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CHRONIQUE PAR ...

99
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Fredrik Wester
(chant+guitare)

-Kristian Martinsson
(basse)

-Mattias Kern
(batterie)



TRACKLIST

1) Exoneration Denied  
2) Drone Wars  
3) Filled With Hate  
4) Inflammatory  
5) Retribution Unfold  
6) The Prince  
7) Nation Divided  
8) Slit With Razor  
9) Roman Disfigure  
10) Pried from Earth


DISCOGRAPHIE


Warfect - Exoneration Denied
(2013) - thrash metal - Label : Cyclone Empire



Sensation nouvelle : la peur de la page blanche. Moi qui pensais le phénomène réservé aux écrivains, me voilà dans une belle panade. Pourtant, Warfect mérite certainement mieux qu'une page de vide. D'une parce qu'un artwork mettant en scène un ersatz de procès façon thrash, c'est un bon point d'office pour le juriste que je suis.  De deux parce que ces thrasheurs suédois, s'ils s'inscrivent dans un revival dont on ne voit pas le bout, semblent apporter une réelle plus-value au mouvement avec ce second album inspiré.

Pour le moins efficace, cet Exoneration Denied est un véritable et énième brûlot old-school qui lorgne - et pas qu'un peu - du côté teutonique de la force thrash : ses inspirations sont d'abord Kreator, Destruction et, surtout, Sodom. Le chant sur cet opus, plein de hargne et du genre à faire rougir l’œil et saillir la veine supra-orbitaire, ne va pas sans rappeler celui de Tom Angelripper. Même chose pour le tempo incroyablement élevé - pied au plancher en permanence, sans atteindre l'hystérie démentielle d'un Vektor - et l'envie de se battre que suscite le disque. Le drogué de thrash pourra sans mal assouvir ses besoins primaires avec cet essai tant celui-ci est chargé en minéraux essentiels (oui, ça ne veut rien dire, mais ça sonne bien et j'ai une page à remplir je vous rappelle). La scène mélodeath de Göteborg, nos Suédois s'en fichent pas mal : pas assez directe, pas assez franche. Mieux vaut foncer pleine balle. Rien de bien nouveau ? Non, en effet... Warfect n'invente pas le poudre mais, clairement, sait s'en servir. C'est déjà ça.

"Drone Wars" aurait bien aimé toucher Slayer au jeu du chat mais, pas de bol, pas le droit de retoucher son père. Du coup, comme pour se venger de cette injustice, "Filled With Hate" tabasse avec une rage renouvelée. Et v'là que ça continue... du sang et des larmes sur des riffs bien menés et la messe est dite. Puis vient l'heure de la pause relative avec "Nation Divided", titre qui se plaît à ralentir le tempo pour mettre en avant une ambiance oppressante quasi-doom. Quasi, hein, parce que faudrait pas non plus perdre le chevelu qui attend sa double-pédale, bière à la main. D'ailleurs, on se réveille comme un ours mal léché dès "Slit With Razor", dont le riff final possède un groove de grand malade. Que celui qui n'a jamais headbangué en laissant son cerveau à la maison jette à Warfect la première pierre. Et mince... rien à dire sur cet opus. Il est bon, c'est tout. Il est plein de rage, ok. Il est classique mais efficace. Paye ta formule toute faite. J'ai oublié les solo ? Au temps pour moi : ils sont corrects à défaut d'être transcendants. D'un autre coté, on est pas non plus là pour se la jouer.

J'en suis désolé pour eux... Warfect méritait mieux qu'un chroniqueur sans inspiration. Mais en même temps, c'est la contrepartie logique lorsqu'on joue une musique qui, certes dépote vraiment comme il faut et où il faut, respectueuse des codes et traditions du genre, mais ne se paye clairement pas le luxe qu'un quelconque originalité. Notez simplement sur votre memo-thrash que cet Exoneration Denied est un vilain crabe agressif à ranger dans le haut du panier. 


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