CHRONIQUE PAR ...
Wrathchild
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Wil Francis
(chant)
-Angel
(guitares)
-Nick Wiggins
(basse)
-Jake D.
(batterie)
TRACKLIST
1)There Will Be Blood
2)Broken Bones
3)Irony in the Shadows
4)London Dungeon
5)Deactivate
6)Grotesque Vanity
7)Transmission
8)Freedom from Religion
9)The Courage to Carry On
10)In the End
DISCOGRAPHIE
Aiden -
Some Kind of Hate
« Dis tonton, pourquoi tu tousses ? » « Ben, c’est parce que je dois faire la critique du dernier album de Aiden, groupe de hardcore de Seattle et que je ne suis pas trop fan de ce genre-là. » « Ah oui, Aiden. Ils sont plutôt bien, et en 2006 ils ont été élu meilleur nouveau groupe par Metal Hammer et Kerrang! » « Ah, plutôt bon presage. Voyons voir, alors. »
La bio de ce groupe est plutôt succinte. Formé en 2003 dans l’état de Washington, Some Kind of Hate est leur sixième album. Donc, voyons ce que ça donne… Eh bien, dès les premières notes, il faut avour que ça donne pas mal du tout. L’album commence avec “There will be blood” – titre qui fut utilisé pour un show de wrestling aux USA – et ses guitares assez agressives et somme toute très metal sur une rythmique très punk . La voix du chanteur Wil Francis est très orientée rock alternatif, pas trop punk, mais c’est un titre rapide et efficace. Savant marriage des styles – avec des “screams” pendant le refrain – pour un titre presque calibré pour les radios US avec son petit air à la Green Day et ses notes très british pendant le break. L’affaire semble carrée. La salve continue avec le premier single, “Broken Bones”, titre urgent et rapide et très punk dans sa rythmique et son refrain en foule. Titre à mettre le feu en concert avec ses guitares très heavy. L’ambiance british semble être une constante avec le titre suivant “Irony in the Shadows” et ses notes de guitares rappelant The Edge. Assez basique mais direct et efficace. “London Dungeon” – reprise des Misfits - démarre avec un riff menaçant et très sabbathéen qui aurait pris du speed pour un titre où l’ambiance british prend un vilain tour – elle devient un enfer geôlier. Les guitares, quant à elles, ne font aucun prisonnier et vont direct pour la jugulaire dans un titre qui sonne assez metal. Aiden ajoute une touche alternative à la version originale et il faut bien l’avouer, Wil Francis n’est pas Glenn Danzing. Et même si sa performance reste honorable, celle du chanteur original reste plus crédible. “Deactivate” débute avec une intro sur l’héroine et se transforme en titre lorgnant plus sur le côté alternatif de ce style musical – le jeu de guitares rappelle un peu Phil Campbell et son côté incisif .
Ensuite, on tombe dans le punk avec le titre “Grotesque Vanity” où les guitares perdent tout côté musical pour se faire bruyantes pendant une courte 1:40 avec des cris incessants dans le background. Intermède? On peut dire ça, mais qui met le feu aux poudres. Ensuite vient une reprise de Joy Division où Aiden y ajoute un côté plus rock et plus urgent. Efficace. “Freedom from Religion” débute avec une intro et est une petite pépite punk rock parfaite pour la scène et la radio – elle aurait dû être le premier extrait. Rapide avec ses guitares et son refrain punks avec ses paroles parfaites pour le style. 2 minutes de bonheur punk. Vient ensuite ce que donnerait Alice Cooper si il faisait dans ce style avec une ligne vocale qui rappelle “He’s back (the Man behind the Mask)”. Les guitares se font très heavy rock et les paroles sont dignes de lui. Je ne peux m’empêcher de visualiser Alice tout au long de ce titre qui reste très entraînant et très rock – peut-être le plus “rock” de l’album. On finit avec “In the End” – très approprié – dans un style trash et presque thrash au niveau des guitares et du chant. Le chanteur a la hargne et le fait savoir. A noter le break sympa où les guitares et voix se font mélodieuses avant de repartir vers une haine expressive.
« Alors, tonton? Pourquoi tu tousses plus? » « Eh bien, parce que c’est pas mal du tout. Savant mélange de punk, rock, métal, et alternatif avec une touche pop/radio qui peut plaire à pas mal de monde. Album efficace avce des paroles propres au style – teen angst – et suffisamment de notes métalleuses pour garder mon intérêt éveillé. Agréablement surpris. »