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CHRONIQUE PAR ...

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Archaic Prayer
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Armin "Virgin Slaughter" Weber
(chant)

-Uli "Angel of Death" Hildenbrand
(guitare)

-Andy "Incubus Demon" Krampute
(basse)

-Alex "Witchhammer" Gilliar
(batterie)


TRACKLIST

1) Sphinx
2) Yog-Sothoth
3) Slaves (of the Crucifix)

4) Alive (Undead)


DISCOGRAPHIE


Poison (All) - Into the Abyss
(1987) - thrash metal thrash / black par ci, thrash / death par là - Label : Autoproduction



Décidément, cela n'en finira jamais de creuser et de trouver des groupes présentant les bases du black metal. Après des groupes comme Sarcofago, Tormentor et autres pépites cultes, il existe aussi les groupes semi-cultes, répertoriés par Fenriz lui-même. Le quartette teuton (venant de la même ville que Destruction) chroniqué ici-même semble donc proche des gangs comme Obscurity et autres, n'ayant pu passer le stade des démos et EP. Alors, bien sûr qu'il y en a eu certains,comme Morbid, qui n'ont pas eu besoin d'albums pour devenir cultes, mais les rééditions sont toujours les bienvenues. D'ailleurs, ce fut le cas pour Mefisto, groupe de thrash suédois qui influença, il faut le rappeler, Nihilist.

Pourtant, cette démo fut ressortie sous forme d'album studio en 1993 par un label anonyme (Midian Creations) puis dans la compilation Further Down into the Abyss (d'ailleurs, la pochette visible est celle de 1993, car la plus réussie). Mais il faut dire que les autres titres, moins bien joués et moins inspirés, sont presque, en comparaison, parfaitement dispensables car copie carbone de Bathory. Intéressons nous donc aux quatre premiers morceaux composant Into the Abyss. La démo fut enregistrée dans un vrai studio fin 1986. L'effet qui va suivre est à double tranchant : le groupe profitera d'une apparition sur la compilation Teutonic Invasion vol.1 avec divers groupes de speed-thrash comme Violent Force, mais suite aux mauvaises manières de la part du label (le contrat interdisait de signer ailleurs durant les douze mois que Roadrunner s'accorda pour choisir qui il garderait), le groupe refusera les propositions de deal (malgré celles de Giant Records et New Renaissance) et splittera peu après.
Bref, une fois que l'on sait cela, à quoi donc ressemble ce groupe qui, manifestement, n'a absolument rien à voir avec la formation de hard FM homonyme venu tout droit de chez l'Oncle Sam ? À ses grands frères que sont Venom et Destruction, comme à Sarcofago. Comment ne pas résister à ces quatre longs titres, dont la longueur excède largement tout ceux proposés par les groupes précités, bourrés de riffs diaboliques ? Et que dire de cette même pointe de folie tueuse qui sous-tend les efforts sur l'album I.N.R.I  ? Il ne faudrait surtout pas oublier la basse grasse et lourde (l'effet est bien ressenti sur "Sphinx", premier assaut implacable) soutenant une guitare au son deux fois plus tranchant que sur l'E.P Sentence of Death du célèbre groupe teuton. Les vocaux sont aussi écorchés et chargés de pointes obscures, mais moins putrides que ne pouvait en produire Wagner "Antichrist" Lamounier avec son gang brésilien. Et au contraire de I.N.R.I, la batterie ne donne pas l'impression de bandes accélérée ou l'ajout d'une batterie électronique. En plus, la démo dure aussi longtemps que le Reign in Blood de Slayer et les titres ne descendent pas sous les sept minutes.
Mais ces Allemands accomplissent l'exploit de composer des titres longs sans endormir l'auditeur. Si les deux premiers morceaux (surtout "Yog Soghtoth" et ses breaks vicieux) frappent dans un thrash plus agressif que Protector, par exemple, à faire renier la scène thrash (sauf Slayer, faut pas pousser !), "Slaves (of the Crucifix)" se fend d'un pont bien méchant, d'une intro inquiétante tandis que "Requiem" porte bien son nom avec son introduction. Les morceaux sont bien construits, et ce n'est pas un assemblage de riffs sans queue ni tête. Chaque titre a un démarrage lent, accélère et multiplie les breaks destructeurs et les solos hystériques tandis que la batterie s'emballe à la limite du blast. On voit bien que le groupe voulait démarrer fort sur ses premiers essais (et cette démo est presque de l'acabit de groupes comme Possessed ou Slaughter), ce qui lui permit de jouer avec Outrage et Messiah, ce qui reste pas mal. Mais une fois de plus, la malchance sabotera les projets d'un groupe qui aura suscité l'intérêt des fans de ce que d'aucuns appelleront la "first wave of black metal".


Si l'impression de gâchis nous dévore de par l'absence d'albums studio, il n'empêche que ce groupe teuton constitue une archive intéressante dans les histoires du black et du death metal, trônant fièrement auprès de Mefisto, Obscurity ou encore Pentagram (les Chiliens). Si vous cherchez un metal underground brutal et sombre à ajouter à votre collection des groupes cultes issus du black 80's, jetez vous sur Further Down into the Abyss, compilation en forme de vue d'ensemble sur la petite carrière du groupe. Les autres titres n'ayant que peu voire aucun intérêt (à partir de la huitième chanson, ça devient insipide), la démo vaut vraiment le coup, rien que pour ces quatre titres complètement destructeurs. Thrash till death !!


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