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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Adam The First Sinner
(guitare+chant)

-Destroyer
(guitare)

-Mortifer
(basse)

-Hexen
(batterie)


TRACKLIST

1) Watchful Eye of Doom
2) Eternal Might
3) Alchemy of Blood
4) Timeless Kingdom
5) Festival of Slaves
6) Sadness Will Last Forever
7) Solarflesh
8) Endless Purity
9) Mesmerized

DISCOGRAPHIE

Morphosis (2008)
Solarflesh (2013)
Crusade:Zero (2015)

Hate - Solarflesh
(2013) - death metal générique à la polonaise - Label : Napalm Records



Les chroniqueurs sont en quelque sorte des inspecteurs des travaux finis. Pire, certains peuvent même peser pour ou contre l’achat d’un album, condamnant le groupe à rester inconnu pour un premier album moyen. Le phénomène marche d’autant plus avec les nouveautés : le chroniqueur doit se fier uniquement à son ressenti, et n’a pas la possibilité d’avoir le recul caractéristique aux archives. Cela entraîne généralement des notes ayant en général pour maximum 14, à moins que le groupe ait frappé un gros coup. De plus, on rencontre parfois le problème du gros groupe qui a pondu un mauvais album : certains cherchent à minimiser pour ne pas avoir une horde de fanboys à ses trousses, d’autres exposent la dure vérité telle qu’elle est. Et c’est cette dernière option que nous avons choisie chez les Eternels, car nous sommes un webzine de qualité qui doit la vérité à ses lecteurs, afin de leur éviter la déception. Votez pour les Eternels !

Et c’est maintenant que l’album entre en jeu. Après une intro qui parle de déception. En est-il une ? Pas réellement. On pourrait davantage parler de soufflé qui a tous les ingrédients pour plaire mais qui finalement retombe assez lamentablement à cause d’un défaut de préparation. Sur le papier pourtant, Hate a pourtant la formule : death metal dans la tradition polonaise, maintenant bien installée depuis quelques années avec les Vader et autres Behemoth. A la clé, un death metal très carré, loin du côté bancal et crasseux des New Yorkais, avec des riffs épiques et conquérants. Normalement. Le majeur défaut de Solarflesh, c’est la constante impression d’écouter du Behemoth, mais un bon cran en dessous : les voix sont fréquemment doublées, la voix principale est calquée sur celle de Nergal, un grognement puissant qui martèle ses paroles plus qu’il ne les chante. On retrouve aussi la grosse production typique de la scène polonaise, avec les blasts certifiés 100% pur retouche, censée faciliter l’exposition de chaque instrument. Ici, elle donne juste un résultat assez lisse et plat et fait surtout office de cache-misère.
En effet, même si on retrouve un côté épique sur certains riffs ("Timeless Kingdom") et une touche black non négligeable par moment ("Eternal Might", "Festival of Slaves", "Sadness Will Last Forever") et qui renvoie encore à Behemoth et cie, ces même riffs épiques sont systématiquement gâchés par une faute de goût. Dans "Alchemy Of Blood" par exemple, avec les passages en tapping inutiles suivant le riff qui écrase tout ce qui se dresse en travers de sa route. Heureusement, quelques solos mélodiques rehaussent un peu l’ensemble, à l’instar de celui de la fin de "Timeless Kingdom". Les plus sérieux d’entre vous apprécieront également l’intro épico-ridicule de "Festival of Slaves". De plus, la durée est assez rebutante : 49 minutes assez linéaires, en dehors de la plus ambiancée "Sadness Will Last Forever" qui aère l’album, avec les presque six minutes de "Endless Purity" qui sont absolument vaines et tirent le tout vers le bas. Enfin, le groupe a eu la bonne idée de terminer sur une sorte de tube : "Mesmerized" fait usage judicieux du chant féminin et conclut l’album sur une note positive, ou plutôt moins négative.


Bien que je ne connaisse pas réellement le reste de la discographie, j’irais tout de même presque jusqu’à dire que cet album est une offrande d’un groupe en pilotage automatique. Cependant, l’album reste acceptable, bien qu’il soit loin d’être digne de l’achat. Hate confirme sa place dans les rangs de la seconde division des groupes polonais, et semble se condamner lui-même à rester derrière les grosses figures du genre.


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