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CHRONIQUE PAR ...

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Jehovad
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 19/20

LINE UP

-John Arch
(chant)

-Jim Matheos
(guitare)

-Frank Aresti
(guitare)

-Joey Vera
(basse)

-Bobby Jarzombek
(batterie)

TRACKLIST

1)Neurotically Wired
2)Midnight Serenade
3)Stained Glass Sky
4)On the Fence
5)Any Given Day (Strangers Like Me)
6)Incense and Myrrh

DISCOGRAPHIE


Arch / Matheos - Sympathetic Resonance
(2011) - metal prog - Label : Metal Blade Records



Le toujours actif et talentueux Jim Matheos fait sa rentrée avec classe, en donnant vie à sa créativité entre deux albums de Fates Warning. Pour ce faire, il s’est associé pour la seconde fois à John Arch, chanteur originel de Fates Warning. Il s’est également entouré de petits camarades bien connus car tous issus de FW. Mais alors pourquoi diable cet album n’est-il pas sorti sous le nom de Fates Warning ? Eh bien parce que Ray Alder n’était pas dispo. Alors Ray ou pas Ray, quand Jim est inspiré, il faut que ça sorte…

Pour ceux qui ne connaîtraient pas les trois premiers albums de Fates Warning ni le EP A Twist Of Fate de 2003 (avec Matheos, Joey Vera et Mike « El Mercenario » Portnoy), la voix de John Arch se situe quelque part entre un James LaBrie des années 90 et un Bruce Dickinson haut perché. Pour très bon chanteur qu’il soit, on peut cependant regretter un certain manque de variations et de modulations qui auraient fait honneur à la richesse de la musique. Parce que côté musique, la rentrée commence très, mais alors très fort. Ça joue précis, ça joue coloré, ça joue riche et varié. Toujours versé dans un prog plus rythmique que « shred », Jim a rempli son cartable de rentrée de ses plus beaux riffs. Il y a de la recherche, des enchaînements brillants, de la mesure malmenée à foison, du riff de compèt’ en somme. Dès le tout premier morceau, le ton est donné, la barre est placée, la leçon « prog metal chapitre 1 » du Professeur Matheos peut commencer… Enchaînement vertigineux de plans et de riffs, chacun d’une telle qualité qu’il pourrait servir à lui seul de base à une très bonne composition. Et il en va ainsi pour le reste de l’album. Au programme : alternances, téléscopages et / ou superpositions de sections électriques musclées et acoustiques planantes, le tout savamment orchestré. L’ensemble des six compositions foisonne d’arpèges ambiants et ensorcelants ("Incense and Myrrh"), d’envolées épiques, de riffs bien « heavy » ("Neurotically Wired", "Any Given Day") et de sections plus exotiques ("Stained Glass Sky"). Le travail d’orfèvre fourni par Bobby Jarzombek n’est pas étranger à la magnificence de ce Sympathetic Resonance : l’album regorge de plans démentiels.
Il se passe tant et tant de choses pendant ces 55 minutes que l’on a immédiatement envie de s’y replonger pour dénicher et savourer le moindre petit détail, la moindre petite note, le moindre petit accord que l’on aurait raté lors de l’écoute précédente, comme dans un bon bouquin qui décuple le plaisir à chaque nouvelle lecture. Tout « progueux » qui se respecte peut alors s’adonner à ce petit jeu exquis qui consiste à identifier les échos entre différents thèmes et mélodies qui peuvent parfois être espacés de plusieurs minutes, comme dans les meilleures œuvres de Dream Theater ou Neal Morse. Lesquels sont identiques et se font écho ? Lesquels constituent un refrain, si refrain il y a ? Lesquels sont similaires mais orchestrés différemment ? On se prend bien vite au jeu, à vouloir explorer chaque superbe morceau comme on explore une superbe femme, pour se l’approprier dans toute sa grandeur. A la fois dense et homogène, cet album peut sembler, lors de la première écoute, tourner un peu en rond, ce malgré la grande qualité du rond en question. Cela dit, dès la deuxième écoute, on se rend compte que chaque morceau renferme son lot de petites spécificités, comme par exemple "Stained Glass Sky" et son solo endiablé, "Any Given Day" et ses harmoniques Rob Flynniennes ou encore "Incense and Myrrh", qui se distingue du reste par sa plus grande accessibilité. C’est bien souvent les albums avec lesquels on a un peu de mal au début que l’on apprécie le plus avec le temps, après l’avoir apprivoisé puis dompté. Sans révolutionner le genre, Sympathetic Resonance  s’impose comme une démonstration magistrale de ce qui se fait de mieux actuellement en matière de prog metal.


Copie impeccable et quasi sans faute donc pour Jim et ses amis, et ce qui aurait pu être le nouveau Fates Warning nous fait espérer le meilleur pour 2012. En effet, à l’heure où vous lisez ces lignes, les garçons sont déjà de retour en studio avec Ray Alder…Deux excellentes productions au lieu d’une ? C’est ça, les bonnes affaires de la rentrée façon Jim Matheos.


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