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CHRONIQUE PAR ...

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Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Elizabeth Blackwell
(chant + basse)

-Mat Davis
(guitare)

-Al McCartney
(batterie)

TRACKLIST

1) Ever Hunter
2) Corpse Candles
3) Storm Below the Mountain
4) Blacklands
5) Curses of the Priests
6) Venus Pentagram
7) Alcatraz
8) Dying Breed

DISCOGRAPHIE

Blacklands (2012)

Castle - Blacklands
(2012) - heavy metal doom metal - Label : Van Records



Castle, ça dit quelque chose a quelqu'un ? Oui, non, peut-être ? Supposons que la réponse à la question soit négative, une petite présentation s'impose ainsi. Le groupe nous vient des États-Unis, de Californie, pour être précis. Ce qu'ils aiment dans la vie, c'est les longues promenades en forêt, en brave trio qu'ils sont, faire des photos promo pas très joyeuses, et sortir des albums de leur genre musical favori : le heavy / doom. Et Blacklands est leur second, après In Witch Order l'an dernier.

Bon, on a déjà posé les bases de la musique, ce qui est pratiqué, etc. Le groupe nous fait donc un croisement entre l'efficacité du heavy et la lourdeur du doom, avec un léger penchant pour les ambiances sombres et mystérieuses. Alors ça y est, dossier bouclé, ça pompe Black Sabbath à toutes les sauces comme plein d'autres formations peuvent le faire ? Figurez-vous, justement, que non. Le combo américain est plus intéressant que pléthore d'autres officiant dans ce créneau, et vaut le détour, ne serait-ce qu'une oreille attentive sur une galette qui demande un certain temps à être assimilé, car n'étant pas si simple qu'il n'y paraît (les constructions sont plus intelligentes qu'on pourrait le croire). Et ce qui n'est au départ qu'indifférence se transforme assez rapidement en réelle attention à l'égard de ce disque.
Pas de riffs interchangeables, ni de refrains pourris. Non, ça, c'est pour les amateurs, et Castle ne mange pas de ce pain là. Pour autant, ils ne font pas particulièrement dans l'originalité, vu qu'on pense, en écoutant le disque, assez souvent à Coven, l'ombre de cette influence planant sur eux. Mais au moins, ils ont la décence de ne pas recopier toute la discographie de Black Sabbath. Et ça commence tout de suite avec "Ever After" qui pose les bases de ce que le groupe va nous envoyer durant 8 titres : il y a un petit aspect rock'n'roll associé à plus de lourdeur, ces tonalités doom étant, cependant, plutôt discrètes. Elles se retrouveront plus dans "Corpse Candles" ou "Blacklands". Mais globalement, le heavy est bien plus imposant : frappant sur l'énergique "Dying Breed", carrément imparable.
Car en plus, les morceaux sont inspirés. Et vas-y que ça se suit, que ça se ressemble parfois, mais qu'est-ce qu'on y prend du plaisir à chaque fois ! "Venus Pentagram", "Alcatraz" et "Dying Breed" sont un trio aussi classe que difficile à ingérer au premier abord. Et pourtant, une fois que c'est fait, on y retourne. Il y a, à la fois, un côté mélodique se confrontant à une ambiance plus occulte. La production y aide, faisant sonner le tout comme si le disque était sorti dans les années 80 / 90, comme l'ambiance générale de cet album, d'ailleurs. Et si le côté passéiste à la mode en ce moment peut en énerver plus d'un, Castle est un groupe à ne pas sous-estimer. A l'instar d'un Royal Thunder, les compatriotes de ces-derniers ont ce petit quelque chose qui fait une grande différence.
Et encore un point qui rapproche le groupe de Royal Thunder, c'est d'avoir une voix féminine. Bien que, dans la musique, Castle va plus lorgner vers Christian Mistress. Mais Elizabeth Blackwell est certainement une meilleure voix que Christine Davis. Elizabeth est expressive, avec un timbre assez grave, et un côté un peu éthéré qui fait des merveilles. Sa voix est, par ailleurs, loin du déjà entendu, ne se contenant pas du statut de simple clone. Cette demoiselle est en adéquation avec la musique, et l'osmose garantie. On peut parfois lui reprocher un léger côté linéaire, mais il est difficile de lui adresser davantage de reproche.

Blacklands n'est pas exceptionnel, mais reste un très bon cru de cette année 2012, faisant de Castle une valeur sûre. Quelques petits défauts collent encore à la peau du groupe américain, mais ce trio a de la suite dans les idées. Nul doute qu'ils parviendront, au fur et à mesure de leur carrière, à évoluer encore, à progresser, à séduire. Et pour ce troisième point, l'opération est quasiment réalisée. La formation est à surveiller, car potentiellement, on peut se retrouver en face d'un futur leader de la scène.


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