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CHRONIQUE PAR ...

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Oni²
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12.5/20

LINE UP

-Mike Hrubovcak
(chant)

-JJ Hrubovcak
(guitare)

-Colin Davis
(guitare)

-Erlend Caspersen
(basse)

-Lance Wright
(batterie)

TRACKLIST

1) March Towards The Dawn
2) The Revealing
3) What Lies Beyond
4) Rise
5) I Am Alive
6) Wolf At Your Door
7) I Am Become Death
8) Shadow Work
9) Prophetic Betrayal
10) As One
11) Redemption

DISCOGRAPHIE

Metamorphosis (2012)

Vile - Metamorphosis
(2012) - death metal - Label : Hammerheart



Vile c’est des vieux. Enfin, relativement vieux, au sens où ils ont plus de 15 ans d’existence. Des gars expérimentés qui ont tété uniquement de l’extrême au berceau. Ils se veulent les défenseurs d’un death à la fois catchy et recherché, puisant aussi dans le black européen. C’est bien beau tout ça, mais quand on prétend à l’héritage de Cannibal Corpse, Atheist, Morbid Angel et Death, rendre une copie nette et sans bavure c’est le minimum.

Raté. Dès le départ, un détail saute aux yeux : c’est quoi cette batterie de merde ? La caisse claire toute moisie n’est pas loin de rappeler le son ignoble de Cruelty and the Beast (Cradle Of Filth). Et c’est dommage, parce que derrière les fûts ça ne se débrouille pas trop mal, ça blaste vite et bien. Heureusement, les autres instruments sont épargnés par ce souci technique passablement emmerdant. Saluons le growl vomitif de Mike Hrubovcak, puissant, parfois inhumain tant il est profond (admirez ce superbe rot digne d’un phacochère vers 2’30 sur "Prophetic Betrayal"). De temps en temps, il est doublé en black façon Deicide. On relève aussi les belles prouesses des guitaristes qui tricotent avec un certain sens mélodique. Ils prennent d’ailleurs les commandes pour le morceau final, avec une certaine réussite. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de l’album dans son ensemble. Assez souvent, Metamorphosis ennuie. Mais il faut lui reconnaître quelques moments de grâce bien trouvés qui relancent la dynamique de presque tous les morceaux. Exemples ? Ce passage acoustique sorti de nulle part sur le d’abord très lent "Shadow Work" avant de passer à la vitesse supérieure ; le solo central de "The Revealing" avec cette gratte sèche dans le fond.
On remarque des accents death’n roll à la Entombed par moments, mais jamais très longtemps. Les Américains ont aussi un certain goût pour les titres lents. Le premier d’entre eux, "What lies Beyond", est peu convaincant par rapport aux premières esquisses plus rythmées et haineuses. "I am Alive" lui s’annonce bien meilleur, sa lourdeur affiche ouvertement l’affiliation à Morbid Angel. Il comporte en plus ce superbe break où les arpèges de guitares viennent servir de fond au growl incantatoire rappelant Edge of Sanity. "Wolf at your Door" est dans la même veine, avec ce passage parlé sur fond ambiant et les chœurs à la Emperor dans ses dernières minutes. Quant à "As One", c’est surement le plus réussi de tous dans ce style. Au rayon des défauts, on relève quelques intros qui s’éternisent alors qu’on s’est déjà mis en position pour headbanger et bien sûr  la batterie toute pourrie déjà évoquée. La piste ambiante / narrative de service est sympa mais ne méritait vraiment pas qu’on lui consacre une plage entière, ça revient clairement à du remplissage. Enfin, pour des vieux qui ont plus de 3 albums à inscrire dans leur bio, c’est peu reluisant de constater l’absence d’une réelle identité de groupe depuis 1996.

J’étais parti sur un mauvais à priori, la faute à ce son de batterie. Une prod' pareille est intolérable en 2012, ce n’est même pas une démo mais bien un véritable album. Qu’un seul instrument parvienne à gâcher une expérience auditive dans son ensemble paraîtra impensable à certains d’entre vous. C’est pourtant le cas ici. La frappe chirurgicale et véloce de Lance Wright méritait un bien meilleur traitement. Et pourtant, l’album tient la route : l'efficacité, la mélodie, l'agressivité y sont. Il lui manque juste un peu de caractère ...


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