CHRONIQUE PAR ...
Oni²
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10/20
LINE UP
-Carl Obbel
(chant)
-Andreas Allenmark
(guitare)
-Johan Eskilsson
(guitare)
-Peter Engström
(claviers)
-Henric Carlsson
(basse)
-Emil Frisk
(batterie)
TRACKLIST
1) 7 Inch Cut
2) Forget To Forgive
3) Communicate The Storms
4) Gods Terminal
5) End My Path
6) Objection
7) The Stairway
8) A Lesson Learned
9) Project Life Collapse
10) The Failure Starts
DISCOGRAPHIE
L’attaque des clones ... non pas le médiocre épisode de la saga Star Wars, plutôt le phénomène qui sévit depuis des années dans le metal. Une poignée de groupe trouve/crée un style plus ou moins original et une chiée d’autres groupes se jettent comme des crevards sur ce genre, sans grande imagination. Plus d’une décennie que ça dure et on n’a pas fini d’en bouffer.
C’est très exactement le cas auquel nous avons affaire aujourd’hui. Un clone, rien de plus ou de moins. Dès l’entame on reconnaît cette manière si particulière de mener la rythmique, ses guitares lead à la Maiden et ce chant, oui il n’y a aucun doute. « C’est du Soilwork ! Non ? du Scar Symmetry alors ? Non plus ? » Confusion. Voilà qui devrait rappeler à certains qu’il faut injecter un minimum d’identité dans sa musique avant de prétendre sortir un album. Quelques riffs basiques, on tient également une jolie voix claire, mais totalement impersonnelle et malheureusement autotunée de temps à autre.
Globalement, le chanteur colle donc beaucoup trop aux basques de Speed et Christian Alvestam, dans tous leurs registres. Il pompe sans vergogne et n’atteint jamais l’ultra-violence dont on sait le premier capable ni le growl caverneux du second. Niveau riffs, les gratteux se contentent du minimum syndical. Si vous trouviez les rythmiques d’un Stabbing the Drama (Soilwork) pas très complexes, sachez qu’on navigue ici dans les mêmes eaux, mais c’est largement pire. On pense même parfois aux horribles Sonic Syndicate. C’est plutôt à la charge du claviériste que certains titres (“Communicate the Storms”) parviennent à nous faire plaisir. Hélas c’est tout. Le schéma répétitif qui a été adopté pour la construction de l’album n’aide pas.
Quelques blast-beats par ci (“End my Path”), quelques soli de guitare par là (“Objection”)… c’est bien trop peu. A chaque intro c’est comme ça, arpèges, notes de claviers délicates, on espère très fort que ça va décoller … mais non. Le riff qui suit est plat ou bien les zicos se contentent de nous affirmer qu’ils sont des partisans du moindre effort. C’est lorsqu’on ne l’attend plus que l’inspiration se fait enfin sentir. “The Stairway” les démarque finalement un peu des masses : à sa première partie quasiment metalcore succède ce pont à la lead guitar entêtante. Mélodie archi-simple mais qui quitte difficilement votre esprit et encore un joli solo pour conclure.
Et c’est la rechute : on retombe dans les travers du début. Vraiment dommage vu qu’ils avaient réussi à nous faire lever la tête. Le passage mélancolique de “A Lesson Learned” arrive beaucoup trop tard, ses 3 premières minutes ont déjà endormi l’auditeur moyen (et de toute façon, c’est trop court). Les seuls coups d’éclat de Cipher System se situent donc au tout milieu de l’album. Communicate the Storms ne s’écoute pas vraiment, c’est plutôt qu’on attend sa fin. Ceux qui auront tout de même eu la patience de continuer jusqu’au bout pourront apprécier “The Failure Starts”. Le coup du dernier souffle ? Débordant d’énergie il faut le reconnaître et même les breaks aérés sont agréables. Encore faut-il résister à l’envie de stopper la lecture avant la fin.
Communicate the Storms est fade. Ces messieurs se sont-ils sentis obligés de faire du death mélodique à cause de leur pays d’origine ? On croirait une compil des face-B de Soilwork. Pas d’originalité, pas d’exécution sans faille, pas de technique impressionnante … même pas de grosse bouse à jeter. Qu’y a-t-il donc à retenir de cet album ? Je me pose encore la question …