CHRONIQUE PAR ...
Althor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14.5/20
LINE UP
-Chitral 'Chity' Somapala
(chant)
-Nicklaus Bergen
(guitare)
-Oliver Marmann
(guitare)
-Pierre-Emannuel Pélisson
(basse)
-Michael Stein
(batterie)
TRACKLIST
1) Aazis
2) Calling the Gods
3) The Land in Flames
4) Archangel
5) Evil Eye
6) Hell Awaiting
7) True Believer
8) Reunite
9) The Supernatural Virtue
10) New World
11) Spirit in the Wind (bonus track)
12) Believing the Dream (bonus track)
13) Dreams of Fire (bonus track)
DISCOGRAPHIE
Deux personnages sont à l’origine de Civilization One. On y trouve Chitral Somapala, qui n’a plus besoin d’être présenté dans le monde des vocalistes du metal, et le bassiste français Pierre-Emmanuel Pélisson. Leur premier album, sorti en 2007, avait été bien accueilli sans pour autant être révolutionnaire. Car oui, nous avons bel et bien affaire à du power mélodique aux multiples courants européens. En 5 ans, il peut s’en passer des choses, espérons que la recette ait été encore améliorée depuis !
Passons rapidement sur l’intro dispensable qui est juste l’occasion pour le vocaliste de bosser un peu. Mais juste après, ça enchaîne très fort. Outre un riff d’intro très accrocheur, "Calling The Gods" bénéficie d’un refrain qui est tout bonnement hallucinant et qui fait penser directement à ceux de Scorpions. Vous vous en doutez, le chanteur y est aussi pour beaucoup, il parvient à se rapprocher tu timbre de Klaus Meine sans problème. C’est bluffant mais pas d’inquiétude, ce dernier saura se montrer très polyvalent tout le long de la galette. Et la fête n’est pas terminée car un bon solo nous rappellera que les gratteux sont tout sauf maladroits. En bref, ce titre éponyme est un véritable claque. Gageons que la suite reste au même niveau. Et pour notre plus grand bonheur, cette recette sera reprise sur la majorité des titres, tous des brûlots en puissance. Ce qu’il faut savoir également, c’est que c’est bel et bien ‘Chity’ la véritable tête à penser. C’est en effet lui qui compose la majorité des morceaux, seul le bassiste apporte sa contribution sur quelques-uns d’entre eux.
Mais on se rassure, Civilization One sait aussi varier son propos. Le premier changement viendra avec "Evil Eye", le premier mid-tempo de l’album, lui aussi réussi. "Hell Awaiting" est dans la même veine, malgré un démarrage en trombe. Mais ici, ce sont les ambiances au clavier qui sont davantage travaillées. Et la machine ne s’enlise toujours pas : "True Believer", encore flanqué d’un bon riff, propose également un refrain entêtant. Le pont instrumental est encore dément, l’inspiration ne lâche décidemment jamais le Sri Lankais ! Mais un album de power sans ballade n’en serait pas un, et c’est "Reunite" qui va jouer ce rôle. On entre hélas dans le ventre mou de l’album. Heureusement "New World" sauvera la fin de l’édition standard. Car sur l’édition limitée, ce ne sont pas moins de trois titres qui sont proposés en bonus. Le premier est dans la même veine que le reste du disque. "Believing the Dream" est une ballade molle complètement dispensable. Et enfin, "Dreams of Fire (We Unite as One)" présente des sonorités que l’on imagine sri lankaises. On peut le comprendre venant de la part du chanteur mais sur un album de metal, ça fait bizarre, heureusement qu’il est présent uniquement sous forme de bonus.
Cinq ans après, Civilization One continue de monter dans les hautes sphères du genre avec Calling the Gods. Se voulant le porte-étendard du power européen, il remplit largement son contrat. Les hits pleuvent sans répit, portés par un Chity toujours en très grande forme. On peut regretter les ballades moins inspirées et un manque de prise de risque. On aurait également apprécié tâter de la composition plus longue. Ne boudons pas notre plaisir, ce disque est frais et ravira les fans du genre !