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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Nessim
(chant)

-Mika
(guitare)

-Thomas
(guitare)

-Manu
(basse)

-John
(batterie)

TRACKLIST

1) The Ritual
2) Shaman
3) On the Age
4) Spirit
5) Psychopomp
6) Sign of Creation
7) Ineffable Mysticism
8) The Ceremony
9) Reviving Fire
10) Light from the Stars
11) Listen
12) Breathing Forest
13) Crossing the Land's Enlightement

DISCOGRAPHIE


Demented - Across the Nature's Stillness
(2012) - death metal - Label : Independent



Demented a un grand avantage sur 90% des promos, et c'est pas juste mais c'est comme ça : ils se mettent le chroniqueur dans la poche en envoyant carrément un vrai CD digipack. Pas de simples fichiers mp3 ou de petite pochette cartonnée, non, la totale. C'est un geste devenu plus qu'appréciable et cela ne fait malgré tout pas oublier qu'on est là pour parler musique, mais vous faire peur avec de la corruption, c'est toujours marrant.

Les Français sortent ici un deuxième album, donc on est en droit d'attendre un résultat maîtrisé et liquidé des habituelles erreurs de jeunesse. A ce niveau, on n'est pas déçu : l'intro qui ouvre le disque est une sympathique mise à bouche, atmosphérique avec quelque légers coups sur les cordes, c'est simple, ça impose une ambiance et pour du death, c'est assez rare. Quand arrive "Shaman", première véritable chanson, c'est la claque : gros son, tant guitares que batterie, jeu ultra carré, chant au poil, on nage en pleine maîtrise évoquée quelques lignes plus haut. C'est professionnel, rien à dire à ce sujet. La musique ainsi mise en valeur est très death genre death metal. Les guitares sont grasses, la grosse caisse lourde et même la caisse claire a le teint mat et contribue donc à ce caractère abrasif évident et succulent. Etrangeté, la cymbale la plus claire est mixée étonnamment haut et vraiment en contraste avec le reste, ce qui la fait énormément ressortir. Comme le batteur a quelques manies dessus, on les remarques très vite. Etrange donc, pas foncièrement dérangeant, mais notable.
Les riffs prennent la part du lion, il ne faut pas se le cacher, la basse ayant droit à la portion congrue du mix (c'est-à-dire en retrait mais audible, ce qui demeure appréciable), à l'exception bizarre d'un court solo sur "On the Age" balancé comme ça dans la nature. Et niveau riffs, on est bien servi. Du gras, du lourd, du rythmique. Car oui, la musique de Demented ne laisse que peu de place à la mélodie, sans être totalement absente. Les interventions d'arrière-plan du clavier, rares mais évidentes, apportent cette touche de douceur bienvenue et parfaitement intégrée. Le reste est du pur death, pour la majorité entrecoupé de nombreuses et récurrentes incartades presque neo dans la forme de grosses syncopes immanquables qui apportent un côté groovy voire jumpy indéniable qui le rapproche de Daath, sans oublier de renforcer une lourdeur déjà bien présente. Pour parler violence pure, ce n'est pas du brutal auquel nous avons ici droit mais simplement appuyé et cogneur. Les blasts sont présents sans verser dans le permanent. Un mot sur le batteur, impeccable dans sa mise en place et à l'aise sur tous les rythmes, du bel ouvrage.
La dernière chose à souligner vient finalement du nombre faible de soli qui ne semblent pas le dada des six-cordistes du groupe. Cela n'empêche pas une musique complexe sans pour autant verser dans le technique pur avec des rythmes nombreux, des riffs itou et riches en notes. Rythmiquement c'est plutôt impressionnant d'ailleurs, de par le caractère très souvent marqué des temps. Tout cela donne-t-il de la bonne musique ? Oui, il n'y a pas à cracher dans la soupe. On se rapproche d'un Deranged en moins violent et difficile de ne pas citer Deicide et un chouilla de Cannibal Corpse. Oui, tout est très death ici. Néanmoins, les touches proches du neo donnent un cachet aux compositions et permettent à celles-ci de sortir du simple cadre du bon élève. L'ensemble est réjouissant pour l'amateur de death même si la trop grande homogénéité du tout, renforcée par la lourdeur de la production, laisse penser que l'album est long (ce qui n'est pas vrai puisqu'on reste sous les 50 minutes). Trop compact, trop lourd peut-être, mais c'est le genre qui veut ça. D'ailleurs la minute 38 pleine de douceur féminine de "Ineffable Mysticism" fait un bien fou.


Across the Nature's Stillness est un album très solide de death pur jus, moderne dans sa représentation, carré jusqu'au bout des ongles et porté par des compositions impeccables. Son plus grand défaut vient de sa trop grande homogénéité qui fatiguera les personnes les moins versées dans le death. On peut lui reprocher également un manque d'originalité mais il se démarque de la masse par ses qualités technique et sonore.


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