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CHRONIQUE PAR ...

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Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Ludovic Desa
(chant)

-Joe McGurk
(guitare)

-David Deplanche
(basse)

-Kevin Deplanche
(batterie)

TRACKLIST

1) Deus Ex Machina
2) Forever’s Edge
3) Labyrinth of Mirrors
4) Las Lagrimas Del Diablo
5) Rites of Passage
6) Echoes of the Soul
7) Laws of Motion
8) The Fallen Opera
I. Lust
II. Neglect
III. Remorse

DISCOGRAPHIE

Laws of Motion (2013)
Inertia (2017)

Opposing Motion - Laws of Motion
(2013) - metal prog - Label : Lion Music



Les relations entre l’Angleterre et la France ont toujours été compliquées. Il n’est donc pas étonnant que lorsqu’un groupe comme Opposing Motion décide de recruter ses membres des deux côtés de la Manche, la musique s’en trouve quelque peu torturée. Et pas d’ambiances sombres ici : c’est de metal progressif dont on parle. Le genre de musique où les structures et les cassures viennent supprimer toute notion d’évidence dans les morceaux. Amoureux du mouvement, les anglo-français ont décidé d’appeler leur premier album Laws of Motion, trois ans après leur premier EP. Alors qu'en est-il de cet album écartelé entre deux cultures ?

Lorsque l’on dit metal-progressif, on a tout et rien dit. Ici, le groupe fait dans le metal mélodique avec un chant allant chercher dans les aigus. Avec des morceaux souvent lourds, l’influence reste heavy dans les grandes lignes. L’idée du groupe est de casser le côté naturel des progressions avec des rythmiques originales et de nombreuses cassures dans les morceaux, tout en gardant un côté accrocheur par le chant toujours très mélodique. Alors évidemment, il n’y aura jamais le côté naturel d’un morceau taillé pour la radio et les gens allergiques aux changements de rythme ne pourront simplement pas supporter ce Laws of Motion. En première écoute, le tout ressemble à un sacré bordel et il faudra du temps pour pleinement profiter de cet album. Cela prouve la qualité de l’ensemble. Ainsi, dès l’introduction instrumentale et orchestrale ("Deus Ex Machina"), on se prend d’emblée une volée de cassures rythmiques tandis que les guitares nous imposent des riffs torturés… On voit tout de suite à quoi s’attendre. S’ensuit le premier véritable morceau, "Forever’s Edge" qui démarre par des soli et un rythme soutenu. Malgré presque six minutes au compteur, c’est sûrement le morceau le plus accrocheur de l’album. Plus classique dans sa construction, il fait mouche rapidement. Cependant, déjà la richesse de l’ensemble transpire. Les parties lead des guitares s’enchaînent, la basse fait de la résistance et le morceau se développe tranquillement dans des voies pas si évidentes. Si vous aimez ce "Forever’s Edge", alors ça vaut le coup de prendre le temps d’apprécier la suite. Surtout que d’autres morceaux se font plus accessibles. Ainsi, la ballade "Las Lagrimas Del Diablo" est beaucoup plus accessible et est particulièrement réussie, pleine d’émotion. Un léger cran en-dessous, "Laws of Motion" fait office de deuxième ballade (sur huit morceaux, intro comprise) et reste aussi très accessible au tout venant.
Mais le véritable intérêt du groupe est bien entendu dans ce qui n’est pas évident au premier abord et qui se dévoile à l’auditeur patient. Outre "The Fallen Opera" (et ses dix minutes de musique), "Echoes of the Soul" demandera un peu de temps à être pleinement appréciée, malgré une intro agressive. Les changements de tempo, d’ambiances, les rythmes syncopés… Le tout est toujours entrecoupé de passages plus efficaces. Et Opposing Motion sait bien ménager la chèvre et le chou. L’ensemble est porté par le chant de Ludovic Desa. S’il s’en sort bien, il possède une voix au timbre élevé, qui manque un peu de grain dans les passages les plus agressifs et/ou sombres. Cependant, ses performances sur les ballades, où il porte l’ensemble sur ses épaules, méritent le détour. Mais surtout le quatuor développe une musique où chacun s’exprime. Les guitares sont mises en avant bien sûr, avec des parties variées et souvent originales, mais on a le plaisir de beaucoup entendre la basse (là aussi avec un jeu très large). Et bien sûr, la batterie se taille sa part avec des parties techniques nombreuses. Visiblement, la rythmique est ici une entreprise familiale ! Opposing Motion développe avec cet album un univers qui lui est propre. Car s’il y a de la variété dans l’ensemble, on ressent la patte du groupe. Et même s'il y a des claviers et une impression orchestral, c'est le côté guitares qui ressort vraiment, au final. L'album est cependant un peu gentil par moment. Peut-être à cause du chant un peu lisse, car si vous aimez l'agressivité dans le metal, Opposing Motion n'est pas le meilleur parti pour vous.


Au final, Laws of Motion est un album technique et exigeant, regorgeant de bonnes idées et de mélodies. Ménageant des parties très accrocheuses d’un côté et techniques de l’autre, il ne tombe jamais dans le piège d’une musique froide et désincarnée. Cependant, si vous n’êtes pas habitué à ce genre de musique, vous risquez de trouver le tout plutôt bordélique au premier abord. Il faudra donc un peu de temps pour pleinement apprécier ce premier album d’un groupe prometteur.


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