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CHRONIQUE PAR ...

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RuboubartacsimeuS
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Nico
(chant)

-Stefo
(guitare)

-Pierre
(guitare)

-Phil
(basse)

-Toki
(batterie)




TRACKLIST

1) Du berceau à la tombe
2) L'âme la plus noire

3) Mon épitaphe
4) Le triomphe de la mort
5) 1781
6) Amants damnés
7) Paranoïa
8) Fahrenheit
9) Décembre acide
10) Invincible
11) Authentiques / Indignés



DISCOGRAPHIE


The ARRS - Soleil Noir
(2012) - thrash metal metalcore - Label : Verycords



Pas un challenge facile que doivent relever les Franciliens de the ARRS. Pas évident de sortir un album après d’aussi grosses boucheries que Héros / Assassin et surtout Just Live. A cela s’ajoute un changement de label(désormais chez Verycords qui compte déjà dans ses rangs leurs potes de Mass Hysteria) et surtout un changement de line-up avec le départ de Paskual et Jérôme, remplacé par Stefo et Phil. Bref, toutes les conditions semblaient réunies pour se prendre les pieds dans le tapis. Et pourtant…

A grand renfort de com’ (trailer, clip…), la sortie de ce Soleil Noir a été plutôt bien orchestrée chez Verycords, preuve que le label croit en son poulain. Et rien n’a été laissé au hasard, même pas l’artwork, si cher au groupe (on peut d’ailleurs noter un nouveau sigle, proche d’une étoile) et qui reste dans les thèmes et couleurs habituels (tête de mort, fond noir…). Perso j’aime bien, je trouve cela plutôt bien foutu et assez esthétique. Bon, vous allez me dire « il est bien gentil le Ruboubar' mais s’il continue comme ça, il va nous parler de l’utilisation de la couleur bleue dans les peintures du XIVème siècle en citant Pastoureau (cherchez pas, rien à voir avec le metal), on ne sait même pas s'il l’a écouté cet album ou s’il l’a mis sous verre pour l’admirer » . Et là, je dis halte au feu, l’apprenti Eternel que je suis a, comme tous mes congénères chroniqueurs, une éthique, une conscience « professionnelle » (ouah les mots qui font peur). Alors bien sur que j’ai écouté ce Soleil Noir, allant même jusqu’à m’en brûler les tympans, bande de petits impatients !
Dès les premières notes de "Du berceau à la tombe", on sait où on va et on prend conscience qu’on va en prendre plein, mais alors plein la tête, parce que les p’tits gars, ils ont envie d’en découdre. J’en veux pour preuve l’énorme prestation de Toki derrière ses fûts ; je ne sais pas si on l’a forcé à regarder en intégralité une émission de téléréalité genre « Les Corses à Bagdad », mais tout au long de cet album, il semble possédé, résultat double pédale à foison et matraquage en règle, bref du grand art ! Et si parfois, sur d’anciens albums du combo, on avait parfois l’impression de rencontrer plusieurs fois les mêmes riffs, il n’en est rien dans ce Soleil Noir avec une peu de death / thrash ("L’âme la plus noire", "1781"), une touche de hardcore ("Du berceau à la tombe", "Authentiques / Indignés") ou un zeste de metalcore ("Mon épitaphe", "Farenheit"). Il souffle sur les guitares de cet album comme une espèce de vent de nouveauté, et c’est une des forces de ce disque : donner l’impression d’un grand changement alors que finalement, les ingrédients sont les mêmes, preuve d’un gros travail et d’une évolution positive et maitrisée.
Pour comprendre celle-ci, il faut peut être regarder du coté de la conception, puisque Fred Duquesne a officié à l’enregistrement et au mixage et Magnus Lindberg au mastering. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont bien travaillé. On ressent la Lindberg’s touch qui amplifie le coté massif et compact de cet album. Pour ce qui est du cas Duquesne, il a dû mettre Nico au supplice car le boulot sur la voix du big man est assez impressionnant. En effet, si sur les albums précédents, la compréhension des lyrics n’était pas toujours des plus évidentes, il n’en est rien ici. Le frontman a beau vomir ses tripes, les mots coulent dans une sorte de hurlement intense, écorché, et tout cela avec une impression que tout est sous contrôle. Franchement bluffant ! Alors oui, il y a bien un petit quelque chose qui m’a chiffonné. A la première écoute, j’ai été un peu dérouté par les passages en chant clairs (passages qui feront à coup sûr débat au bar des salles de concerts accueillant la tournée). Et effectivement, après plusieurs écoutes, pour moi le débat subsiste ; si cela semble judicieux, bien amené et bien construit sur "Fahrenheit", je suis beaucoup plus circonspect en ce qui concerne "Mon épitaphe". La performance des ARRSmen se termine en apothéose sur LE morceau de l’album, "Authentiques / Indignés", sorte de brûlot crachant sur les maux et les ordures qui pourrissent notre société (joli menu !). Et ce morceaux est absolument excellentissime !


Vous l’aurez compris (enfin je l’espère), nous sommes avec ce Soleil Noir en présence d'un bel ouvrage. Un travail de precision, serieux, appliqué. Le groupe a su s’appuyer sur ses points forts tout en apportant une touche de nouveauté qui fait de cet album un excellent album avec de grands moments. Fort de la réputation de bêtes de scène, fort de ce nouvel album, les prochains concerts de The ARRS promettent une seule chose : le chaos !


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