CHRONIQUE PAR ...
Malice
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Shane Raymond
(chant)
-Brett Callaway
(guitare+choeurs)
-Andrew Rodriguez
(guitare)
-Sonny Vega
(basse+choeurs)
-Tim Friesen
(batterie)
TRACKLIST
1)Hope Slips Away (The World is Ours to Change)
2)Empty Hands
3)Erie
4)Valleys
5)Injustice
6)Paper Thin
7)Wormwood
8)Keep the Lights on
9)Carry You
10)Wolves
11)Scars
12)Heavy Hearts
DISCOGRAPHIE
Mes amis, les temps sont durs chez les Eternels. Tellement durs que c'est au tour de la spécialiste de gentil metal gothique (votre serviteur) de s'occuper d'un album dont le genre n'a rien dit à personne : le hardcore. Seulement, je n'y connais rien (ou presque) au genre, ce qui risque de donner une chronique bizarre... comment ça, « vous avez l'habitude » ? Hé bien, puisque c'est comme ça... commençons.
Au premier abord (et surtout durant les deux premières pistes), Empty Hands and Heavy Hearts se montre peu inspiré et le chanteur particulièrement bruyant. Heureusement, la suite se montre plus à la hauteur : Ainsi on apprendra que Shane Raymond sait aussi chanter, comme sur l'entraînant "Valleys" ou sur la fin de "Paper Thin". On peut d'ailleurs y entendre des choeurs, option intéressante que je n'ai pas souvent eu l'occasion d'entendre dans ce genre de rock. Parfaits sur "Paper Thin", ridicules sur "Heavy Hearts", ils sont à l'image même de cet album : soit un très bon moment, soit une très mauvaise chose. Plus tortueuses, les lignes de chant sont presque toujours réussies et on se surprendra plus d'une fois à espérer que le chanteur arrête de brailler et se remette à chanter.
Basiques et sans grandes efficacité, les guitares sont omniprésentes (ce qui veut dire qu'elles finissent par se fondre dans la masse). La section rythmique n'est que très rarement mise en valeur (on l'aura compris, ce n'est pas dans Empty Hands And Heavy Hearts que l'on aura affaire à du prog'). Plus intéressantes, bien qu'aux résonances très « emo », les paroles réussissent à ne pas sombrer dans le ridicule. Que retenir alors ? Un "Wormwood" convaincant, un "Keep the Lights on" sympathique, ainsi que le très bon "Wolves" et sa mélodie aussi inattendue que complexe. Le reste - comme le dirait l'autre - n'est que garniture.
Désespéré sans être trop larmoyant, sympathique sans être foudroyant, le dernier album de Close Your Eyes reste en définitive moyen, et je doute qu'il fasse son apparition dans le top de 2011. Néanmoins il reste un bon album pour qui souhaite découvrire le post-hardcore sans s'écorcher les tympans et ne mérite certainement pas les insultes que j'ai pu lire à son sujet. Pour l'effort (et pour "Wolves"), ce sera 11. Après tout, c'est bientôt Noël...