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CHRONIQUE PAR ...

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Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Alexander Göhs
(chant)

-Markus A. Bader
(guitare)

-Markus Berger
(guitare+basse)

-Markus Maichel
(claviers)

-Christian Eichlinger
(batterie)

TRACKLIST

1) Birds Of Passage (Caught In A Dream)
2) The Lone And Level Sands
3) Beautifully Broken
4) The Day That Bled
5) Shores Of Time
6) Allan
7) November Red (In Praise Of Dreams)

DISCOGRAPHIE

November Red (2013)

Dante - November Red
(2013) - metal prog - Label : Massacre Records



Dante est un groupe de metal progressif allemand. Alors évidemment, le terme progressif en fera fuir plus d’un. Et pourtant ? Qu’est-ce que le metal progressif ? Une flopée de styles qui n’ont comme point commun que la longueur et la complexité des chansons ? Refuser le schéma du couplet-refrain, c’est être progressif dans l’âme. Les membres de Dante rejettent un metal progressif purement technique (et donc sous-entendu : froid). Qu’en est-il dans les faits avec leur troisième album, November Red ?

L’album dure un peu moins d’une heure pour seulement sept morceaux. Le groupe nous gratifie ainsi d’une moyenne de huit minutes par titre, dépassant même par trois fois les dix minutes. Pourtant, la musique du groupe n’est pas particulièrement complexe. Elle est même étonnamment accessible. En effet, si certains passages musicaux durent longtemps (notamment les intros des morceaux et les soli), les passages chantés sont construits de façon beaucoup plus classique. On se retrouve avec des structures proches des bases classiques, mais agrémentés de passages instrumentaux plus originaux. Ainsi, on est certain de retrouver à chaque fin de morceau le refrain. A la fois progressif et balisé, Dante parvient à nous pondre des morceaux d’une dizaine de minutes très facilement assimilables. C’est un peu à double tranchant : on accroche rapidement à la musique mais on a moins le plaisir de découvrir des passages au fur et à mesure des écoutes, ce qui fait aussi le sel de la musique progressive. Dante a été fondé par deux Markus : Berger et Maichel, respectivement à la guitare et aux claviers. Et cela s’entend sacrément. Guitare et claviers sont clairement mis en avant. Les claviers subissent une influence très années 70, ce qui n'est pas forcément enthousiasmant et parfois un peu kitsch.
On passe assez facilement sur cet écueil, mais Dante oscille un peu parfois entre modernité et influence des anciens. Comme si le groupe ne savait pas trop comment assimiler les deux à la fois. De même, si les riffs sont souvent réussis, les soli restent anecdotiques, que ce soit pour la guitare ou le clavier. C’est souvent des déferlantes de notes inutiles sans aucun feeling, et clairement, ça pénalise le groupe. Au lieu de sublimer les passages instrumentaux, les soli sont bien laborieux. Résultat, c’est le chant d’Alexander Göhs qui se fait le plus remarquer. Possédant un petit grain de voix pas désagréable, il faut preuve de plus de variété que ce que l’on peut penser lors des premières écoutes. Et force est de constater que les lignes de chant sont souvent accrocheuses et rarement décevantes. En cela, c’est une vraie réussite. Il tient d’ailleurs quasiment seul le pavé sur "Beautifully Broken", la ballade de l’album (et plus courte chanson également), et s’en sort bien. Un vrai atout pour le groupe. Malgré les qualités indéniables de composition du groupe, un goût d’inachevé persiste. Comme s’il manquait quelque chose pour pleinement nous embarquer dans la musique du groupe. Et lorsqu’arrive le dernier morceau, "November Red", on comprend alors tout ce que pourrait être Dante. Globalement construit comme les autres, "November Red" est un cran au-dessus de tout le reste. L’émotion est bien plus forte, la variété de mise, l’ambiance prenante et les soli plus réussis. Et d’un coup, on voit tout ce qu’il manque au reste de l’album pour pleinement nous transporter. L’album se termine là-dessus, nous laissant une impression mitigée.


Malgré les quelques écueils cités, November Red reste un album bien construit et cohérent. Les chansons, accrocheuses, en font une sorte de musique progressive accessible. Ainsi, pas besoin d’une dizaine d’écoutes pour apprécier le tout. Et l’accumulation des écoutes apporte quand bien même son lot de découvertes et bonifie l’ensemble. Pour ma part, je scruterai la sortie du prochain album, car November Red reste malgré tout plein de promesses. Un enthousiasme modéré en quelque sorte…


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