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CHRONIQUE PAR ...

82
Cedric
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-J.M.
(chant)

-C.M.
(guitare)

-J.M.
(guitare)

-A.B.
(basse)

-T.N.
(batterie)

TRACKLIST

1) Into the Darkness
2) Solitude
3) Rabid Hunger
4) Cursed
5) Invocation
6) Beyond the Realms
7) Defiance
8) Unhallowed Ground
9) No Return

DISCOGRAPHIE


Black September - Into The Darkness Into The Void
(2012) - black metal black death - Label : Prosthetic Records



Black September, groupe de Chicago, dans le circuit depuis 2006, trois EP, une démo, un split et là leur deuxième album. Je me la pète pas hein, c’est les infos qu’il y a sur leur MySpace. Black September, je ne les connaissais pas, du tout. C’est un des avantages à chroniquer pour un webzine, on ne touche pas les albums en format physique gratos mais ça permet de se frotter à des trucs qu’on aurait habilement évité (pour cause de pochette moche ou de nom de groupe illisible, ahhh ces true blackeux). Des fois y a des bonnes surprises. Des fois non.

Comme disait Forrest Gump (enfin, sa mère, rendons lui ce qui lui appartient) « la vie c'est comme une boite de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber ». Moi j’aime pas le chocolat noir. Les pires, ce sont ceux avec le kirsh, c’est vraiment infect. Je ne comprends pas que l’on puisse apprécier ça. Donc ici, le bien nommé Into The Darkness Into The Void, que nous allons raccourcir en ITDITV, ce qui est aussi très joli à prononcer, est empacté dans une jolie boite, avec un dessin dans des tons sombres (c’est IVEUL), un logo raisonnablement lisible, et une prod' vraiment chouette. Crusty mais pas trop, étouffant juste légèrement les frappes de grosse caisse, laissant à la basse un chouilla de place pour s’exprimer et des guitares vraiment bien mises en valeur.
Une jolie boite en soi parce que des fois, même si le goût des chocolats est agréable, la boite annonce tellement mal la couleur que les papilles en viennent à se perdre (prenons Dance Of Death de Maiden par exemple). Donc la boite est jolie. Ah ah. Et la musique, toute bien produite qu’elle est ? Et bah c’est pas terrible terrible. Voilà, je deviens amer à l’écriture de certaine chronique, et là c’est aussi par tristesse parce qu’il y a de sacrées bonnes choses là dedans. Prenez le chocolat blanc là, "Beyond The Realms", petite mélodie en lead, et un début d’une sauvagerie toute bienvenue, ça pète, ça cogne, et plutôt que d’exploser, un poum-tchak accompagné d’un chant bof-bof vient faire tomber le soufflé. Et même si la suite bourrine et vaut le coup (le passage mid tempo à 2:00, classique mais toujours efficace qui se fait défoncer par le même poum-tchak du début), la construction du morceau fait que la sauce prend pas.
Y a ça, de très bons plans, bien amenés, techniques, qui se font torpiller par des trucs basiques et fades. Y a ça, et y a le chant qui est assez faible. Je parle pas tant en terme de qualité que de mixage. Ce qui le rend faible à l’écoute. Et comme il est un peu chiant, et là je parle en terme de qualité, bah il saoule. Growler, c’est pas cracher dans un micro. Tout le monde n’est pas forcément capable de le rendre agréable. Et quand il n’y a pas plus de deux notes sur la voix, pour des morceaux qui titrent en moyenne à quatre minutes et des poussières, hum, voilà. Mais n’abandonnons pas le groupe et leur album aux vautours. Au rayon des trucs pas originaux mais efficace, citons "Defiance", chouette de bout en bout, "Unhallowed Ground" qui pour le coup propose des plans réellement sympas, "No Return" (dont le début m’évoque étrangement "Raining Blood", allez savoir pourquoi), et plus globalement l’utilisation de mélodies en double, ou en simple pour accompagner la rythmique, et le niveau du groupe qui joue mieux que Venom.


Hum. Donc boite de chocolats à distribuer pour Noël aux personnes suivantes : 1) les apopathodiaphulatophobiques. 2) les amateurs absolus de black-death (qui devraient arrêter d’écouter tout et n’importe quoi pour aller à la rencontre du sexe opposé (ou non d’ailleurs)), 3) les potes du groupes (si y a des gens de Chicago, levez la main droite). Pour les autres ? Hey, je vais pas faire vos courses non plus. Nanmého.


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