CHRONIQUE PAR ...
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
16/20
LINE UP
-Josh Ditto
(chant+claviers)
-Jack Daniel
(guitare)
-James Houseman
(guitare)
-Brendan Hengle
(batterie)
TRACKLIST
1) Exordium
2) Vacillation
3) Orison
4) Transcend
5) Imminent War
6) Perpetual Ruin
7) The Awakening
8) The Awakening: Dissimulation
9) The Awakening: The Veil, Lifted
10) Vile Reflections
11) Derision
DISCOGRAPHIE
Après un premier EP encourageant, Hope for the Dying accouche de son premier album Dissimulation. Et la surprise est de taille ! Si la base générale tendrait vers le death metal mélodique, les influences du groupe ont façonné une musique bien différente de ce que l’on pourrait s’attendre à trouver. Epique et progressif, cet album est bien plus riche qu’il n’y paraît au premier abord.
L’intro orchestrale, "Exordium" donne le ton, façon metal symphonique. Cette influence accompagnera tous les morceaux, plus ou moins discrètement, donnant une ampleur salvatrice à certains passages, sans toutefois écraser l’ensemble. De même, le véritable opener, "Vacillation", démarre sur un riff technique et aérien dément, marquant d’entrée la grande qualité des musiciens du groupe. Si l’ensemble est toujours technique et souvent rapide, on retiendra notamment le travail des guitaristes. Ceux-ci multiplient les parties leads et les soli, avec des influences clairement néoclassiques. Cela enrichit le spectre et diversifie les ambiances, entre rythmes lourds, accélérations et envolées lyriques. Ce fragile équilibre est plutôt maîtrisé, rien ne prenant vraiment le pas sur les autres. Cependant, il faut bien avouer que l’on sent que les gars d’Hope For The Dying ont trouvé une formule dans laquelle ils excellent, et ils ont tendance à rester un peu balisé par moment. Mais pour un premier album, on leur pardonnera facilement cet écueil.
Heureusement, cet aspect un peu répétitif est cassé par le côté progressif du groupe. En effet, trois morceaux dépassent les sept minutes, apportant un peu de surprise à l’auditeur. Cet apport de variété est renforcé par les voix féminines qui viennent par moment accompagner le chanteur. Ce dernier, au chant guttural des plus agréables (sans être transcendant), a la bonne idée de laisser certaines parties très mélodiques à une chanteuse à la voix peut-être plus adaptée. Cela participe en tout cas à la richesse de l’ensemble. Il est à noter que l’album a besoin aussi de ces moments de respiration, les morceaux se suivant les uns aux autres sans pause, comme s’ils faisaient partie d’un ensemble plus vaste. Même si chaque chanson est bien identifiée, l’auditeur dispose de peu de pauses.
Pour un premier album, c’est un vrai coup de maître. Au premier abord pas toujours très digeste, l’album gagne en ampleur au fur et à mesure des écoutes. Hope For The Dying a trouvé sa formule payante. Technique, varié, progressif et accrocheur, Dissimulation possède de nombreuses qualités dont on n’espère qu’une chose : qu’elles soient confirmées au prochain opus des Américains !