CHRONIQUE PAR ...
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
8/20
LINE UP
-Alexander Kronbrink
(guitare, claviers)
+ guests
TRACKLIST
1) Intro
2) Love's Gonna Show The Way
3) I Wish I Could Lie
4) Hold On To Me
5) You Have To Let Me Go
6) The Most Beautiful Fear
7) Running Through The Night
8) Never Let The Sunshine Die
9) My Last Refrain
10) Love You More
11) Reasons
DISCOGRAPHIE
Alexander Kronbrink est suédois. Pourtant le guitariste semble avoir pour unique but de ressusciter une certaine forme de musique totalement américaine et légèrement passée de mode. Entre AOR (pour Adult Oriented Rock, rock mélodique commercial) et rock typiquement californien, le premier album de son projet Sonic Station n’a pas pour but de réveiller l’auditeur, c’est le moins qu’on puisse dire.
Pour réaliser ce premier effort Kronbrink s’est entouré d’une multitude de musiciens de session. Niveau vocal, prépondérant dans ce style, quatre chanteurs alternent selon les morceaux, tour à tour seuls en duo. Histoire de varier les plaisirs, et au détriment de la cohérence de l’ensemble, on a ici affaire à deux hommes et deux femmes (Marika Willstedt, Magnus Bäcklund, Kristoffer Fogelmark et Tove Lo (oui c’est son nom (et oui, je sais qu’on ne met pas de parenthèse à l’intérieur d’une parenthèse mais c’est ma chronique alors je fais ce que je veux (la preuve))). Le résultat, d’une mollesse et d’un manque d’énergie qui feraient passer les derniers Anathema ou Porcupine Tree pour du dangereux grindcore survolté, a tout de la musique d’ambiance. L’intro de l’album n’est d’ailleurs que ça, une longue nappe de clavier synthétique censée installer une ambiance pour la suite de l’album.
Malheureusement on ne sort plus tout au long de l’album de l’état de somnolence dans lequel cette intro nous a plongé. Tout ici n’est que musique de fond destinée aux fins de soirées, succession de ballades neurasthéniques parsemées de plans de guitare jazzy ou de saxo flasque. Seuls de très sporadiques passages redonnent un peu d’espoir, comme l’intro a capella (qui sert aussi de refrain) de 'Love's Gonna Show The Way' ou des morceaux tels que 'You Have To Let Me Go' et 'Running Through The Night' où l’on entend enfin un peu de guitare électrique entrainante… même si c’est pour mieux retomber dans un bol de soupe tiède juste après. Bon, pour être tout à fait honnête il fait reconnaitre que techniquement tout ceci est très bien fait, bien joué, bien chanté, bien produit. Tout est très propre et comme il faut, rien ne dépasse.
Votre serviteur est ressorti totalement amorphe de l’écoute de ce disque et de l’écriture de cette chronique. Il existe très certainement un public pour ce genre de musique, mais l’auteur de ces lignes n’en fait clairement pas partie. Peut être que Sonic Station devrait s’embarquer dans une tournée mondiale des ascenseurs ? En attendant, moi je vais me coucher.