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CHRONIQUE PAR ...

17
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Daniele Liverani
(guitare)

-Marco Zago
(clavier)

-Tony Dickinson
(basse)

-Paco Barilla
(batterie)

TRACKLIST

1) Mysterious Impulse
2) Inspiration
3) Nervous Forces
4) Supreme Gladness
5) All Is Pure
6) Giving
7) Humiliation
8) Regeneration
9) Freedom
10) Survive
11) Eternal

DISCOGRAPHIE


Liverani, Daniele - Eleven Mysteries
(2012) - metal prog instrumental - Label : Lion Music



Quand on a connu le claviériste Daniele Liverani avec Twinspirits et (surtout) Cosmics, on pense savoir à quoi s’attendre en découvrant cet album cette fois signé sobrement sous son nom. C’est donc avec une certaine surprise que l’on découvre le premier lick d’introduction de "Mysterious Impulse" : une bonne séance de montée/descente de gamme évoquant plus Dream Theater ou Blotted Science par sa virtuosité et son approche délurée. « Ah tiens, il a embauché un chouette guitariste et le met en avant, sympa ». Mais l’album se poursuit et de synthé, il ne sera finalement qu’épisodiquement question. Gné ?

Et puis on découvre - il faut bien - que Daniele est aussi un (bon) guitariste, et qu’il a décidé de nous en faire profiter sur ce CD, évidemment proposé par Lion Music, véritable porte-parole des musiciens solos. Du coup, on aborde Eleven Mysteries, son troisième album solo, avec un état d’esprit différent, et bien nous en prend. Car si on avait aimé le progressif dense de Twinspirits et l’excellent album de Cosmics, tout en lignes de synthé aériennes (mais progressives), on ne retrouvera pas vraiment ces deux facettes ici. Ou plutôt, si, mais pas de la même manière. Déjà, l’absence de chant le rend difficilement comparable à Twinspirits, tant les structures et l’approche mélodique de l’album s’en ressentent. Et de même, si on cherche à rapprocher cet album du projet Cosmics, la prédominance de la guitare rend la chose mal aisée. Mais alors, où trouver une unité derrière les différends projets d’un seul et même homme ? C’est bien simple : au-delà de son talent de multi-instrumentiste, Daniele est fondamentalement un écrivain à la patte bien marquée et à l’approche mélodique racée. Et Eleven Mysteries ne déroge pas à la règle, quand bien même son principal artisan délaisse le 84 touches pour la 7 cordes.
Daniele est un homme dont la signature se reconnait aisément. Ces mélodies simples et ces rythmes complexes, son alternance de passages lourds avec d’autres plus aériens, toutes sortes de choses difficilement quantifiables mais qui ne trompent pas. Eleven Mysteries n’est donc pas à proprement parler une expérimentation de Daniele, il se contente finalement de redistribuer les cartes sans changer les règles du jeu. Pour autant, le résultat est un peu mi-figue, mi-raisin : le défaut menaçant tout album de metal progressif instrumental étant trop souvent de la partie – l’ennui. Pas l’ennui profond, qui ferait que l’on chercherait à fuir cet album au plus tôt, non, juste une certaine torpeur insipide rendant l’écoute de cet album par trop transparente. Bien sur, il y a de bons moments, comme le titre "Inspiration" (qui porte bien son nom), la tension harmonique d’"Humiliation", les belles mélodies de "Freedom" ou encore le groove sympathique de "Eternal". Ces quelques titres nous montrent que Daniele, techniquement bluffant, a été bien inspiré en termes de mélodies et de ressenti global.
Malheureusement, il faut aussi s’enquiller des titres bien moins réjouissants, comme son titre d’ouverture "Mysterious Impulse" et son shred académique sans vie (mais avec de belles mélodies aériennes également, sauvant le titre du naufrage) ou "Nervous Forces", essayant l’épique et le puissant sans grande conviction. "Supreme Gladness" aurait pu être jolie, voire touchante, mais au finale se noie un peu dans le glucose et le romantisme sans jamais décoller tandis que "Giving" – seul titre que Liverani n’a pas écrit, l’auteur étant le fourbe Marco Zago, celui qui lui a chippé sa place de claviériste – donnerait presque envie de crier au plagiat tant on croirait entendre la paire Rudess / Petrucci dans leurs moments les moins inspirés. L’album alterne donc les passages qui attirent notre attention et ceux dont on se serait bien passé pour, une fois les cinquante-deux minutes écoulées, nous laisser sur un sentiment mitigé. Nous aurions aimé retrouver le Liverani inspiré de Cosmics, nous aurons finalement un guitariste certes techniquement difficilement critiquable mais à l’écriture trop inégale pour convaincre. Et ce ne sont pas les quelques voice-over bourrés d’effets disséminés ici ou là qui changeront la donne.


Une semi-déception, donc. Eleven Mysteries aurait pu – aurait dû – être plus égal dans la réussite. Il restera un sympathique album de progressif instrumental, en partie grâce aux passages où la « patte » mélodique de Liverani se fait la plus évidente. Il faudra par contre se résoudre à sauter quelques titres pour éviter les passages les moins réjouissants de la galette si l’on veut la faire perdurer dans notre baladeur MP3.


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