CHRONIQUE PAR ...
RuboubartacsimeuS
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13/20
LINE UP
-Steeve Petit
(chant)
-Karim Attoumane
(guitare)
-Shag
(basse)
-Clément Rouxel
(batterie)
TRACKLIST
1) First Interlude
2) In the Light of Darkness
3) Break
4) Under the Mask
5) Second Interlude
6) Unleashed
7) Betrayed
8) Fight
9) Zombie Followers
10) Soul Seekers
11) Fuck Thee
12) Resist to Persist
13) Battlefield
14) Third Interlude
15) Life in Me
DISCOGRAPHIE
Faut-il encore présenter Zuul FX ? Bon d’accord mais vite fait alors : groupe français connu et reconnu pour ses performances live avec passage au Hellfest, des premières parties de ouf (Slayer, Motorhead, Machine Head…). Un groupe qui déboite et évolue dans un monde bizarre fait de zombies, de folies, bref des ambiances étranges que l’on retrouve dans leur musique et notamment dans ce Unleashed.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au niveau ambiance, le "First interlude" pose bien les fondations de cet album, avec un mélange de bruits industriels de plus en plus intense avec une sorte de cri derrière, bref amis fan de l’angoisse et du chaos, vous ne vous êtes pas trompés d’adresse et êtes les bienvenus. Pour le reste pas de mystère, ça envoie, avec une dose de thrash, un peu de death, quelques touches d’indus ("Soul Seeker") avec quelques synthés, le tout mélangé à un chant tantôt éraillé, tantôt clair. Bon OK, je confesse avoir eu un peu de mal à la première écoute avec quelques parties de chant clair (surtout sur "Break") mais finalement ça passe. On trouve quelques plans hyper bien pensés, bien construits comme l’utilisation de son de piano dans "Betrayed" ", les solos de guitare ("Fight") avec parfois un petit coté Pantera, une batterie rageuse, bref, du bon boulot de bûcheron ("In the Light of Darkness"). Pour paraphraser un numéro 6 célèbre (y’a des fans de foot aussi chez les Eternels), je dirais que c’est un album qui "a de la qualité".
Malgré tout, on peut observer une redondance dans l’univers musical de Zuul FX, on retrouve toujours des morceaux d’un peu moins bonne facture,on a l’impression que l’album s’essouffle au fur et à mesure qu’on avance dans l’écoute notamment pour le dernier tiers de l’album. Cette inconstance est une forme d’habitude dans les albums du groupe et c’est rageant. Rageant car les deux premiers tiers sont d’excellente facture au niveau de la construction, de l’exécution. Les derniers morceaux d’Unleashed m’ont un peu moins marqué. Si on en vient à parler de la fin de cet album, il faut signaler une étrangeté, la présence d’une véritable ballade en fin d’exercice, "Life in Me". Ce n’est pas forcement le genre de morceau qu’on attend sur un album des Zuul, mais voila c’est là donc on se fait son idée (ou pas). C’est maitrisé, c’est une ballade sans fioritures, faut aimer.
Pour résumer, c’est du bel ouvrage que ce Unleashed, du travail bien fait "made in France", mais sans la marinière de Montebourg. Remarquez vu la différence de gabarit entre le ministre et le frontman de Zuul FX, elle aurait du souci à se faire la pauvre. Sans rien révolutionner, on sent que les Zuul prennent du plaisir dans ce qu’ils font, et ils le font bien. Vu la puissance dégagée par le groupe, la qualité de certains morceaux, l’expérience scénique des loustics, on peut parier sans trop de risques que les salles de concerts ne vont pas se transformer en boucherie mais plutôt en abattoirs…