CHRONIQUE PAR ...
Althor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10/20
LINE UP
-Tobi Brausch
(chant)
-Alex Schniepp
(guitare)
-Micha Weidler
(guitare)
-Tim Hinderer
(basse)
-Alex Scherf
(batterie)
TRACKLIST
1) F.S.O.
2) Behind an Angelic Smile
3) Manmade Hell
4) Desperate Cries
5) Shattered Illusions
6) Fake Society
7) Vicious Circle
8) Constricted Vision
9) Inner Turmoil
10) Breeding Insecurity
11) Freedom of Choice
DISCOGRAPHIE
La vie de chroniqueur est parfois dure. On vous balance entre les mains une promo avec pour seule info le nom du groupe ! Alors bien sûr, google est notre ami mais certains groupes ne sont vraiment pas très médiatisés. C’est le cas, hélas de Davidian. Néanmoins, chemin faisant, j’ai pu tirer quelques infos de la toile. Ce groupe formé en 1997 est originaire de l’autre côté du Rhin, pratique du thrash et Our Fear Is Their Force constitue seulement leur troisième opus. Leur récente signature chez Massacre Records va-t-elle leur permettre de passer un déclic ?
Les textes se veulent sombres et plutôt agressifs. Un sentiment de légère horreur vient s’ajouter à la vue de l’artwork de l’album. Sur la pochette du disque, on peut voir un homme qui semble ingurgiter plusieurs breuvages en mode perfusion. De plein gré ou de force ? Difficile à savoir, n’empêche que cela reste perturbant. Trêve de bavardages, on lance la galette (façon de parler à l’heure du tout dématérialisé) et là, une intro symphonique vient renforcer ce petit sentiment de malaise. Ce genre d’ouverture s’observe de plus en plus. C’est assez curieux cet effet de mode, car à priori, le thrash n’a pas grand-chose à avoir avec du symphonique. Pour l’originalité on repassera mais comme dit, cette intro a pour fonction de susciter un sentiment de malaise et c’est réussi. On rentre dans le vif du sujet avec le véritable premier titre "Behind An Angelic Smile". Le chant de Tobi Brausch est hurlé et délivre pas mal d’agressivité néanmoins on le sent cantonné dans ce créneau et il ne propose pas de variations monstrueuses.
La production quant à elle, est moderne mais colle bien au genre. A propos de ce dernier, on ne peut pas décemment le ranger uniquement dans le thrash. En effet, des influences de mélodeath sont également présentes. On le retrouve notamment dans le morceau "Manmade Hell", d’ailleurs un des points d’orgue de cet album, qui se termine pas un solo mélodique typique du genre. Le résultat est que ce titre se mémorise plus rapidement que les autres. C’est le gros point négatif de cette galette. Les minutes défilent mais il est difficile de retenir quoique ce soit. Dans ces conditions, il faut persévérer et multiplier les écoutes. C’est d’autant plus criant avec "Desperate Cries", une piste dans la veine de ce que ferait Machine Head, en moins bien... Oui, ça castagne sévère et le chant se veut encore plus rentre dedans mais au fil que le morceau se déroule, l’intérêt diminue. Le morceau "Fake Society" relativement court, parvient lui à maintenir l’attention. C’est peut-être la clef. Car des morceaux de cinq minutes avec très peu de mélodies ont du mal à s’imprégner dans votre cerveau. "Constricted Vision" sera la dernière piste consistante, hélas rien de bien mémorable ne viendra faire vibrer vos tympans. Même le morceau de clôture est d’un ennui terrible et ne propose rien, aucune prise de risque.
Certains groupes sont condamnés à rester dans l’ombre des ténors du genre pour toute leur existence. C’est triste mais c’est le cas de Davidian qui ne parvient pas ici, malgré des éléments solides, à briser la glace. Leur son est maîtrisé, la section rythmique diablement efficace mais il manque l’étincelle, la mélodie qui permettra l’accroche. On reste sur notre faim avec cet album qui fait assez monobloc, quelques rares titres se démarquent, mais c’est trop peu.