » aigus à la Sadus sur des riffs « slayeresques » ou inspirés des autres pointures de l'époque sont en fait plus fatigants qu'agréables (exemple avec "Exotropy"). Alors oui, c'est bien produit et bien agencé (sauf cette foutue basse qui décroûte le miel des tympans même avec des petits écouteurs ne rendant jamais hommage aux basses, c'est dire !). Déception et colère, au final, pour cet album même pas quelconque mais loupé et qui, au regard du niveau technique des bonshommes, aurait mérité de faire partie des top lists annuelles avec un peu plus de modernité et de chant (et non pas de braillements). Tant pis pour cette fois.
Il n'y a décidément rien d'autre à dire car, après une huitaine d'écoutes dans différents contextes et sur différents supports (baladeur avec casque de qualité, chaîne très fidèle, en voiture) Death Mecanism lasse, ennuie voire agace en raison des gros défauts liés à la voix et au manque d'originalité et de modernité des compositions. Tant pis. Allez au suivant !