Hail! Hornet, qu'ils s'appellent. Et ils nous sortent en 2011 cet album Disperse The Curse après un premier full-length album en 2007. C'est donc du sludge, paraît-il, selon la promo du label. Et bien, servons-nous une bière ou une camomille, coupons-nous un morceau de pâté en croûte, et écoutons vite ça ! En général, le sludge, ça envoie du cochon !
On commence sur le titre "Shoot the Pigs", prenons-le comme un conseil : tuez les cochons. Puis, violez et brûlez votre petite soeur. Vous mangerez ensuite toute la tarte aux pommes de Mémé sans en laisser à personne ! Vous finirez ensuite votre journée par fister le chien de votre petite soeur dont la carcasse sera encore fumante, et que vous pourrez encore une fois violer, avec ou sans ajouter au préalable un bouillon kub. « And then you know it's a one fine day », comme chantaient les Offspring sur Conspiracy of One. Ah, ces Hail! Hornet alors, ils sont vraiment de bon conseil ! La simplicité de cette musique, un peu comme chez Nirvana, fait mieux passer les messages (ou les balles). Pour en revenir à Disperse the Curse, c'est de la batterie toujours binaire, des riffs relativement simples, pour ne pas dire simplets, et, quand même, une basse rigolote ("Beast of Bourbon", un pilier du disque où se côtoyent basse groovy et guitares aigües magnifiques). Du bon rock 'n roll a priori ! On regrette juste que les musicos n'aient pas passé une annonce dans le Petit Bleu de Pézenas pour trouver un chanteur plus efficace.
Dévoilons sans plus attendre les caractéristiques de la musique de ces Américains-là, originaires de Moyock, en Caroline du Nord (je ne peux pas m'empêcher de repenser à la fille dont j'étais amoureux, en maternelle, qui s'appelait Caroline Dunord, enfin je m'égare). Gardons le meilleur pour la fin, et commençons donc par la voix hurlée et produite très bizarrement. Évidemment, on ne peut pas leur enlever le mérite de l'originalité. Mais l'effet téléphone est quand même plus efficace chez un Sixteen Horsepower (groupe qui n'a pourtant pas grand chose à faire dans cette chronique). Mention spéciale au type qui passe le morceau "Gifted Horse" à roter comme un cochon derrière le chanteur. Shoot the Pigs! Mais oui, ami lecteur, tu as tout à fait raison : pourquoi ne pas méditer également sur le titre "Gifted Horse" comme nous le fîmes précédemment avec "Shoot the Pigs" ? Alors, ça peut se traduire par cheval doué. Précisons que la musique de nos amis ne rappelle en rien les titres de leurs morceaux. Cheval doué. Ce titre peut soit parler d'un cheval qui serait donc doué, pour la musique, la cuisson du rosbeef ou la course par exemple, ou bien ça pourrait être le nom d'un chef indien, Cheval Doué. Ça fait sourire, comme ça, vite fait, mais non, ce n'est pas plus bizarre que Bison Futé. Ou que Chat Botté. Le chat avec les bottes, et le bison avec le fut' ?
Quoi la musique ? Ah oui, alors la musique. On est là on présence d'un genre qu'on appelle le Sludge, et concernant Hail! Hornet (ce point d'exclamation au milieu du nom du groupe, c'est original, ça aussi) c'est une production visiblement volontairement sale, avec une saturation assez dégueulasse qui se laissera apprécier pendant vos parties de Redneck Rampage. Parfois, c'est un peu plus rythmé, comme sur le titre "Kill the Liars" (entre deux cochons, vous tuerez donc un menteur... si vous tombez sur un cochon menteur, vous aurez fait d'une pierre deux coups !). Le titre final, "Blacked Out in Broad Daylight Day" est absolument épique. Au début, on a l'impression que quelqu'un casse les cordes de sa guitare, c'est d'un goût ! Et à la fin, des larsens (ou des lards zens ?) comme vous n'en avez jamais entendu ! Et au milieu, une chanson un peu stoner, et un peu doom. Heureusement que ces musiciens ne sont pas originaires de la ville d'Oume, au Japon. Sinon, ils auraient fait du Doom d'Oume.
C'est l'heure de la conclusion ! Un album assez particulier, assez sale, mais assez marrant, qui vaut le détour, sans être pour autant un classique. Les connaisseurs de la scène sludge auront une vague idée de l'objet puisque les musiciens ne sont pas inconnus au bataillon. La rédaction laisse à votre appréciation l'analyse des titres "Suicide Belt" et "Glass Roses".