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CHRONIQUE PAR ...

90
Seth
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Nic Maeder
(chant)

-Leo Leoni
(guitare+choeurs)

-Freddy Scherer
(guitare+choeurs)

-Marc Lynn
(basse+choeurs)

-Hena Habegger
(battterie)

TRACKLIST

1) Starlight
2) Give Me Real
3) Remember it's Me
4) Fight
5) Yippie Aye Yeah
6) Tell Me
7) Shine
8) The Story is Over
9) Right On
10) S.O.S.
11) Take it all back
12) I Can
13) Where are You

DISCOGRAPHIE

Lipservice (2005)
Firebirth (2012)

Gotthard - Firebirth
(2012) - hard rock - Label : Nuclear Blast



Firebirth est un symbole, tant par son titre que par les morceaux qui le composent. Il est le premier album de Gotthard après la mort de son inoubliable frontman, Steve Lee. Firebirth, c’est le phœnix du groupe, qui s’est lentement et tristement consumé depuis deux ans et qui renaît enfin, timidement et silencieusement de ses cendres. Le changement est inévitable, nécessaire, reste à savoir si Gotthard parvient quand même dans cet album à conserver une certaine continuité qui sera vitale afin de garder les fans, toujours profondément blessés.

Dès les premières secondes, l’illusion est presque parfaite. Un Rock'n'Roll plein, positif et lumineux envahit l’espace avec la chanson "Starlight", celle qui fut choisie pour communiquer la sortie du nouvel album. Une chanson réussie, teinté de clarté et de plaisir de vivre, dans laquelle la voix de Nic Maeder, incroyablement proche de celle de Steve Lee, s’élève pour la première fois. A plusieurs moments de l’album la ressemblance sera troublante. Les membres de Gotthard ont donc fait le choix d’honorer ainsi la mémoire de Steve, au lieu de changer de cap avec une voix complètement différente. Et même si jamais Nic ne tentera de le remplacer ou de l’effacer, ce qui est un geste noble et admirable de sa part, sa voix cependant sera tellement similaire que cela donnera un côté d’autant plus triste et troublant a certaines ballades, notamment la dernière, la plus appropriée, la plus douloureuse, "Where Are You", qui résonne à chaque fois comme la prière blessée de ceux qui restent à celui qui n’est plus là.
Car même si l’album commence sur une note de positivisme et que les tentatives de garder le rythme sont nombreuses et notables, le nombre de ballades est anormalement élevé, même pour un album de Gotthard qui en comprend généralement plus que la moyenne des groupes de hard rock de base. Nous aurons plusieurs chansons qui seraient la bande-son parfaite d’une séparation, silencieuse et subtile, sans éclat ni violence, de celles qui font mal à l’intérieur mais qui n’alertent pas la moitié du pays. Des chansons telles que "Remember it’s Me" et "Tell Me", résonnent comme le cri désespéré de celui qui assiste impuissant à l’éloignement inexorable de l’être aimé. Le groupe aura donc bon essayer, la mélancolie douce-amère qui sert de fondation à cet album ne peut être dissimulée derrière aucune guitare enjouée, et la larme que l’on écrase d’un revers de manche finit toujours par couler à nouveau.
Comme dit précédemment, cet album est un symbole, et son titre en est l’incarnation parfaite : Firebirth. Gotthard a en effet fait l’expérience d’une nouvelle naissance, en renaissant de ses cendres après s’être consommé par le plus terrible des feux, tel un phœnix. Et tel le phœnix, malgré les flammes, malgré le temps et les cicatrices, ce sera toujours une belle et harmonieuse formation, qui ne se vantera jamais de faire du hard rock compliqué mais qui se donne vraiment et qui inspire autant que faire se peut. Car oui, Gotthard est inspiré, et malheureusement, la douleur inspire d’autant plus. Firebirth est donc particulièrement inspiré pour un album de hard rock classique, les paroles pleines de sens, de références et d’images fortes, les musiques dûment menées, que ce soit coté hard rock ou coté ballades. On a quelque chose de cohérent, stable, comme une douleur calme et harmonieuse.


Firebirth est le premier album de Gotthard après que le pire leur soit arrivé. C’est un album étrange, où l’on sentira clairement que le groupe veut reprendre le flambeau du Rock'n'Roll et marcher la tête haute malgré le chagrin, mais tant de moments seront figés dans une sorte de mélancolie nostalgique qu’il sera impossible de ne pas regarder en arrière et voir l’image du regretté Steve Lee s’estomper légèrement avec le temps, tout en restant terriblement présente. Et il sera toujours là, tout comme leur douleur, mais ils se sont relevés pour transformer cette douleur en musique, ce plomb en or. Certains prendront mal le retour avec un nouveau chanteur, mais écouter cet album apaisera sans doute un peu leur cœur, comme il aura probablement apaisé ceux des membres de Gotthard.


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