CHRONIQUE PAR ...
Althor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12.5/20
LINE UP
-Jan Manenti
(chant)
-Christian Stöver
(guitare)
-Stefan Ellerhorst
(guitare)
-Jogi Sweers
(basse)
-Micheal Ehré
(batterie)
TRACKLIST
1)Tomorrow Never Comes
2)Calm Before the Storm
3)Pretty Little Mess
4)Caught in a Dream
5)Through the Dawn
6)Brace for Impact
7)We Are the Weak
8)Down to Nowhere
9)Pray to Your God
10)Reach Out
11)The Answer
12)Will Love Remain
DISCOGRAPHIE
En voilà un nom original que Love.Might.Kill, et celui qui est à l’origine de ce projet n’est autre que le batteur Micheal Ehré (Firewind, Uli Jon Roth, Metalium). C’est également lui qui se taille la part du lion en composant la totalité des morceaux de l’album. Il nous propose avec ses acolytes un métal mélodique bien carré comme nos amis allemands savent nous faire. Premier opus, première occasion de montrer de quel bois ils se chauffent !
Love.Might.Kill est donc estampillé groupe de « mélodique métal ». Bon les gars, faut arrêter avec ces appellations génériques ! Non, ce qu’on découvre rapidement c’est du power/heavy métal aux influences bien connues, tels que Dio, Rainbow, Hammerfall ou encore Helloween. Bien sûr que c’est mélodique mais ça envoie également la sauce. De la pêche on en trouve tout le long de cette galette. Ça débute avec "Tomorrow Never Comes" et son riff harmonisé. Ça bouge bien et on peut déjà se faire une idée des différents musiciens. Premier constat : la basse est quasiment absente, dommage quand on sait combien peut apporter cet instrument. En tant que compositeur principal, le batteur soigne particulièrement sa partie, elle est très classique mais remplit bien son rôle. Rien à dire du côté des deux guitaristes : rythmiques et solos sont bien tranchés. Les deux premiers titres ne sont pas vraiment exceptionnels, voire pire, très vite lassants au fil des écoutes, la faute à des refrains beaucoup trop formatés et convenus. Ça devient plus intéressant avec "Pretty Little Mess" qui présente un riff bien accrocheur et des lignes vocales plus pêchues ; ce morceau communique une véritable énergie.
Et ça continue sur cette lancée avec le très bon "Caught in a Dream" qui fait descendre le tempo et fait davantage écho à du heavy. On y note également l’apparition de chœurs, pertinents qui ajoutent une dimension dramatique. Et ce n’est pas tout, le clavier se fait enfin entendre avec autre chose que des nappes. Je n’en ai pas parlé jusqu’à présent mais cet instrument est beaucoup trop discret, du gâchis quand on voit le résultat avec ce morceau. C’est un choix puisqu'aucun musicien n’occupe le poste de claviériste. Le niveau redescend subitement avec "Satans Den" et la très dispensable interlude instrumentale qui suit. Le titre éponyme de l’album fait plus penser à du hard rock qu’autre chose et ne parvient pas à relancer la machine. Il faudra attendre "Pray to Your God" pour avoir quelque chose de consistant. Et heureusement la fin de l’album gardera cette qualité pour finir même en beauté avec le couple "The Answer"/"Will Love Remain". Ici l’instrumentale a clairement son utilité. En plus d’être très accrocheuse, elle fait monter l’attente pour le dernier titre, explosif, véritable hymne à la Hammerfall. Belle conclusion, qui donne envie de rentamer une nouvelle écoute malgré quelques passages un peu mous du genou.
Alors ça donne quoi au final cette première production signée Love.Might.Kill ? Et bien c’est assez délicat de se prononcer puisque cet album est véritablement hétérogène. En plus d’un manque de consistance pour certains morceaux, la basse et les claviers sous-exploités. Et pourtant ça se laisse écouter, notamment grâce aux deux très bons moments de ce disque, et la fin très réussie. On peut entrevoir le potentiel de ce groupe qui a néanmoins encore besoin de mûrir.