CHRONIQUE PAR ...
Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10.5/20
LINE UP
-Ian Breeg
(chant)
-Jurgen Thunderson
(guitare + basse + claviers)
-Thorheim
(guitare)
-Anton Repalo
(batterie)
TRACKLIST
1) Voices of Lie
2) Doomsday Angels
3) The Man Who Saved the World / Crush Of Chrome Dome
4) Project A119
5) M.A.D. Mutual Assured Destruction / AN602 – Wind Of Hate
6) Cuban Crisis / Insomnia
7) F.R.A.G.I.L.E.
8) NORAD Alert
9) The Day After
10) HL 7442
11) DEFCON 1 / Zerstörer
DISCOGRAPHIE
Parfois, faut se mettre à la chronique de groupes qui ont des noms passablement ridicules. C'était déjà le cas quand j'ai reçu le promo de l'album des Italiens d'Holy Knights. Et ce n'est pas terminé : place désormais à Holy Dragons, rien que ça. En provenance du Kazakhstan (ça ne s'invente pas !), la formation n'est pas à son premier coup d'essai, mais bien au … quinzième full-length (d'après metal-archives). Rien que ça… Celui-ci, du nom de Zerstörer, laisse une impression assez mitigée lors des écoutes successives.
Oh bien sûr, on retrouve de très bonnes choses. A commencer par le dernier morceau, nommé "DEFCON 1 / Zerstörer", qui démontre une chose : Holy Dragons sait faire d'excellents titres. Le heavy metal des Kazakhs se mélange à quelques influences progressives qui aboutissent à une piste qui se développe avec une excellente montée en puissance pour terminer en apothéose. Et autant vous dire que si tout du long, le brûlot avait été d'une telle qualité, nul doute qu'on détiendrait ici, en la présence de ces musiciens, un disque franchement bon, qui mériterait d'être écouté encore et encore. Malheureusement, l'album lui-même souffre d'un côté trop classique et d'un manque d'inspiration réel qui sont deux énormes poids pour le quatuor.
Tout est concentré sur le chant, tant et si bien que la plupart du temps, on retrouve des riffs basiques et sans grand intérêt, interchangeables et monotones. Voulant donner un effet accrocheur aux différentes pistes qui composent Zerstörer, la guitare est bien trop monotone pour susciter un quelconque intérêt, et se voit reléguée à un rôle qui ne lui convient pas : soutenir la voix. Quel dommage que le niveau ne soit pas celui qui est présenté sur le onzième morceau, une fois de plus. Batterie et basse répondent coupable aux mêmes accusations, et les titres peinent à maintenir l'attention : "The Man Who Saved the World / Crush Of Chrome Dome" est la cerise sur le gâteau en matière de platitude, concentrant ainsi tous les problèmes pré-cités.
Si le chant avait été exceptionnel, ces défauts seraient apparus comme étant moins gênants. Or, force est de constater que si Ian Breeg n'est pas un mauvais chanteur, il est définitivement très commun et dispose d'un timbre assez passe-partout. Celui-ci se voit accompagné, de temps en temps, de quelques chœurs, qui ne disposent jamais de l'amplitude suffisante pour sublimer la partition vocale. Pire, Ian peut même se révéler désagréable quand il se tente à un registre plus doux. Les quelques passages acoustiques démontent ainsi les faiblesses du frontman. Point positif : le groupe aime diversifier son propos et offre ainsi un panel assez varié, tant instrumentalement que vocalement. Dommage que tout ne soit pas toujours à la hauteur …
Holy Dragons aurait pu être une très bonne surprise mais après moult écoutes, seul un morceau ressort comme étant très bon. Les autres, au mieux sympathiques, lorgnant vers le dispensable, ne permettront pas à Zerstörer d'être le brûlot qui aidera ce quatuor kazakh à atteindre la reconnaissance après tant de disques. Au prochain essai, peut-être ? Si la suite est du calibre de "DEFCON 1 / Zerstörer", alors il y aurait de quoi être emballé.