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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-E.
(chant+basse+guitare)

-P.
(guitare)

-H.
(batterie)

TRACKLIST

1) Night Vision
2) De Profundis
3) Black Flames March
4) All That May Bleed
5) The Child Must Die
6) They Rode On
7) Sleepless Evil
8) The Wild Hunt
9) Outlaw
10) Ignem Veni Mittere
11) Holocaust Dawn

DISCOGRAPHIE


Watain - The Wild Hunt
(2013) - black metal hard rock mélodique - Label : Century Media



Watain a bien changé depuis ses premiers disques. Du black relativement intégriste, empruntant parfois à leurs compatriotes de Dissection, des trois premiers albums, ils ont ajouté pas mal de rock’n roll sur Lawless Darkness. Et ce n’était pas forcément pour le meilleur. Déjà loin de faire l’unanimité, la formation s’est attiré la hantise de nombre de puristes, qui ont crié haro sur leurs disques. Pour arriver à ce Wild Hunt, qui risque de ne pas vraiment arranger cette situation.

Une heure et deux minutes. Cet album dure une heure et deux putains de minutes. Le reproche concernant la durée avait été presque général sur Lawless Darkness, mais ça n’empêche pas les Suédois de refaire la même bourde. Et ça ne rate pas. En remplissant le disque à mort, on passe forcément par des morceaux dispensables. Même si "Night Vision" est une intro plutôt convaincante, renvoyant aux vieilles gloires du metal extrême mélodique suédois, on ne peut en dire autant de "De Profundis". Un morceau relativement raté, avec des riffs tentant assez vainement de sonner maléfiques. Plus thrash que black dans la forme, ils peinent à instaurer une ambiance, et ne doit son salut qu’à des leads occultes et un passage plus lent en forme de marche funèbre. Ce premier jet en forme de pétard mouillé permet déjà de prendre conscience du handicap qu’est la production. Elle masque les guitares derrière la batterie et la voix, la rendant parfois difficile à discerner. Elles deviennent plus audibles quand le chanteur, qui officie dans le black assez classique l’immense majorité du temps, se décide à la fermer. Sa prestation n’est pas inoubliable de toute façon. Sauf que non, surprise, le son s’améliore au fur-et-à mesure.
Heureusement, la suite est meilleure, même si le résultat est peu souvent transcendant. On navigue dans les eaux du black moderne bien produit, avec toujours ces moments plus rock, comme si le groupe s’imaginait jouer en stade, avec le public qui chante à sa suite. Les deux premiers vrais morceaux ont chacun un passage plus lent qui s’y prêterait très bien, étonnamment. Il y a quelques fulgurances dans The Wild Hunt et autant les citer ici pour pouvoir repasser au négatif ou au moyen. "All That May Bleed", qui réussit enfin à placer des riffs plus sombres dans ce qui était pour l’instant plutôt gentil. Le vocaliste se décide enfin à chanter avec ses tripes, bien aidé en cela par son écho, et le résultat convainc. Pas trop tôt. "They Rode On", le morceau qui n’a juste rien à foutre dans ce disque, mais qui étonnamment est une des réussites. Quand Watain se prend pour Scorpions qui aurait engagé une nymphe (une nympho ?) au chant, ça ne peut qu’être surprenant. Et pourtant ça passe plutôt bien pour un morceau de neuf minutes qui révèle les capacités en chant clair du frontman. "The Child Must Die", mélodique tout du long, montre aussi que c’est dans ce registre que le groupe est le meilleur, avec, une fois de plus, un gros arrière-goût de Dissection.
En revanche, s’il y a bien un point sur lequel on ne peut rien reprocher à Watain, c’est les solos. "The Child Must Die", "De Profundis", "The Wild Hunt", contiennent chacune leur petit moment de bravoure. Il est juste dommage que le « vrai » black ne soit pas coutumier de ces artifices en règle générale. De quoi attirer quelques crachats supplémentaires sur ce nouvel opus, qui ne manquera pas d’être controversé. Parce qu’en dehors des fulgurances (si l’on peut dire) évoquées au-dessus, les morceaux restent plutôt classiques, sans éclairs de génie, mais quelques bonnes idées. Le bon ("Sleepless Evil") côtoie le passable et le dispensable, qui, au vu de la durée du disque, aurait mérité de ne pas y figurer ("The Wild Hunt", trop longue pour ce qu’elle propose). Parce que c’est bien gentil de vouloir en donner aux gens pour leur argent, mais il est parfois difficile d’arriver au bout du disque en se l’étant enfilé d’une seule traite. D’autant plus qu’on tombe sur « Outlaw », plus anecdotique, mais pas moins longue, avec son fade-out inutile de presque deux minutes. Heureusement, "Ignem Venni Mittere", au titre latin trop dark, et "Holocaust Dawn", deuxième plus long titre, concluent The Wild Hunt sur une note plus positive.


Bon, arrivé ici, je pourrai m’être fait des ennemis dans les deux camps, qui m’accuseront respectivement de ne pas être assez, ou trop, ouvert d’esprit. Même s’il présente quelques aspects déroutants, comme cette longue ballade, ou le morceau-éponyme tiraillé entre l’envie d’être de nouveau doux et celle de rester méchants, The Wild Hunt garde quand même une importante dominante black metal, dont la qualité varie entre le très bon et le passable. Un résultat prévisible sur un disque aussi long, qui démontre que le groupe gagnerait à rendre son propos plus concis. The Wild Hunt n’est pas mauvais, pour peu que l’on apprécie ce que fait le groupe, mais également loin d’être un joyau. Il est juste bon, alors qu’avec un peu d’élagage, il aurait pu se placer encore un cran au-dessus. D’ailleurs si vous avez trouvé cette chronique trop longue, vous vous êtes fait une bonne idée de ce qu’est l’album. Bravo.



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