CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Vasvari Gyula
(chant+guitare+claviers)
-Popomajer Tibor
(basse)
-Katonka Barna
(batterie)
TRACKLIST
1) Aurea
2) Stellar Outcast
3) Starborn
4) Crystallized
5) Closer to the Sun
6) Rise Above the Ridge
7) Cosmic Grave
8) Through the Surface
9) Cold Ashes of Vanished Time
DISCOGRAPHIE
Dans une vie de chroniqueur, on a des hauts et des bas, des mitaines et des chaussettes (libre à vous de juger). On reçoit également des promos plus ou moins exotiques qui nous refont croire en l’Humanité, ou peut-être plus modestement dans le metal. Neokhrome est ici un groupe indépendant qui fabrique ses bottes depuis la Hongrie, relativement pas du tout connu et fort de 2 sorties déjà. Et voici donc la troisième.
Le groupe en lui-même opère dans un black metal symphonique tout ce qu’il y a de plus classique. Voilà c’est dit, on ne pourra pas parler de tournage autour du pot. On note évidemment des influences de Dimmu Borgir période Spiritual Black Dimensions. On a également l’impression de reconnaître pas mal d’autres groupes dans le genre même s'il n’y en a pas forcément un précis sur lequel mettre le doigt (allez si, un chant clair proche d’Ihsahn). Parmi les styles évoqués, il ne faudrait pas oublier quelques influences post rock qui se traduisent par l’utilisation de guitares éthérées audibles dès l’intro de l’album qui évoquent le concept spatial qui marque cet album.
Fort heureusement, malgré ces insidieuses influences tout à fait notables, le groupe est capable de former un monde à lui qui se tient et façonne un black metal, si ce n’est original, un minimum personnel. C’est bien la leçon qu’il faut retirer d’un album tel que Perihelion. On sent que le groupe cherche à se démarquer du reste de la masse avec vigueur (la feuille promo en est bien la preuve) alors qu’au final, il ne tient qu’à un fil qu’il ne sombre dans la copie informe qui pullule tant (et trop). Il y arrive en passant, avec un son fort correct, clair à défaut d’être merveilleux et un chant mixé étonnamment assez bas.
Niveau musical, Perihelion livre une prestation solide, faite de changements de rythme fréquents, les blasts de "Cosmic Grave" par exemple sont un délice entourés qu’ils sont de mid tempo, les riffs sont incisifs et savent entrer dans le territoire de l’original quelques rares instants et techniquement parlant, on sent une maîtrise appréciable derrière tout ça. Pour le chant, on vogue entre le raclé classique, le growl death (pas souvent) et le clair. Du bel ouvrage qui respire le polissage. Le groupe agrémente donc tout ça de plages éthérées qui font penser à Negura Bunget (un voisin roumain donc) période N’Crugu Braduli.
Pas mal d’influences pour un album qui donne quelques bâtons pour se faire battre mais qui donne aussi envie de l’aimer pour l’honnêteté de sa démarche. En plus, il faut reconnaître que le groupe arrive finalement à faire une tambouille bien à lui même si on ne peut s’empêcher d’entendre tel ou tel groupe. On leur souhaite bon vent et on les soutient car le black metal (et le metal) a besoin de ce type de groupes.