CHRONIQUE PAR ...
Dexxie
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
17/20
LINE UP
-David Eugene Edwards
(chant+guitare+divers)
-Shane Trost
(basse)
-Daniel MacMahon
(piano)
-Ordy Garrison
(percussions)
TRACKLIST
1) Sparrow Falls
2) Bleary Eyed Duty
3) To Make a Ring
4) Off the Cuff
5) Chest of Drawers
6) Oil on Panel
7) The Speaking Hands
8) Down in Yon Forest
9) Tin Fingers
10) Into the Piano
DISCOGRAPHIE
Nous voilà en 2004, deux ans après la parution de l'excellent premier album de Woven Hand (l'espace dans le nom du groupe ayant depuis disparu). Ce premier album étant une franche réussite et un digne petit frère des différentes sorties de Sixteen Horsepower, on peut s'attendre à quelque chose d'une fois de plus bien fichu, voire grandiose, de la part de David Eugene Edwards...
... et d'après le premier titre, "Sparrow Falls", qui aurait pu s'appeler "Une sacrée claque dans ta face même si tu t'y attendais", on n'est pas déçu : ce premier morceau dégage en effet une intensité assez phénoménale. Son intro à la guitare annonce une ambiance assez mystique, bien vite soutenue par un clavier très grave, très sombre, et une guitare-slide rappelant très vaguement les parties les plus ténébreuses de Sackcloth 'n Ashes. La voix de D.E.E semble provoquer chez l'auditeur une certaine inquiétude, ce qui contraste complètement avec l'album éponyme de Woven Hand. Sur ce premier titre, certains reconnaîtront peut-être des lignes de parole de "Phyllis Ann", morceau occasionellement joué par D.E.E sur certains lives, et inspiré de "Phyllis Ruth", de l'album Low Estate, sorti en 1997.
Il est assez clair, dès le début, que cet album sera plus long à digérer que son prédécesseur. D'ailleurs, et c'est peut-être lié, on s'approche des choses un peu plus ambiantes qu'osera le groupe par la suite. À ce titre, on peut par exemple comparer le morceau de cette galette "Chest of Drawers" avec le titre "Blue Pail Fever" de l'album d'avant, c'est un des aspects de cette apparente évolution. D.E.E n'est ici pas avare de percussion atmosphériques, ni de cordes graves du genre du horse head feedle, auquel l'auditoire fut déjà introduit par Sixteen Horsepower, notamment sur l'album Folklore de 2002. Même le banjo, utilisé en accordage majeur, fait vaguement flipper (comme sur le titre "Tin Finger"). Un plus pour le joli piano avec un bel effet d'echo sur le titre final, et un autre plus pour l'artwork !
Notre pote, le prêcheur au chapeau et au banjo, continue de s'éloigner du rock 'n roll et d'évoluer vers une musique plus spirituelle et atmosphérique, ce qui ne surprend qu'à moitié puisque des prémices de cet aspect de la musique de notre ami pointaient d'ores et déjà leur nez chez 16 Horsepower... cela se traduit par l'utilisation de nouveaux instruments, d'un changement dans l'utilisation des autres, et par divers effets. Un pas vers une musique moins conventionnelle, et du coup peut-être plus difficile à apprécier.