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CHRONIQUE PAR ...

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Archaic Prayer
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Pussy Ripper
(orgasme)

-Damned Sentry
(guitares)

-Freddy Krueger
(basse)

-D.D. Crazy
(batterie)


TRACKLIST

1) Intro
2) Psychoneurosis
3) Delirium Tremens
4) The Insatiable Pleasures of Delight
5) Seduced By Evil
6) Alcoholic Mosh

7) Obscene Symphony
8) Black Church
9) Night Pigs
10) Genital Tumor


DISCOGRAPHIE


Sextrash - Sexual Carnage
(1990) - death metal thrash metal porno, alcool & death metal - Label : Cogumelo



Freddy Krueger et D.D. Crazy témoignent indéniablement de la scène brésilienne des années 80 : très jeunes et adeptes du thrash metal des pas content (du côté de Sodom, Kreator et Destruction, bien évidemment). Mais surtout à l'imagerie éculée et aux pseudonymes ridicules (il suffit de vous reporter à Metal Archives, et de regarder la page de Holocausto, du Brésil : fous rires garantis). Et surtout, les deux zicos faisaient partie de deux groupes bien différents. L'un faisait en effet partie du groupe le plus inintéressant, et dont la seule réalisation est tellement merdique qu'aucune fosse sceptique ne pourrait la contenir. L'autre, lui, était le batteur boiteux d'un des groupes black metal (et un peu death) underground les plus remarqués dans les fanzines.

Sextrash a commencé par reprendre (forcément) des morceaux de Sarcofago, avant d'imposer enfin un thrash metal des plus brutaux, énervés, et contenant une humeur death extrême. Mais de la rencontre des deux pestiférés du metal brésilien va naître un album d'une vitesse et d'une puissance destructrice (même si, vous allez le voir, les riffs manquent de substance). Laissant une bonne place aux instruments, la production est assez correcte, même si Sepultura est bien loin devant. Et surtout, elle souligne la considérable et très honorable prestation du batteur (D.D. Crazy, qui était chez Sarcofago du temps de l'enregistrement de I.N.R.I et de quelque concerts.). Capable de blaster ENFIN correctement, il déchaîne également les breaks lourds et les changements de rythme quand il faut. Pendant ce temps, les titres (surtout les six premiers, d'ailleurs), s’enchaînent sans s'arrêter, passée une intro que Possessed aurait bien appréciée dans ses premiers jours. La guitare de Damned Sentry aligne les riffs rentre-dedans à vitesse grand V, distillant une ambiance poisseuse, perverse et lourde (à l'image de la pochette... Quand je pense à Fernande, etc). Mais surtout, le chant nous fait hésiter entre un thrash extrême comme Merciless ou Massacra, et un death putride (Les grognements de Pussy Ripper, paix à son âme, sont vraiment immondes.).
Enfin, rassurez vous : de là à évoquer le grindcore, et ce, malgré le fait que certains titres ont un mal de chien à dépasser les trois minutes, il y a un pas de géant. En effet, sur les morceaux "Obscene Symphony" ou "Genital Tumor", le mid-tempo s'invite, ponctués de solos au bord de l'hystérie générale. Et puis cette violence à tomber de la chaise (Palpable sur "Alcoholic Mosh" ou encore "Delirium Tremens", titres qui nous renseignent sur le concept de ce groupe), et cette ambiance morbide, nous faisant penser au groupe de Antichrist et de Incubus (sur I.N.R.I comme Rotting), font tout l'intérêt d'écouter cet album destiné à nous traîner dans une orgie où les pires fantasmes deviennent réalité. Il suffit de penser à des morceaux comme "The Insatiable Pleasures of Delight" ou encore "Night Pigs", qui n'hésitent pas à utiliser des bruitages semblant être sortis de GrindHouse miteux. Mais bon, ceux cherchant l'originalité chez les Brésiliens seront bien déçus, puisque ce groupe se positionne dans le death sauvage et destroy ("Seduced By Evil" fait limite penser à "Black Breath" de Repulsion, rien que pour l'intro). Et puis certains retourneront surement à Arise ou encore The Laws of Scourge. Mais au moins, Sextrash est un de ces groupes qui réussissent à sortir de la mélasse informe des groupes cherchant à concilier le metal qui tabasse et le metal de la mort.

Même surenchère dans la provocation (Sarcofago en avait fait la démonstration dans le sulfureux "Ready to Fuck"), même brutalité, mais différence quant aux ambiances, Sextrash se positionnant sur un death metal, allant plus loin que le satanisme, évoquant un déluge d'hallucinations sous alcool fort, puis de tentation. Si votre état d'esprit est le goût pour l'interdit, et que vous acceptez le thrash flirtant méchamment avec le death metal, alors ne ratez sous aucun prétexte cet orgasme douloureux, débile, mais tellement jouissif. Les autres, privilégiez les grandes sorties death de l'époque (comme Atrocity ou encore Entombed). Ou alors, allez-y, parce que ça fait du bien par où ça passe (surtout si la boisson est jaune ou brune-noire et qu'il y a plein de mousse. Ha ha !).





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