CHRONIQUE PAR ...
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Jim aka Jimme
(chant)
-Jeroen aka Jeunis
(guitare)
-Bert aka Appe
(guitare)
-Richard aka Knolle
(basse)
-Erwin aka Bakvet
(batterie)
TRACKLIST
1) Just Let Them Burn
2) Between Glory And Despair
3) Accompanied By Attration
4) Icons Of Brutality
5) Built To Grind
6) Unleashed By The Carnifex
7) Right Leg Solution
8) Sacred Days Of Tyranny
9) Battalion 666
DISCOGRAPHIE
La scène se passe dans la chambre de Didier, jeune fan de metal, et plus particulièrement de death connu par ses intimes en tant que Ludwig Van Bite-au-vent (amis poètes bonsoir) dans son groupe de musique inaudible (détail très important au demeurant). Entouré de son fidèle acolyte, avec qui il partage sa passion pour le cuir et les moustaches, Thibaut. Les deux s’ennuient fermement entre deux sessions d’enregistrement de leur démo de black / grind / death / thrash mélodique transcendantal.
« -On s’ennuie, constata brillamment Didier.
-Ouais, confirma tout aussi brillamment Thibaut.
-T’as pas un de tes albums que tu me sors d’habitude par surprise et qui me laissent sur le carreau parce que ça tue ?
-Ben, à vrai dire j’ai déjà épuisé pas mal de trucs, on a fait le tour de la scène suédoise la dernière fois déjà. A la rigueur j’ai bien ce petit machin là, Icons Of Brutality ça s’appelle. Mais je sais pas si c’est un EP ou un album, parce que ça dure que 31 minutes.
-Cool, fais toujours écouter et on verra…»
Thibaut s’approcha du lecteur et enfourna la galette dedans, le tout narré par un texte en italique qui donnait à la scène une dimension épique.
« -Ah ouais c’est du pur old-sküll tout ça, annonca Didier de façon péremptoire.
-Le genre déjà entendu mille fois mais qui fait toujours son petit effet, oui.
-Le chant est à mi-chemin entre Like An Everflowing Stream et Into The Grave. Au moins on n’a pas de mal à savoir à quelle école ils sont allés : Entombed, les premiers Unleashed…
-Et pas mal de Grave aussi, mate ce passage sur "Between Glory And Despair" à 0 :45, comme ça rappelle trop le début d’ "Into The Grave"! Et à 2 :10, cette tentative de faire du Dismember !
-Ouais mais bon, bonjour l’originalité ! Et en plus ils se sont pas foulés vu la durée totale. Si encore tous les morceaux avaient été des tueries appelées à entrer dans le panthéon du genre…
-Mais on s’en fout, c’est bien fichu, c’est tout ce qui compte. Y’a même de la mélodie sur "Unleashed By The Carnifex", le meilleur morceau de l’album au final, encore une fois très inspirée par le combo de Matti Karki, comme par hasard. D’ailleurs les arpèges au milieu me font penser à un morceau de Guttural Secrete qui a exactement ce type de passage en son sein. Et les morceaux, à défaut de durer une plombe, font dans le percutant et efficace. On entend un peu la basse en plus, notamment dans l’intro de "Icons Of Brutality", et elle fait même un solo sur "Unleashed By The Carnifex". Que demande le peuple de plus ?
-Que ce soit de qualité ? Parce que le dernier morceau est pas franchement des plus convaincants, avec le chanteur qui se croit dans Rompeprop / Last Days Of Humanity / insérez un nom de groupe de porn / goregrind.
-Ouais bon après, évidemment, y’a toujours du plus anecdotique, comme ce "Accompagned By Attrition", n’est pas Dismember qui veut.
-Ouais, ça me convainc quand même difficilement tout ça, ne serait-ce que pour la durée tout à fait ridicule. Alors que certains en font justement trop à l’heure actuelle, Icons Of Brutality joue la carte du trop peu. Un peu d’équilibre, que diable ! Allez, remets nous plutôt le dernier Unleashed, celui-là au moins il était percutant.
-Même si inférieur à celui de 2006…»
Et ils continuèrent à deviser gaiement jusqu’à ce que mort s’ensuive et ils eurent beaucoup d’enfants à 3 yeux et 4 bras.