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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Paolo Rossi
(chant+basse)

-Cristiano Trionfera
(guitare+chant)

-Tommaso Riccardi
(chant+guitare)

-Francesco Ferrini
(piano)

-Francesco Paoli
(batterie)

TRACKLIST

1)Temptation
2)The Hypocrisy
3)The Imposition
4)The Deceit
5)The Violation

6)The Egoism
7)The Betrayal
8)The Forsaking
9)The Oppression
10)Agony

DISCOGRAPHIE

Mafia (EP) (2010)
Agony (2011)
Labyrinth (2013)
King (2016)




« Dans tous les cas, c’est bon signe pour le futur du groupe qui devrait tout ravager s’il parvient à sortir un album de cette trempe… ». Voilà comment s’achevait l’introduction de la chronique de l’EP Mafia, sorti en début d’année. Eh bien force est de constater, après quelques écoutes rapidement addictives d’Agony, que tous les espoirs étaient permis. Car Agony, deuxième album des Romains de Fleshgod Apocalypse, est ce que l’on appelle dans notre jargon obscur de spécialistes une « putain de poutrerie ». Un de ces albums que l’on ne décroche qu’épuisé, lessivé, un sourire béat aux lèvres, des croûtes sanglantes aux oreilles – et l’envie de le réécouter…
 
Car croyez-moi, vos oreilles vont déguster, tant la violence déjà présente sur le ravageur Mafia est ici encore décuplée. Ultra-brutal, sans concession, Agony est un brûlot qui adresse à tous ceux qui pensaient que tout avait été dit dans le brutal death un « fuck off » bien senti suivi d’une grosse taloche dans le visage. D’ailleurs, faut-il encore parler de brutal death ? Car Agony, avec ses orchestrations débridées et ses cuivres décomplexés fait plus penser à du black/death symphonique, un peu comme du Dimmu Borgir aux hormones, ou encore du Anorexia Nervosa (période New Obscurantis Order) pour le côté grandiloquent et épique. Orchestrations qui, par rapport à Mafia et à Oracle, prennent une place toujours plus centrale et prépondérante. Dans un style tout à fait classique/romantique, avec force cuivres vrombissants et violons déchainés, Fleshgod Apocalypse parvient à magnifier son métal en lui adjoignant la violence et la grandeur de l’orchestre classique.

Wagner, Moussorgski ou encore Dvorak (par exemple, on pourrait presque penser entendre une relecture de la Symphonie du Nouveau Monde sur "The Imposition"), les inspirations des Italiens sont à aller chercher vers la musique classique la plus exubérante, la plus spectaculaire et finalement la mieux adaptée à l’ultra-violence du propos. Il avait déjà été signalé dans l’article sur Mafia que Francesco Paoli était un batteur d’une rare violence : c’est ici amplement confirmé tant son blast est destructeur. S’il parvient à dégager la même violence en live, les quelques survivants dans le public mettront sans doute un bon moment pour se remettre d’une telle agression. Mais même là, les Italiens font preuve de suffisamment d’intelligence pour ne pas dégoûter l’auditeur en le soumettant à une trop grande pression – comme par exemple Limbonic Art, dont l’écoute d’une traite d’un album récent relève de la gageure. Fleshgod Apocalypse varie suffisamment le propos, proposant entre deux bombes nucléaires des titres un peu plus posés comme "The Egoism" ou "The Forsaking", ou même ce terrifiant passage au centre de "The Deceit", avec ses sirènes glauques et sa batterie martiale…

Passé la petite introduction de mise d’ambiance, la machine se met en branle avec une efficacité redoutable : l’enchainement "The Hypocrisy" / "The Imposition" / "The Deceit" / "The Violation" est tout simplement parfait, chaque titre rivalisant de violence, de puissance et d’agression. Les orchestrations qui ouvrent "The Violation" (en fin de piste de "The Deceit") sont une montée en puissance servant de tremplin à un morceau en passe de devenir l’un des tout meilleurs titres de brutal death/black symphonique que nos pauvres oreilles ont eu l’occasion d’entendre. Heureusement, la production, pour agressive et puissante qu’elle soit, reste claire et aérée, rendant le chaos sonore encore plus percutant et ravageur. Portée par le chant torturé de Tommaso Riccardi et le chant clair de Paolo Rossi, la musique présente sur Agony alterne l’ultra-brutalité, l’épique et l’orchestral avec une violence explosive et parfaitement maitrisée. Seul réel moment de calme dans cette tempête déchainée, le titre "Agony" qui, comme semble le vouloir la tradition, est un titre pour piano seul, sombre et lourd écrit à la manière de Liszt et Beethoven.

 
Alors, faut-il trouver un défaut sur Agony ? Trop court ? Non, même pas, puisqu’il aligne presque 50 minutes au compteur. Trop violent et jusqu’au-boutiste ? Ce critère ne dépend que de vous, mais s’il ne vous effraie pas, vous êtes assurés de faire bonne pioche en allant acquérir cet Agony de toute beauté. Fleshgod Apocalypse, ou comment donner une magistrale leçon à tous ceux qui prétendent faire du métal extrême…



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